Place du Palais Bourbon – Semaine du 20 au 24 Février

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on print
Share on email

En une de notre rendez-vous hebdomadaire : retour sur le quotidien d’Adrien Quatennens, Damien Abad et Emmanuel Pellerin jugés persona non grata à l’Assemblée nationale, plongée au cœur du fonctionnement de la France Insoumise, destitution d’Aurélien Pradié de son poste de vice-Président par Éric Ciotti.


  1. Quatennens, Abad et Pellerin s’accrochent à leur fauteuil de députés

Ces trois députés siègent dans l’hémicycle mais sont persona non grata pour une bonne partie de leurs collègues. Isolés, ils sont plutôt discrets, sans pour autant lâcher leur place. Retour sur leur quotidien.

Suspendu de son groupe pour une durée de quatre mois, Adrien Quatennens est désormais assis au dernier rang de l’hémicycle avec les parlementaires non-inscrits. Sa première prise de parole la semaine dernière a donné lieu à une levée de boucliers et quelques applaudissements des Insoumis les plus fidèles de Jean-Luc Mélenchon.

Au sein de son groupe, Adrien Quatennens provoque le malaise depuis ses entretiens dans divers médias où il mettait en cause son épouse, Céline Quatennens. Son retour n’a pas changé grand-chose, il ne bénéficie que des soutiens des plus mélenchonistes, comme Sophia Chikirou, Sébastien Delogu ou encore Paul Vannier.

Le député du Nord est assis aux côtés d’un autre député non-inscrit, en la personne d’Emmanuel Pellerin. Ce dernier s’est mis en retrait de son groupe après une enquête Médiapart dans laquelle il révélait plusieurs prises de cocaïne. Du côté du parti, on a viré ce successeur de Thierry Solère sans ménagement.

Devenu infréquentable, le député Pellerin vient tout de même dans ces temps troublés de majorité relative apporter sa voix à celle de ses collègues sur la réforme des retraites. Son attitude est étrange aux yeux des parlementaires de la majorité présidentielle, certains ont raconté : « Il fait comme si de rien n’était. Il dit bonjour à tout le monde. C’est très étrange. Il parade. Son seul fait d’armes c’était d’être proche de Solère mais ce n’est pas un cadre du groupe, il n’a pas de poids politique » 

Autre « mouton noir » de la majorité, bien plus ostracisé : Damien Abad, l’ancien patron des députés LR accusé de viols. Rapidement écarté du gouvernement, dès l’été, le député siège sur un banc aménagé pas loin des ministres. Il est très isolé, jugé très seul par ses collègues.

Il semblerait que Damien Abad n’ait jamais eu d’entretien avec la patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, depuis son arrivée au groupe Renaissance.

Adrien Quatennens, Damien Abad et Emmanuel Pellerin sont des indésirables utiles et dérangeants à la fois en cette période de majorité relative.

(Source : le Parisien)

 


  1. LFI : plongée au cœur du fonctionnement de ce mouvement

Près de 7,8M de personnes ont voté pour Jean-Luc Mélenchon lors du premier tour de la présidentielle 2022. Mais combien sont réellement des Insoumis, militants, adhérents ? C’est une question au cœur des critiques internes sur le manque de démocratie du mouvement.

Il faut comprendre qu’au sein de LFI il y a : l’organisation politique du mouvement et ses organes sans existence juridique, comme sa direction appelée « Conseil politique » et l’association LFI, le parti qui est l’incarnation administrative du mouvement et par lequel sont validées les décisions.

En réalité, selon les sources du Parisien, la charpente juridique et légale du mouvement n’est constituée que de trois adhérents.

Selon les statuts de l’association la France Insoumise, la structure juridique ne compte que trois membres, qui constituent son bureau. Celui-ci valide toutes les décisions administratives, financières et juridiques. C’est lui qui peut engager, par exemple, des fonds pour tel ou tel meeting. En 2022, la France Insoumise a touché 4,4M d’euros au titre du financement public des partis politiques.

