Le 29 décembre 2024, Mediapart a publié un article intitulé « Elnet, un agent d’influence pro-Israël au cœur du Parlement ». En vertu de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, ELNET entend exercer son droit de réponse pour rétablir les faits face à ce papier mensonger, calomnieux et biaisé, tant sur le fond que sur la forme.
ELNET (European Leadership Network) est une organisation indépendante, apolitique et non partisane, qui œuvre au renforcement des relations entre l’Europe et Israël. Elle promeut la coopération politique, stratégique et diplomatique, fondée sur des valeurs démocratiques partagées et des intérêts stratégiques communs.
Dans cet objectif, ELNET favorise l’expérience sur le terrain en organisant entre autres des délégations et des conférences, tout en encourageant la diplomatie parlementaire à travers des dialogues stratégiques et des campagnes de sensibilisation, visant à mieux faire comprendre la complexité de l’État d’Israël et du Moyen-Orient.
Les délégations d’ELNET en Israël
Nos délégations en Israël, qui rassemblent parlementaires, experts et membres de la société civile, permettent à chacun de découvrir la réalité de la société israélienne dans toute sa richesse et sa diversité en y rencontrant aussi bien des Juifs que des Arabes, des membres de la majorité comme de l’opposition, des militaires comme des civils, ainsi que des experts, des intellectuels ou encore, depuis le 7 octobre, les survivants des massacres, les familles des victimes et des otages.
L’objectif est de permettre à ceux qui le souhaitent d’appréhender librement la réalité vécue par les Israéliens, d’échanger des points de vue et de partager des idées et des perspectives. Nos délégations se font sur la base du volontariat. Les parlementaires sont libres d’accepter ou de refuser nos invitations. Il n’y a aucune « sollicitation insistante » de notre part ; de telles accusations sont dénuées de sens. Nous ne forçons évidemment personne à venir en Israël.
Durant ces voyages, ELNET établit un programme que les parlementaires ont le choix de suivre ou non. Israël est une démocratie ; ce n’est ni la Russie ni la Chine, et chacun est libre de ses déplacements et de ses activités. Et comme le souligne à juste titre l’article, aucune contrepartie ni aucun soutien à Israël ou à ELNET ne sont attendus de la part des participants.
Nos actions, guidées par les valeurs républicaines, s’inscrivent pleinement dans la promotion de la démocratie, de la liberté, de la justice et de la paix. Fidèle à ces principes, ELNET rejette catégoriquement toute forme d’extrémisme. C’est pourquoi nous refusons d’inviter au sein de nos délégations des parlementaires issus de certains courants politiques français (qu’ils soient favorables ou hostiles à Israël) ou d’organiser des rencontres avec certaines personnalités politiques israéliennes, notamment celles affiliées à des partis radicaux, auxquels Mediapart, entre autres, tente de nous associer.
ELNET, soutien de Benyamin Netanyahu ?
De manière systématique, dans la droite lignée de l’obsession anti-Israël que nous ne cessons de dénoncer, toute personne ou entité affirmant le droit et le devoir d’Israël de se défendre pour ne pas disparaître est caricaturalement taxée de « tropisme en faveur du gouvernement d’extrême droite » dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahu.
Cette affirmation s’agissant d’ELNET est non seulement erronée mais mensongère.
Benyamin Netanyahu est le Premier ministre de l’État d’Israël, et cela, indépendamment des opinions que chacun peut avoir à son sujet. La diplomatie et le dialogue franco-israélien passent nécessairement par sa personne et son gouvernement. Présenter toute rencontre et échange avec un Premier ministre démocratiquement élu comme un élément à charge relève d’un non-sens absolu, et il n’est pas sérieux de la part de Mediapart de procéder ainsi.
