La Conférence de Durban, un festival de haine antisémite et anti-Israël

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Il y a 20 ans, en septembre 2001, la ville de Durban en Afrique du Sud accueillait l’une des rencontres internationales les plus infâmes de l’histoire de l’Organisation des Nations Unies. Sous couvert de soi-disant lutte antiraciste, la « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance » dite Conférence de Durban, s’est transformée en véritable lynchage antisémite et anti-Israël. Comme l’a si bien exprimé le professeur canadien et ancien ministre de la Justice Irwin Cotler : « Si le 11 septembre a été la Nuit de Cristal de la terreur, alors Durban aura été le Mein Kampf ».

Le 22 septembre 2021, l’ONU commémore cet « anniversaire » honteux. Plusieurs grandes démocraties ont d’ores et déjà annoncé leur intention de boycotter cette quatrième édition supposée se dérouler à New York : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, Israël et plusieurs Etats européens dont la France, l’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque et la Hongrie. Dans un communiqué, l’Elysée indique décliner l’invitation car le Président Macron se dit « préoccupé par l’historique des déclarations antisémites prononcées dans le cadre de la conférence des Nations Unies sur le racisme ».

Néanmoins, la conférence doit toujours avoir lieu. Comment cautionner la tenue d’une telle aberration ? La cause de l’antiracisme nous concerne tous. Chacun devrait pouvoir s’identifier à ce combat sans laisser le champ libre à des régimes dictatoriaux, peu scrupuleux des droits de l’homme et dont la prétendue lutte contre le racisme ne sert que de prétexte pour déverser leur haine des Juifs et d’Israël. Cette conférence n’a pas aidé ceux qui tentent honnêtement de défendre ces nobles causes, bien au contraire.


1. Durban, une tâche indélébile

Depuis sa fondation après la Seconde Guerre mondiale, l’ONU défend dans sa charte « le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion ».

Des valeurs honorables qui visent donc à lutter contre toute forme de discrimination et qui auraient pu être au centre de la conférence de Durban organisée du 2 au 9 septembre 2001, dans un pays encore marqué par l’abjecte politique d’apartheid, au cœur d’un continent qui a subi l’esclavage.

En ce début de 21ème siècle, ce qui aurait dû encourager l’émergence de valeurs nobles comme le respect de l’autre et la lutte contre le racisme, a tragiquement basculé dans l’ignominie, laissant de fait une trace indélébile dans la mémoire collective et surtout auprès de la communauté juive et d’Israël. Plusieurs Etats arabo-musulmans ainsi que des Organisations non gouvernementales (ONG) ont purement et simplement détourné l’objet de la conférence pour la transformer en festival de la haine contre les Juifs et l’Etat hébreu, au détriment d’autres sujets essentiels à l’ordre du jour, sous les yeux d’une communauté internationale au mieux naïve et apathique et au pire complice.

La documentation mise à disposition des participants à la conférence se permet même d’attribuer le terme pourtant évocateur d’ « Holocauste » à d’autres peuples que le peuple juif, y compris aux Palestiniens. De plus, le programme provisoire appelait à mettre fin à « l’occupation étrangère de Jérusalem par Israël ainsi qu’à ses pratiques racistes ». Il demande instamment à l’ensemble des Etats de ne pas reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Des préoccupations bien différentes de l’objet initial de la conférence car comme souvent, Israël fait office de bouc émissaire pour le reste du monde.


2. Le retour du « sionisme = racisme » et l’accusation « d’apartheid »

En 1975, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait osé voter une ignoble résolution, affirmant que le sionisme, mouvement d’auto-détermination du peuple juif était « une forme de racisme et de discrimination raciale ». Il aura fallu attendre 16 ans, en 1991, pour que cette honteuse résolution soit enfin abrogée. Mais il semblerait que cela n’ait pas plu à tout le monde. 10 ans plus tard, lors de la Conférence de Durban, l’accusation délirante a refait surface.

Quelques jours avant les délégations officielles, les Organisations non gouvernementales (ONG) représentant la société civile, se sont réunies à leur tour, bien décidées à adopter une déclaration ouvertement anti-Israël.

Parmi leurs propositions d’actions toutes plus insupportables les unes que les autres, figure la réintégration de la résolution 3379. L’abrogation de celle-ci n’a donc pas empêché certains de réaffirmer leurs convictions profondes et nauséabondes…

Et comme si cela ne suffisait pas, des Etats arabes ont considéré qu’il serait de bon ton d’affirmer, qui plus est en Afrique du Sud, qu’Israël serait un Etat d’apartheid, pratiquant « le nettoyage ethnique de la population arabe dans la Palestine historique ».

