La coalition contre l’EI se réunit à Washington pour la première fois depuis l’élection de Trump

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Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Les ministres des affaires étrangères des soixante-huit pays de la coalition internationale contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) se réunissent mercredi 22 mars à Washington afin de se mettre d’accord sur les prochaines étapes dans la lutte contre l’EI.
Il s’agit de la première réunion de ce genre de la coalition internationale depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, en novembre 2016. Les délégués seront accueillis par le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson. M. Trump dit vouloir faire de la lutte contre l’EI sa priorité. Il a demandé en janvier au Pentagone de lui fournir un plan complet visant à « démolir » l’EI, à « éradiquer de la planète cet ennemi abominable ».
En recevant lundi à la Maison Blanche le premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, Donald Trump a réaffirmé sa détermination à « se débarrasser » de l’organisation djihadiste, se félicitant des progrès des forces de Bagdad pour reprendre Mossoul, la deuxième ville d’Irak. M. Al-Abadi a plaidé pour que l’aide américaine s’« accélère ».

Victoire inéluctable à Mossoul

Les forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain, ont lancé le 17 octobre 2016 l’offensive pour reprendre Mossoul, dernier grand bastion de l’EI en Irak. Après en avoir conquis à la fin de janvier les quartiers orientaux, les forces irakiennes mènent depuis le 19 février une opération dans l’ouest de la cité.
Au Pentagone, on estime que la victoire à Mossoul est inéluctable, même si des combats très durs sont encore à attendre dans la vieille ville. En Syrie, Rakka, capitale de facto des djihadistes, est désormais quasi isolée du monde, les principales voies de communications ayant été coupées par les forces kurdo-arabes alliées de la coalition.
Le Pentagone estime que l’EI a perdu 65 % des territoires qu’il détenait à son apogée, en 2014. Reste que la coalition est affaiblie par des désaccords entre certains pays membres sur la stratégie à adopter tant à Rakka qu’à Mossoul.

Assaut final vers Rakka

Les Etats-Unis et la Turquie s’opposent sur la force qui doit conduire l’assaut final vers Rakka. La Turquie ne veut pas que les milices kurdes YPG, qu’elle considère comme un groupe « terroriste », y participent. Or, ces milices sont le fer de lance de la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), que le Pentagone juge être le plus à même de reprendre Rakka rapidement.
L’une des options serait d’équiper les FDS d’armes lourdes. Une autre option plus acceptable pour Ankara serait de dépêcher des renforts américains pour les épauler. Le Pentagone envisage ainsi d’envoyer un millier de soldats supplémentaires en Syrie ; ce qui doublerait l’effectif de quelque 850 militaires américains déployés dans ce pays ravagé par la guerre depuis mars 2011.
En outre, la coalition doit répondre à la question du futur statut des territoires libérés en Syrie : autonomie sous une forme ou une autre, ou retour dans le giron du régime syrien.