ELNET est une organisation entièrement indépendante, financée à 100 % par des contributions privées, et n’est assujettie à aucun gouvernement israélien, passé, présent ou futur. Lorsque les valeurs qui fondent notre association sont attaquées, nous n’hésitons pas à faire entendre publiquement notre voix, comme ce fut par exemple le cas avec un papier du Dr. Emmanuel Navon, CEO ELNET Israël, concernant la réforme judiciaire portée par Benyamin Netanyahu, laquelle aurait nui à la démocratie israélienne et à l’équilibre des pouvoirs.
Israël est une démocratie forte, dotée d’un système judiciaire indépendant, parfaitement capable de juger ses propres dirigeants, comme cela a été le cas par le passé. Durant cette guerre, si des fautes ont été commises, si des violations du droit ont eu lieu, les responsables seront jugés dans un procès équitable et condamnés si leur culpabilité est prouvée. Il n’appartient pas à des organes internationaux partiaux, comme la Cour Pénale Internationale, qui ne font pas l’unanimité parmi les nations et dont les compétences ne sont pas reconnues par le principal intéressé, de se faire juge de prétendus crimes, contre leur propre charte et leurs prérogatives.
Telle a toujours été la ligne d’ELNET.
Pourquoi ELNET s’est-elle enregistrée si « tardivement » auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ?
En raison de notre indépendance totale vis-à-vis du pouvoir israélien (et de celui de tout autre gouvernement), nous n’avions pas jugé nécessaire de nous déclarer comme « représentant d’intérêts » auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Par ailleurs, depuis l’adoption de la loi Sapin en 2016, aucune autorité chargée des questions de déontologie et d’ingérence au sein des institutions françaises, avec laquelle nous avons pu être en contact, n’avait estimé qu’il était pertinent pour nous de procéder à une telle déclaration.
Dès lors que la HATVP nous a contactés à ce sujet, nous nous sommes conformés à leur demande. L’enquête de Mediapart à notre sujet n’a aucun lien avec notre enregistrement, contrairement à ce que prétend de manière fallacieuse la journaliste, qui a contacté ELNET le 21 novembre, alors que nous étions déjà en contact régulier avec la HATVP depuis le 18 octobre. Ce contact avait abouti à une rencontre cordiale le 14 novembre pour clarifier les détails de notre enregistrement.
Mediapart est pris en flagrant délit de mensonge.
ELNET, un discours extrémiste ?
Les propos rapportés du Dr. Arié Bensemhoun, CEO d’ELNET France, par Mediapart, en particulier ceux concernant la question de « l’innocence des civils palestiniens », sont tronqués, sortis de leur contexte et, de surcroît, dangereux. Ils ont déchaîné une meute qui, au-delà des accusations ridicules d’apologie de prétendus crimes de guerre jamais jugés, ou d’un génocide imaginaire rejeté par toutes les institutions judiciaires internationales, suinte la haine du Juif, d’Israël, et donne lieu, accessoirement, à des menaces de mort.
Concernant cette interview sur Radio J, datée du 7 décembre 2023 (et non de mi-septembre 2024 comme indiqué dans l’article), nous invitons tous ceux qui liront ce droit de réponse à la visionner dans son intégralité pour se faire leur propre avis sur une analyse plus nuancée et réfléchie que la phrase tronquée choisie par Mediapart.
Celle-ci aborde un point majeur du conflit israélo-palestinien et un tabou pour beaucoup : celui de la radicalité de la société palestinienne. Cette même radicalité explique pourquoi les pays arabes voisins des Palestiniens ont abandonné la question palestinienne et qu’aucun ne se presse d’accueillir le moindre civil. Tous ont payé le prix de cet extrémisme, y compris les Gazaouis eux-mêmes, pris au piège du système totalitaire du Hamas.
À titre d’exemples de cet extrémisme palestinien :
- Le choix souverain des Palestiniens de Gaza d’élire le Hamas lors d’élections libres, sur la base de la charte de 1988 appelant ouvertement à tuer les Juifs.
