Place du Palais Bourbon – Semaine du 3 au 7 Juillet 2023

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En Une de notre rendez-vous hebdomadaire : les courriers d’Ersilia Soudais sur la situation à Jénine et de Caroline Yadan sur le financement des ONG françaises pour la Palestine par l’AFD, la mésentente entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon, la dissidence du sénateur Pierre Charon.


  1. Le courrier de Caroline Yadan sur les financements accordés à la plateforme des ONG françaises pour la Palestine

À la suite de l’audition de Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, qu’elle a interpellé en commission des Affaires étrangères sur les financements accordés par l’AFD à la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Caroline Yadan a écrit un courrier pour demander des éclaircissements.

En effet, au cours de son audition, Rémy Rioux a affirmé que depuis 2009, l’Agence Française de Développement (AFD), au travers du dispositif OSC apporte un soutien financier à l’association française la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine (PFP). Il s’agirait d’un peu plus d’un million d’euros octroyés à la PFP jusqu’à aujourd’hui, y compris 320 000 euros pour 2020-2023.

Dans son courrier, Caroline Yadan démontre clairement que cette association financée par l’AFD diffuse une propagande haineuse visant l’État d’Israël et sape la lutte contre l’antisémitisme en France.

La Vice-présidente du groupe d’étude sur l’antisémitisme revient sur le fait que la PFP réunit quelques 40 associations dites antiracistes ou de défense des droits de l’Homme parmi lesquelles l’Association France Palestine Solidarité, l’Association des Universitaires pour le Respect du Droit international en Palestine, ou la très antisioniste Union Juive Française pour la Paix – toutes les trois activement impliquées dans les campagnes de boycott, illégal en France – et utilise tous les moyens possibles pour exercer une activité de pression à destination des élus et du gouvernement français, notamment pour faire avancer son agenda stigmatisant l’État d’Israël.

Toujours dans ce même courrier, Caroline Yadan explique de manière limpide qu’au mois de mai 2022, la PFP a publié la note d’analyse « le régime d’apartheid israélien à l’encontre des Palestiniens » formulant une série de recommandations à l’attention de la France, notamment l’appel aux autorités françaises à « reconnaitre l’existence d’un régime israélien d’apartheid à l’encontre de la population palestinienne ».

Elle revient aussi sur le fait que la PFP cherche à isoler l’État hébreu via des campagnes de dénigrement contre les entreprises qui s’y implantent. Ce fut notamment le cas avec le groupe Carrefour qui a été la cible d’un rapport cosigné par la PFP intitulé : « Les lisaisons dangereuses du groupe Carrefour avec la colonisation israélienne ».

En outre, elle souligne le profil très inquiétant de l’actuelle présidente d’honneur et ancienne présidente de la PFP, Claude Léostic, épinglée à plusieurs reprises pour ses publications Facebook nauséabondes rendant hommage à des terroristes comme Ahmad Sa’adat secrétaire général du FPLP et Samit Kuntar, condamné pour avoir fracassé le crâne d’un enfant, accusant gravement, qui plus est, les responsables communautaires juifs de France de « cinquième colonne ».

Au regard de l’ensemble de ces éléments, Caroline Yadan appelle l’AFD à mettre immédiatement un terme à son soutien financier de la PFP.


  1. Le courrier d’Ersilia Soudais sur la situation à Jénine

La députée Insoumise Ersilia Soudais, accompagnée de ses collègues Thomas Portes, Aymeric Caron, Jean-Paul Lecoq, Sabrina Sebaihi, Eric Coquerel, Andrée Taurinyia, Louis Boyard, Julie Laernoes, Louis Boyard, Léo Walter et Elsa Faucillon, a écrit un courrier à l’attention de la ministre des Affaires étrangères pour évoquer l’opération antiterroriste de Tsahal à Jénine.

Ce courrier est une occasion de plus saisie par la députée de Seine-et-Marne pour vomir sa haine d’Israël et sa volonté d’importer le conflit israélo-palestinien, alors que l’armée israélienne a mené une opération de grande ampleur à Jénine, qui lui a permis de neutraliser des caches d’armes et des salles de commandement du Jihad islamique et du Hamas.

