Conflit Israélo-palestinien: La paix maintenant?

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Dans un entretien accordé au Jerusalem Post le 24 mars dernier, Amos Gilad, ancien général de Tsahal, a déclaré qu’Israël avait aujourd’hui une opportunité historique de renforcer ses liens avec le monde arabe mais également avec les Etats-Unis, ce qui pourrait permettre de sceller l’accord de paix tant attendu entre Israéliens et Palestiniens. L’ancien directeur de Division de la recherche des Renseignements militaires, ancien porte-parole de l’armée et secrétaire militaire du Premier ministre, croit en la médiation des Etats arabes sunnites modérés et pense qu’il faut saisir cette chance maintenant.

Après avoir passé 13 ans comme officier de liaison avec l’Egypte, la Jordanie et les Palestiniens, Amos Gilad sait comment bâtir des relations de confiance dans cette région si chaotique. Il est l’homme qui a très vite décelé la menace que représente un Iran nucléarisé – il avait informé le Cabinet de sécurité israélien en 1996 déjà- , et qui a vite compris que Yasser Arafat préparait l’intifada (la guerre des pierres) au début des années 2000. Il qualifie l’ancien leader palestinien de « méga terroriste » et estime que ce fut une erreur de négocier avec « quelqu’un qui s’entourait de meurtriers ». Il avait passé un nombre d’heures incalculable à ses côtés, en Roumanie, en Egypte, en Jordanie ou encore dans les Territoires et assure, du fait des liens étroits de Yasser Arafat avec le Hamas, qu’il voulait la destruction d’Israël.

Amos Gilad fait davantage confiance à Mahmoud Abbas, du fait de son engagement dans le maintien de la coopération sécuritaire israélo-palestinienne. S’il ignore si l’actuel président de l’Autorité palestinienne a les épaules pour assumer un accord de paix, il estime qu’aucune initiative unilatérale doit être prise par Israël, car « elle causerait une confrontation ». Et si le processus de paix ne se réenclenche pas maintenant et que le leader palestinien fait machine arrière, assure-t-il, son successeur sera bien plus hargneux et le Hamas profitera inévitablement de la situation. Il faut donc saisir ce moment où Israël n’est pas confronté à une menace conventionnelle pour engager des pourparlers.

Malgré le danger que représente l’Iran avec l’arsenal qu’il s’est constitué – 100 000 roquettes et missiles -, Amos Gilad prédit que l’organisation terroriste sera vaincue.

En somme, l’ancien général israélien liste trois étapes nécessaires pour aboutir à la paix : poursuivre la coopération avec les pays arabes sunnites, entamer des négociations avec les Palestiniens et approfondir l’alliance avec les Etats-Unis.

S’agissant des liens avec l’Europe, il peine à saisir pourquoi la majorité des Etats qui la constituent, condamnent systématiquement Israël mais acceptent volontiers de collaborer avec lui pour bénéficier de son expertise sur les questions de sécurité. C’est pourquoi il nécessaire pour l’Etat hébreu de « travailler » son « avantage diplomatique qualitatif » au-delà même de son « avantage militaire qualitatif ».