En une de notre rendez-vous hebdomadaire : l’extrême gauche et le maire de Lyon qui accueillent Salah Hamouri en héros à l’Assemblée nationale et à la mairie ; un retour sur le premier tour des législatives partielles ; le portrait de Nicolas Mayer-Rossignol, premier opposant d’Olivier Faure ; les côtes de popularité de l’exécutif et les tweets de la semaine.
- L’extrême gauche a accueilli Salah Hamouri en héros à l’Assemblée nationale
Salah Hamouri, 37ans, est arrêté en 2005 par les services de sécurité israéliens qui le suspectent de préparer un attentat contre le Grand Rabbin d’Israël, Ovadia Yossef, pour lequel il plaidera coupable.
Salah Hamouri est aussi un membre actif du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation reconnue comme terroriste par les États-Unis, le Canada, Israël et l’Union européenne.
Salah Hamouri est l’un des individus réclamés en 2011 par le Hamas, organisation elle aussi reconnue comme terroriste, dans le cadre de l’échange de prisonniers contre le soldat Gilad Shalit retenu à Gaza.
Salah Hamouri est une personne à nouveau arrêtée en 2017 pour avoir renoué avec le Front populaire de libération de la Palestine, avant d’être expulsé par l’État d’Israël vers la France en décembre 2022.
Malgré tous ces éléments flagrants qui prouvent ses accointances avec le terrorisme, Salah Hamouri est reçu en France comme un héros de guerre, présenté comme un défenseur des droits humains, par l’ensemble de l’extrême gauche. Dans ces conditions, doit-on considérer que Salah Abdeslam pourrait être un porte-parole légitime pour défendre les droits de l’homme ?
Devenu un symbole pour les communistes et les Insoumis, Salah Hamouri n’est autre qu’un prétexte pour l’extrême gauche de motiver sa haine à l’encontre d’Israël, le tout en fermant les yeux sur son histoire sulfureuse. Quid des valeurs républicaines ? Quid de la lutte contre le terrorisme ?
Plus grave encore, des élus de la République l’ont reçu en grande pompe cette semaine à l’Assemblée nationale pour un rendez-vous dont l’objectif est de « témoigner et dénoncer les politiques coloniales et d’apartheid du gouvernement israélien ».
Inutile de tenter de démonter une énième fois les propos de ces parlementaires qui, par leur action, justifient l’antisionisme pourtant dénoncé par la résolution de l’IHRA, adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2019.
Malheureusement, rien n’est fait au sein du gouvernement pour démentir ses diffamations diffusées à outrance à l’encontre d’Israël. Pire, le Quai d’Orsay s’aligne sur les éléments de langage mensongers de l’extrême gauche.
Qu’aurait-on dit si l’Imam Iquioussen avait été accueilli comme un interlocuteur crédible par les parlementaires de la Knesset ?
Cette haine viscérale à l’égard du seul État juif n’est plus supportable. En le recevant au sein du Parlement français, l’extrême gauche déshonore et affaiblit nos institutions et salit les valeurs communes que partagent la France et Israël.
- Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, annule un voyage mémoriel à Auschwitz et organise une conférence autour de Salah Hamouri
Dans la continuité de l’article précédent, nous avons appris cette semaine l’intention pour le maire écologiste de Lyon d’organiser une conférence sur les Accords d’Oslo autour d’un panel d’intervenants parfaitement équilibré :
- Salah Hamouri qu’on ne présente plus, mais qui est qualifié par Grégory Doucet de « prisonnier politique »
- Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, ONG à l’initiative d’un rapport outrancier et mensonger accusant Israël d’apartheid
- Abaher El-Sakka, professeur dans les Territoires Palestiniens
- Christian Velud, professeur à Sciences Po
Tous ont exprimé publiquement des propos anti-israéliens non pas sur la politique israélienne qui peut être évidemment source de critiques, mais sur le droit de l’État d’Israël à exister.
Toutefois, par souci de maintenir un débat équilibré et dans un esprit de réconciliation et de paix, la mairie de Lyon a fait le choix de n’inviter aucun intervenant côté israélien. Cette table ronde qui s’intitule « 30 ans après la signature des Accords d’Oslo, regards sur la Palestine » devrait donc être totalement à charge, dénuée de tout arguments fondés et préférant la propagande de bas étage pour nourrir, là encore, la haine d’Israël.