Ersilia Soudais omet plusieurs points dans son courrier :

  1. Israël exerce son droit à l’autodéfense contre les organisations terroristes qui agissent au cœur et avec la complicité de l’Autorité palestinienne.
  2. Ces groupes terroristes ont mené des dizaines d’attaques contre les civils israéliens faisant plus de 50 victimes innocentes.
  3. La plupart des victimes palestiniennes sont des hommes en armes, y compris les plus jeunes.
  4. Pour améliorer les conditions humanitaires, il ne tient qu’à la communauté internationale de faire cesser la corruption et le scandale des camps de réfugiés qui n’ont aucune raison d’être sinon d’entretenir la misère.
  5. Si les Palestiniens déposent les armes et renoncent à détruire Israël, alors il y aura un espoir de paix.

Ce qui est certain, c’est que de Nanterre à Jénine, Ersilia Soudais reste systématiquement du côté des agresseurs plutôt que de contribuer à apaiser les tensions.

 


3. La mésentente entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon

Les deux leaders de gauche incarnaient le couple moteur de la NUPES depuis sa création au printemps 2022. Mais la division sur les élections européennes et le refus de l’Insoumis d’appeler au calme depuis la mort de Nahel sont passés par là.

Entre l’affaire Quatennens et les divisions sur les élections européennes, la rose de l’amour s’est peu à peu fanée.

Ces derniers jours, la position de l’ancien ministre socialiste, qui refuse de répondre aux appels au calme depuis la mort de Nahel, propulse Insoumis et socialistes au bord du précipice. Face à cette absence de condamnation, Olivier Faure n’a pas hésité à afficher en public son désaccord.

Le numéro deux des Insoumis, Manuel Bompard, bras droit de Mélenchon, est sorti de sa réserve pour rappeler au Premier secrétaire du PS qu’il avait voté en 2017 la loi Cazeneuve sur l’usage des armes à feu par la police, s’affichant lui aussi en désaccord avec Olivier Faure.

Désormais, les soutiens des deux camps ne retiennent plus leurs coups.

Au sein du PS, ce démarquage d’Olivier Faure n’est pas passé inaperçu : il a été bien perçu et très apprécié. Au-delà des divergences de fond, une stratégie est claire pour le PS : être plus fort que les Insoumis.

Pour certains cadres du PS, si les Insoumis ne changent pas sur les positions de fond et les méthodes d’action, la rupture sera inévitable.

Pour l’heure, les fidèles de Jean-Luc Mélenchon font bloc autour de lui.

(source : Le Parisien)

 


4. Élections sénatoriales : le sénateur LR de Paris Pierre Charon mènera sa propre liste

L’élu LR sortant et membre de la majorité sénatoriale part en dissidence pour les prochaines élections de septembre prochain et sera candidat à sa succession. Il présentera une liste « Libérons Paris ! ».

Cette liste s’ajoute à celle qui a été validée par la commission nationale d’investiture des Républicains mardi matin, à bulletin secret. Les LR ont opté à 42 voix pour et 13 contre pour la liste conduite par Catherine Dumas et Francis Szpiner.

« Aucun motif légitime et sérieux n’a été présenté ni soutenu pour justifier mon absence en position éligible sur la liste choisie par les Républicains » a déclaré le sénateur LR sortant Pierre Charon, qui ne comprend pas que les Républicains ne soutiennent pas les élus sortants.

« Une coterie a été organisée pour imposer à ma place un candidat dont les exploits électoraux sont plus que discutables avec cinq échecs aux élections législatives et notamment dans la circonscription de Claude Goasguen détenue par la droite depuis 1958 : nous n’avons plus aucun député LR à Paris » fustige le même Pierre Charon en visant, sans le nommer, le maire du XVIème arrondissement, Francis Szpiner, en deuxième position sur la liste LR pour les sénatoriales.

Face aux Républicains, Pierre Charon n’exclut pas d’élargir au-delà de la droite, de quoi animer le débat parisien dans les prochaines semaines.

(source : Le Parisien)