Depuis octobre 2022, l’association a pour président Manuel Bompard, député, coordinateur national du mouvement et fidèle lieutenant de Mélenchon, pour secrétaire Mathilde Panot, la présidente du groupe à l’Assemblée nationale, et pour trésorier Maxime Charpentier, un jeune élément « détecté » pendant la campagne de Mélenchon en 2017.

Au poste de secrétaire de l’association, Mathilde Panot a quant à elle remplacé Benoît Schneckenburger, l’ex-garde du corps de Jean-Luc Mélenchon responsable de son service d’ordre mais aussi philosophe et ancien responsable de l’école de formation des militants.

L’objet social de l’association est ainsi résumé : être un mouvement citoyen qui a pour but de regrouper les soutiens de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et celles et ceux qui ont fait le choix d’une France Insoumise et d’un Avenir en commun. Elle s’appuie sur l’association de financement de la formation politique de la France Insoumise et diverses associations de financement créées au gré des différentes campagnes électorales. Pour y adhérer, il suffit de cotiser et être approuvé par la majorité des « ¾ » du bureau. Autrement dit, elle est solidement verrouillée.

Les dirigeants du mouvement assument totalement ce fonctionnement à la main d’un petit groupe. En interne, les détracteurs y voient là une concentration des pouvoirs.

A la tête d’une quarantaine de salariés, Manuel Bompard estime qu’il est sous la responsabilité d’un organisme politique. Les dépenses du mouvement se décident lors des assemblées représentatives du mouvement, tous les six mois.

Pour l’heure, la direction de LFI indique que 370 000 personnes se sont inscrites sur Internet et que 100 000 militants composent les groupes d’actions.

Pour les écologistes, LFI est un mouvement de sympathisants, ce qui justifie qu’il n’y a pas besoin de démocratie interne. Dans les rangs Insoumis, il n’est pas rare de croiser des députés ou des dirigeants qui ne connaissent même pas l’identité du bureau de l’association.

Lors du séminaire des députés LFI du 9 janvier dernier, Raquel Garrido, Insoumise de la première heure, brouillée depuis avec Mélenchon, a explicitement demandé à adhérer à l’association la France Insoumise. A ce jour, elle reste sans réponse.

(source : le Parisien)

 


  1. Aurélien Pradié destitué par Éric Ciotti de son poste de vice-Président du parti

Le président du parti les Républicains lui a reproché de mener une « aventure personnelle » qui « ne peut se substituer à l’action collective et à l’esprit de responsabilité ».

En réponse à ce fait marquant, Aurélien Pradié estime que si « une petite poignée » de députés n’avait pas « résisté » au gouvernement « nous n’aurions quasiment rien obtenu comme évolution dans la réforme des retraites ».

Pour la première fois depuis sa destitution, Aurélien Pradié a déclaré ce lundi à la presse qu’il serait « plus combatif que jamais » contre la réforme des retraites et la défense d’une « droite populaire ».

Alors que l’examen du texte se poursuit au Sénat, à majorité de droite, le député du Lot a « toute confiance » dans le groupe LR et est « convaincu que ceux qui étaient sceptiques sur ce combat au départ vont devenir les premiers défenseurs de l’amendement Pradié sur les carrières longues ».

Concernant son éviction, il a indiqué ne pas s’être encore entretenu avec Éric Ciotti et assuré ne pas regretter ses prises de position. Il a promis de rester « impliqué » dans sa « famille politique » et d’y lutter pour le « retour d’une droite populaire », la seule selon lui à avoir « toujours gagné par le passé et à n’être ni macroniste ni lepéniste ».

Le plus important pour Aurélien Pradié est de « défendre les Français, plutôt qu’un poste ».

 


4. Les news en bref

  • A la veille du Ramadan, les terroristes palestiniens appellent à tuer des Juifs. Sur une vidéo publiée par I24News, nous pouvons voir que dès leur plus jeune âge, les enfants palestiniens sont embrigadés par les terroristes du Hamas et du Jihad islamique.
  • Le ministère des Affaires étrangères a réagi à l’opération antiterroriste de l’armée Israélienne par un communiqué de presse :

  • Vu sur Twitter :

Jean-Charles Larsonneur, député Renaissance

 

Nadège Abomangoli, députée France Insoumise