- L’endoctrinement à la haine et à la violence dans les écoles, déjà reconnu et condamné par l’Union européenne.
- Les plus de 800 kilomètres de tunnels construits au vu et au su de tous.
- L’utilisation systématique des infrastructures civiles à des fins militaires, documentée depuis des décennies.
- Le culte du martyr.
- Les milliers de civils ayant envahi Israël le 7 octobre 2023 pour participer à la razzia des milliers de terroristes du Hamas, sans compter les foules dans Gaza qui ont célébré la mort au milieu des corps sans vie des otages.
- Les innombrables enquêtes d’opinion d’instituts arabes et palestiniens démontrant un soutien populaire massif au Hamas et à ses actes de barbarie.
Tous ces points méritent plus de réflexion et de sérieux que quelques déclarations tronquées et sorties de leur contexte, jetées en pâture au fond d’un article. Ces éléments devront tôt ou tard être abordés avec sérieux et gravité. Tous les Palestiniens ne sont pas coupables, mais tous ne sont pas innocents non plus. Le mythe du Palestinien victime de tout et responsable de rien doit cesser, car il constitue un obstacle majeur à la paix.
Une paix juste, sincère et durable entre Israéliens et Palestiniens : c’est dans cet horizon qu’ELNET travaille chaque jour. En tant que think tank du dialogue stratégique entre la France et Israël, ELNET s’efforce de déblayer les narratifs fallacieux, les idées toutes faites, pour se concentrer sur le réel et la vérité, même celle qui dérange.
Telle est le sens de notre mission.
Mediapart, un média biaisé et à charge
Le reproche formulé par Mediapart de ne pas tenir notre ligne « apolitique » sur le conflit au Moyen-Orient est ridicule. Entre l’État d’Israël et les terroristes du Hamas, nous avons évidemment fait notre choix. Il ne s’agit pas de politique, mais de la survie d’une démocratie face à un totalitarisme islamiste. Être « apolitique » signifierait-il s’abstenir de choisir entre Daesh et la France ? Bien sûr que non. La neutralité dont nous parlons concerne les débats entre la gauche et la droite, entre majorité et opposition, mais en aucun cas le combat qu’Israël et les démocraties occidentales mènent contre l’islam radical.
Ce papier à charge de Mediapart, au-delà des calomnies sur notre organisation, est rempli de mensonges, d’approximation et de biais indignes de quelconque média et journaliste se prétendant être sérieux.
Mediapart légitime la critique de l’État d’Israël en partant du postulat que la « Palestine » est un État, ce qui est factuellement faux. La « Palestine » n’est pas reconnue comme État par l’Organisation des Nations Unies et ne satisfait à aucun des quatre critères définis par la Convention de Montevideo de 1933, qui établit les conditions de reconnaissance en droit d’un État. Ainsi, parler de « bases militaires à la frontière palestinienne » est un biais.
Après 15 mois de guerre, continuer à s’appuyer sur les bilans des victimes communiqués par le ministère de la Santé du Hamas constitue une faute journalistique. Ces chiffres ont été maintes fois démontrés comme étant inexacts. Même l’ONU a fini par cesser de les considérer comme fiables, car ils sont artificiellement gonflés, tant en nombre global qu’en composition, avec une surévaluation des femmes et des enfants morts et l’absence de distinction entre civils et combattants.
Mentionner le mensonge éhonté de « génocide » relève d’une obsession anti-Israël nauséabonde, à l’heure où toutes les organisations judiciaires rejettent en bloc ce terme lourd de sens pour décrire la défaite cuisante d’une organisation qui a déclaré la guerre, et est l’unique responsable des souffrances qu’elle a sciemment générée.
Le conflit israélo-arabe, qui perdure depuis trop longtemps, est d’une telle gravité qu’il ne peut être traité avec légèreté ou militantisme. Le journalisme exige une description précise et rigoureuse de la réalité.
L’article de Mediapart à notre sujet est indigne.