Face au terrorisme transnational, Paris, Bruxelles, Tel Aviv, Orlando : même combat

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L’année 2016 a d’ores et déjà été sanglante en matière de terrorisme. Si les tueries de Saint-Denis et du Bataclan en novembre dernier ont ravivé les plaies pour certains ou fait prendre conscience de la force de cette barbarie transnationale pour d’autres, il est aujourd’hui extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible d’endiguer cette spirale infernale.

Beaucoup refusent encore d’assimiler le terrorisme qui frappe les civils israéliens à celui mené pas Daech contre les Occidentaux. L’attentat survenu dans la soirée du 8 juin dernier dans le quartier de Sarona à Tel Aviv, fait écho à celui qui s’est produit 6 mois plus tôt à la terrasse d’un café du quartier Dizengoff et dans lequel un Arabe israélien a ouvert le feu avec sa mitraillette sur les clients, tuant ainsi 2 personnes. Ce modus operandi dénote une préparation et une organisation différentes de celle utilisée par les auteurs des attaques au couteau menées par des Palestiniens depuis septembre 2015. Les tueurs de Tel-Aviv ne sont pas passés à l’action sur un coup de tête mais semblent s’être inspirés des méthodes de Daech. A Sarona, les deux terroristes étaient si bien déguisés que la plupart des témoins, d’ordinaire méfiants, les ont pris pour des juifs observants.

Au-delà même de la méthode employée par les terroristes, il ne faut pas oublier le point commun entre les attentats de Paris, Bruxelles, Tel Aviv, Orlando : l’idéologie mortifère qui anime ces assassins. Contrairement à ce qu’a pu déclarer Aya Ramadan, militante antisioniste des Indigènes de la République, il ne s’agit pas d’une « opération de résistance ». Nombreuses sont les tentatives de mettre Israël au ban des nations mais aucune cause, même la cause palestinienne, ne justifie le terrorisme. Celle-ci a d’ailleurs été détournée par des activistes antisémites qui n’ont que pour ambition que d’appeler au meurtre de leurs voisins. La haine a remplacé le désir nationaliste, l’appel au meurtre éloigne toute perspective de paix. Du reste, le leader de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n’a jamais condamné ces actes et cela ne semble même pas interpeler les chancelleries occidentales pourtant si promptes à résoudre le conflit israélo-palestinien.

Paris, Bruxelles, Tel Aviv, Orlando sont des signaux forts nos démocraties qui plus que jamais doivent s’unir et faire front contre le terrorisme transnational. Mais faire front, c’est aussi reconnaître que les attentats qui frappent Israël depuis trop longtemps sont nourris par cette même glorification de la mort qui a jeté sur l’Europe et les Etats-Unis une chape de plomb. Admettre ce triste lien entre ces nations est une étape fondamentale pour mener à bien le combat contre le terrorisme.