Dans le même temps, le maire de Lyon a fait le choix d’annuler un voyage mémoriel de lycéens à Auschwitz, prétextant que les conditions de sécurité inhérentes à ce déplacement ne sont pas réunies en raison de la guerre en Ukraine.
À l’heure où nous commémorons la libération des camps et la journée internationale de la Shoah, et où l’on assiste à un regain de l’antisémitisme, Grégory Doucet envoie un très mauvais signal.
- Législatives partielles : les députés sortants en tête du 1er tour
Les scrutins du mois de juin dans le Pas-de-Calais, la Marne et la Charente ont été annulés par le Conseil constitutionnel début décembre. Les électeurs ont donc été appelés une nouvelle fois aux urnes.
Sur un fond de forte abstention, les députés sortants sont arrivés en tête du 1er tour. Dans la 2ème circonscription de la Marne, Anne-Sophie Frigout (RN) est arrivée en tête avec 34.8% soit 12,8 points en plus par rapport à juin, elle affrontera ce dimanche, Laure Miller candidate Renaissance qui espère bénéficier du report de voix de la NUPES (16.17%). Le candidat de la NUPES n’a donné aucune consigne de vote mais a précisé qu’il ferait, personnellement, barrage au RN.
L’enjeu de cette élection est important : conserver la première implantation pour le Rassemblement national dans le département ! Tout est ouvert pour ce second tour car seuls 23.9% des électeurs inscrits se sont mobilisés dimanche dernier contre 46% en juin dernier.
Dans la première circonscription de la Charente, la marge est également très serrée pour le candidat de la majorité présidentielle, Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons qui est arrivé en tête avec 35,54% des voix face au candidat Insoumis qui lui est arrivé à la deuxième place avec 35.36% ! Rappelons qu’en juin dernier, Thomas Mesnier l’avait emporté avec un écart de 24 bulletins…
Sur cette circonscription, la clé sera sans aucun doute le report des voix RN (14,8% dimanche dernier) et la mobilisation des électeurs (28,7% dimanche dernier).
Au Nord, dans la huitième circonscription du Pas-de-Calais, le député Bertrand Petit apparenté PS arrive très largement en tête avec 46,14% des voix soit un bond de 23,6 points / juin. Face à lui, le candidat RN Auguste Évrard qui a totalisé 23,9% des voix soit une baisse de 3.49 points par rapport à juin. Quant au candidat de la majorité présidentielle, il a été éliminé dès le premier tour avec un score de 21.17%.
En juin dernier, Bertrand Petit l’avait emporté en dissident avec 55.8% des voix, permettant à la gauche de reprendre un ancien fief, dans un département où six circonscriptions sur douze avaient été remportées par le RN.
Verdict dans les urnes ce dimanche !
(Source : Le Parisien)
4. Qui est Nicolas Mayer-Rossignol ?
Au lendemain d’un congrès catastrophique, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol commence à devenir incontournable chez les socialistes, perçu comme le chef de file de l’opposition à Olivier Faure.
Jusqu’ici, Nicolas Mayer-Rossignol était un parfait inconnu du grand public. Poussé par Carole Delga, présidente de la région Occitanie et Anne Hidalgo, maire de Paris, il a fait le choix de se présenter face au Premier secrétaire sortant. Certains y voient le spectre de Carole Delga et Anne Hidalgo dont leur inimité pour Olivier Faure n’est plus un secret.
Dans sa campagne, Nicolas Mayer-Rossignol a proposé une ligne politique oscillant entre union des gauches et rejet des Insoumis. Ancien proche de Laurent Fabius, scientifique de formation, le maire de Rouen a obtenu près de la moitié des voix des militants socialistes coupant le parti en deux.
Soutenu en interne par David Assouline, Claire Fita, Patrick Kanner, Carole Delga, Anne Hidalgo, Nicolas Mayer Rossignol est désormais un acteur crédible de la gauche et le premier opposant d’Olivier Faure.
(source : le Parisien)
5. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne en baisse
Les deux têtes du pouvoir exécutif connaissent leur point le plus bas depuis 2020 pour l’un et depuis son arrivée à la tête du gouvernement pour l’autre.
Les côtes de popularité d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne s’effritent respectivement de 2 à 4 points en janvier d’après un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche.
34% des sondés se disent satisfaits de l’action du chef de l’État soit un recul de 7 points depuis sa réélection en 2022. Quant à Elisabeth Borne, elle obtient 32% d’opinions favorables, son plus mauvais score depuis son arrivée à Matignon.
6. Vu sur twitter