Place du Palais Bourbon – Semaine du 13 au 17 Février

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En une de notre rendez-vous hebdomadaire : la nomination d’Ersilia Soudais, députée Insoumise, à la vice-présidence du groupe d’études sur l’antisémitisme, Élisabeth Borne élue personnalité politique de l’année pour le Trombinoscope, le dépôt de plainte d’Europe Écologie les Verts contre un forum antisémite détournant son nom et un retour sur le dîner annuel du CRIF.


  1. Ersilia Soudais, députée NUPES-LFI devient vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme.

Élue dans la septième circonscription de Seine-et-Marne, l’élue Insoumise a été nommée par son groupe parlementaire, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme.

Si sur la forme rien n’empêche Ersilia Soudais de devenir vice-présidente, une question légitime se pose quant à l’intention qui anime cette élue connue pour son antisionisme.

Rappelons qu’il y a quelques semaines, en décembre dernier, Ersilia Soudais était présente à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour accueillir le terroriste franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé d’Israël. À cette occasion, elle a provoqué la polémique en qualifiant son expulsion de « déportation orchestrée par Israël ».

Ce sinistre choix de mots a provoqué, à juste titre, la colère d’une grande partie de la classe politique et de la communauté juive.

Dans la continuité de sa haine à l’égard d’Israël, la députée de Seine-et-Marne avait vivement condamné, en janvier, l’organisation de la délégation de députés français du groupe Renaissance en Israël.

Elle s’est également montrée très proche du mouvement BDS dont les actions sont condamnées en France et qui est une organisation considérée comme antisémite selon la résolution de l’IHRA, adoptée par la France en décembre 2019.

Ses intentions au sein du groupe restent floues et interpellent : elle n’hésite pas dès qu’elle en a l’occasion à qualifier Israël d’État apartheid et colonisateur. Ce qui est certain, c’est que l’ensemble de ses prises de paroles et de ses actions parlementaires ont jusqu’à présent attisé et légitimé la haine d’Israël et des Juifs.

Une extrême vigilance s’impose quant aux actions qui seront entreprises par Ersilia Soudais dans le cadre des travaux du groupe d’études.

 


  1. Élisabeth Borne, personnalité politique de l’année pour le Trombinoscope

Le trombinoscope annuaire professionnel a décerné ce jeudi ses récompenses politiques pour l’année 2022. Au-delà de la Première ministre, Fabien Roussel, Gabriel Attal et Aurore Bergé ont également été récompensés.

Alors que la France fait face un débat tendu sur la réforme des retraites, la distinction de la Première ministre a été remarquée par ses opposants.

Elisabeth Borne succède ainsi à Valérie Pécresse qui avait reçu ce prix en 2021 et à Anne Hidalgo, lauréate en 2020.

Le Trombinoscope est un annuaire professionnel de la sphère politique crée en 1981 par le journaliste Félix Colin. Chaque année, il décerne un prix récompensant des personnalités politiques marquantes de l’année écoulée.

Le prix de la révélation politique de l’année a été remis au secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. Le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, reçoit pour sa part le titre de « ministre de l’année » et succède à son ex-collègue, Sophie Cluzel alors en charge du secrétariat d’État des personnes handicapées.

À l’échelle parlementaire, trois élus ont été mis en avant : la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé qui reçoit le titre de « députée de l’année » mais aussi Éliane Assassi du groupe CRCE à majorité communiste et Arnaud Bazin du groupe LR, élus « sénateurs de l’année ».

En 2021, c’est Yaël Braun-Pivet et Claude Malhuret qui avaient été respectivement récompensés pour le Palais Bourbon et le palais du Luxembourg.

Quant à l’élection de l’« élu local de l’année » c’est David Lisnard, président de l’Association des maires de France qui l’emporte et succède à Carole Delga.

Enfin la présidente de la Moldavie, Maia Sandu est récompensée du prix de « l’Européen de l’année » en pleine guerre en Ukraine et alors que son pays, dont la candidature à l’Union européenne a été approuvée en juin, fait face aux menaces de Moscou.

(source : le Parisien)

 


  1. Europe Écologie les Verts va porter plainte contre un forum antisémite détournant son nom

Le parti écologiste va attaquer en justice un forum sur lesquels des messages antisémites et haineux pullulent.

Le forum détourne le nom d’EELV en s’appelant « Europe Écologie les Bruns », ce même forum détourne également le programme politique des Verts.

Au-delà du détournement du nom, c’est le contenu du site qui pose question, ce forum est décrit comme un « défouloir pour les antisémites obsessionnels » et une « accumulation d’horreurs qui s’étale sur les dizaines de milliers de pages du site » selon Libération.

Les internautes de ce forum n’hésitent pas à faire l’apologie du régime nazi et de l’Holocauste et parlent de négationnisme.

Ce forum entre également dans la lutte contre l’antisémitisme en ligne prônée par Elisabeth Borne à l’occasion du dîner du CRIF.

 


4. Retour sur le 37ème dîner annuel du CRIF

Dans une prise de parole traditionnelle mais toujours très attendue, la Première ministre a consacré de longs instants aux déportés, dont plusieurs membres de sa famille et tout particulièrement son père.

À l’occasion du dîner annuel du CRIF, Elisabeth Borne a appelé à « combattre de toutes nos forces l’antisémitisme ».

Devant un millier d’invités de tous horizons : politiques, ambassadeurs, religieux, syndicalistes, artistes… la cheffe du gouvernement a affirmé vouloir combattre l’antisémitisme « partout où il se montre, partout où il frappe, partout où il se cache ».

Elle a également émis le souhait que chaque élève de France effectue au moins une visite d’un lieu de mémoire au cours de sa scolarité, une des mesures du plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

La Première ministre a rappelé qu’en 2022, le nombre de faits antisémites a reculé de plus d’un quart par rapport à 2021, à partir des données du SPCJ.

De son côté, Yonathan Arfi a souligné le rôle crucial de l’éducation dans la lutte contre la haine. Il a également indiqué avec force que l’antisémitisme prend de nouveaux visages et notamment celui de l’islamisme et de la haine d’Israël.

A noter que pour la première fois, le Président de la République ne s’est pas rendu à ce rendez-vous annuel et qu’aucune mention à Israël n’a figuré dans le discours d’Elisabeth Borne, si ce n’est pour rappeler que la définition de l’IHRA adoptée par la France en 2019, condamne l’antisionisme.

 


            5. Les news en bref 

  • Meyer Habib s’est déclaré candidat à sa succession pour l’élection législative partielle de la 8ème circonscription des Français de l’étranger.
  • Une conférence intitulée « l’apartheid israélien envers le peuple palestinien » organisée par Palestine Solidarité et Amnesty International a été organisée dans une salle municipale de Toulouse, ville martyre du terrorisme islamiste. Impensable qu’une telle réunion ait pu avoir lieu, tant elle nourrit la haine des Juifs et va à l’encontre de la résolution sur l’antisémitisme de l’IHRA, adoptée par la France.
  • Le groupe d’amitié France-Israël de l’Assemblée nationale s’est constitué ce mercredi 15 février sous la présidence d’Aurore Bergé.