Place du Palais Bourbon – Semaine du 19 au 23 Septembre 2022

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Lancement officiel de Renaissance

Le parti présidentiel, ex-LREM, est officiellement devenu Renaissance samedi soir dernier. Si le MoDem et Horizons sont dans la majorité, ils ont souhaité conserver leur autonomie.

Le nouveau patron du parti présidentiel n’est autre que Stéphane Séjourné, député européen, et fidèle d’Emmanuel Macron depuis la première heure.

Toutefois, ce n’est pas ainsi que le président de la République avait imaginé les choses. Souhaitant la création d’un parti unique de la majorité présidentielle, ses alliés emmenés par François Bayrou et Edouard Philippe n’en ont pas voulu, probablement guidés par leurs ambitions personnelles.

Cette distance entre Emmanuel Macron et le président du MoDem s’est remarquée puisque le maire de Pau a brillé par son absence lors de cette journée pourtant si importante pour la majorité.

Les statuts de Renaissance stipulent que le parti a vocation à désigner un membre du parti pour la course à l’Élysée. Qu’en sera-t-il d’Edouard Philippe et François Bayrou, tous deux n’étant pas membres de Renaissance ?

Bien qu’il existe une association et un financement communs, nul ne sait comment les trois partis comptent s’accorder pour la suite du quinquennat et pour 2027.

Un risque d’implosion de cette alliance à la veille des présidentielles ? Pas impossible…

 


Moins de 12 500 votants pour le congrès fondateur de Renaissance

Seule la moitié des 27 000 adhérents du parti présidentiel ont pris part au vote de samedi dernier, une très faible mobilisation.

Si les scores ont été stratosphériques : 83% pour la nouvelle direction, 87% pour l’adoption des nouveaux statuts et 96% sur la charte des valeurs, le nombre de votants n’a toutefois pas été annoncé au moment de l’annonce des résultats.

Ce manque de transparence a suscité l’interrogation auprès des sympathisants et du grand public, comme si cette information était considérée comme un secret jalousement gardé.

Et pour cause, selon plusieurs informations, le scrutin organisé n’a rassemblé que 12 485 votants sur environ 27 000 personnes appelés aux urnes. Soit moins de 50% de participation, pour un parti qui revendiquait en 2017 plus de 400 000 adhérents.

Pour beaucoup ce résultat est un échec, pour d’autres il faut le relativiser, estimant qu’il est difficile de mobiliser les troupes au lendemain d’une grande victoire comme l’élection présidentielle encore plus dans un contexte où les Français se désintéressent des appareils politiques traditionnels.

Le premier objectif pour Stéphane Séjourné sera incontestablement de faire adhérer à Renaissance pour donner un nouveau souffle en perspective des prochaines échéances électorales.

 


Succession de Marine Le Pen à la tête du Rassemblement national : le dilemme des militants

Les adhérents du Rassemblement national venus assister aux discours des journées parlementaires, dimanche dernier, sont partagés entre les deux candidats à la présidence du parti : Jordan Bardella et Louis Alliot.

Si Marine Le Pen cherche à faire preuve d’une parfaite neutralité, c’est bien Jordan Bardella, 27ans, qui fait figure de favori.

Toutefois, les avis des adhérents sont beaucoup moins tranchés et particulièrement hésitants entre un Jordan Bardella qui incarne l’avenir et qui s’exprime plutôt bien dans les médias et un Louis Alliot jugé beaucoup plus expérimenté.

Le résultat du 5 novembre prochain est donc encore particulièrement incertain quant au nom du successeur de Marine Le Pen.

En revanche, ce qui est certain, c’est que tous les militants RN se rejoignent sur une volonté : voir Marine Le Pen, être la candidate du rassemblement national en 2027.

 


Entre les Républicains et Nicolas Sarkozy, c’est encore du sérieux

Discrètement des responsables les Républicains rencontrent encore l’ancien chef de l’État, pourtant pas en odeur de sainteté dans son parti. Certains cadres approuvent en off sa stratégie de deal avec Emmanuel Macron, d’autres restent attachés à l’homme.

Mardi dernier, le sénateur Édouard Courtial a convié Nicolas Sarkozy à un banquet républicain où la grande majorité des 450 élus présents étaient de droite. L’accueil s’est voulu chaleureux et amical à l’égard de l’ancien président de la République, alors que le divorce a été acté pour les trois candidats à la présidence des LR.

Pourtant, de plus en plus de cadres se posent la question de savoir si Nicolas Sarkozy n’a pas adopté la meilleure stratégie, en poussant au deal avec le Président de la République.

Pour preuve, depuis le début de la législature, la droite est dans une impasse et n’arrive pas à exister au sein du Parlement.

Et puis, au-delà de l’aspect politique, Nicolas Sarkozy bénéficie encore d’une fidélité de ceux qui sont nostalgiques de ces années au pouvoir, parlant encore de lui comme un grand Président, un homme d’État.

 


Affaire Julien Bayou : la pression s’accroit pour qu’il démissionne

Après sa mise en retrait, mardi, de la co-présidence du groupe des députés écologistes à l’Assemblée, la pression s’accroit sur le patron des écolos.

Il semblerait que Géraldine Boyer, membre du bureau exécutif d’EELV déléguée à la communication a demandé fermement la démission de Julien Bayou. Elle aurait envoyé en message en ce sens, aux membres du bureau exécutif du parti.

Il a été proposé que la fonction soit assurée de façon intérimaire pour gérer les affaires courantes jusqu’au congrès des écologistes.

La pression s’intensifie sur Julien Bayou, puisque Géraldine Boyer prévient que s’il ne démission pas, un mouvement spontané de femmes ne lui laissera pas le choix.

Pour l’heure, Julien Bayou occupe toujours ses fonctions de secrétaire national, malgré le non- respect d’une règle interne de non-cumul des mandats jusqu’au prochain congrès des écologistes qui désignera la nouvelle direction.

Entre l’affaire Bayou, l’affaire Adrien Quattenens et les tweets de Jean-Luc Mélenchon, l’alliance NUPES est dans une zone de turbulences, qui ne restera pas sans séquelles. Alors que cet intergroupe vivait déjà sur des bases instables, ces nouvelles affaires ne peuvent qu’accentuer leurs divisions internes et favoriser l’implosion de cette alliance.

C’est très vraisemblablement le Rassemblement national qui devrait bénéficier de cette séquence, renforçant ainsi leur stature d’opposition, présidentiable, qu’il leur a tant fait défaut jusqu’à présent.