Des allégations qui se sont constamment répétées depuis cette époque. Tout récemment, dans une tribune parue dans le journal Libération le 27 juillet 2021, un millier « d’artistes, intellectuels et universitaires de plus de 45 pays appellent à une reconnaissance internationale et au démantèlement du régime d’apartheid mis en place par Israël sur le territoire de la Palestine ». 73 ans après la fondation de l’Etat d’Israël, des dizaines de « personnalités » sont prêtes à défendre sans scrupule la destruction de l’Etat hébreu. Quelques semaines plus tôt, en avril 2021, c’est l’ONG Human Rights Watch qui avait publié un rapport accusant l’Etat d’Israël de mener une politique « d’apartheid » à l’égard des Arabes israéliens et des Palestiniens.

20 ans après la Conférence de Durban, les masques tombent. En effet, condamner l’Etat d’Israël en l’assimilant à l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid, c’est le considérer comme l’ennemi absolu avec lequel il n’a jamais été possible de discuter. La seule solution, c’est l’élimination.


3. Le rôle des dirigeants

Seulement 6 ans après la signature en grande pompe des accords d’Oslo, le dirigeant palestinien de l’époque Yasser Arafat est qualifié de « Président de l’Etat de Palestine », en violation flagrante des conditions de l’accord de 1995. Il n’hésite pas à s’exprimer en des termes choisis contre Israël, le qualifiant de « défi colonialiste contre la légitimité internationale…

mu par une mentalité supérieure qui pratique la discrimination raciale et le nettoyage et le transfert ethniques. » Il accuse également l’Etat hébreu de mener une politique « d’expulsions forcées, d’usurpation de terres et d’atteinte aux lieux saints chrétiens et musulmans ». Avec de tels propos, difficile d’imaginer que le leader palestinien soutienne une quelconque initiative de paix…

D’autres dirigeants issus de régimes internationalement reconnus comme dictatoriaux comme Fidel Castro (Cuba), Kamal Kharrazi (ministre iranien des Affaires étrangères) et Amr Moussa (Secrétaire général de la Ligue arabe), appellent à « mettre fin au génocide en cours contre le peuple palestinien ».

Ils définissent le sionisme comme « la plus frappante manifestation du racisme institutionnalisé » et condamnent « l’installation de colonies israéliennes en Palestine et dans les territoires arabes » tentant « d’imposer une supposée suprématie d’un peuple sur d’autres peuples », la « pire des formes de racisme » selon eux. Bien que la légitimité de ces Etats puisse être largement remise en cause compte tenu de leurs propres politiques internes, c’est bien contre Israël que cet acharnement insupportable est orienté, octroyant de fait un blanc-seing à tous ceux qui espéraient pouvoir s’attaquer impunément à Israël.

Cette attitude rappelle que l’Etat hébreu est depuis des années la cible de l’ONU, y compris en 2020. Alors que seuls 6 textes ont été adoptés contre différents pays membres, l’Etat hébreu a lui été condamné à 17 reprises. Durban a donc permis à ce double standard de s’installer solidement au plus haut niveau des instances internationales.

Malgré les oppositions de plusieurs délégations dont celles des Etats-Unis, d’Israël, du Canada et de l’Australie, une clause stigmatisant spécifiquement Israël figure dans les documents finaux de la conférence de Durban, sur insistance des délégations arabo-musulmanes.

Elle exprime ses préoccupations sur la détresse des Palestiniens et reconnaît le « droit inaliénable du peuple palestinien à l’auto-détermination et à l’établissement d’un Etat indépendant ». Mais pourquoi aborder la question palestinienne dans une conférence visant à lutter contre toutes les formes de racisme ?

Une fois encore, l’objectif est clair : délégitimer l’Etat d’Israël et l’accuser de discriminer le peuple palestinien, alors même que les accords d’Oslo, signés quelques années plus tôt, déterminent formellement la répartition des compétences entre l’Autorité palestinienne et Israël.

La virulence des propos à l’égard d’Israël a choqué nombre de délégations, en particulier le Canada qui a tenu à se désolidariser de toute documentation faisant référence directement ou indirectement à la situation au Moyen-Orient.


4. La conférence des ONG : une mascarade dirigée uniquement contre Israël

Mais les délégations de certains Etats n’ont pas été les seules à attaquer Israël. Les Organisations non gouvernementales ont organisé leur propre conférence et y ont adopté une déclaration, usant de termes sans ambiguïté. En effet, le texte qualifie l’Etat hébreu « d’occupant militaire colonial » et « d’Etat d’apartheid raciste pratiquant un crime contre l’humanité ». Selon ces organisations supposées défendre les droits de l’homme et la lutte contre les discriminations, Israël serait même « coupable de crimes racistes incluant les crimes de guerre, les actes de génocide et le nettoyage ethnique ».

A en croire ces accusations d’une rare violence à l’égard d’une démocratie, Israël serait « l’Etat à abattre », un bourreau digne des pires dictatures contre lequel il faudrait prendre des mesures drastiques tout comme ce fut le cas contre le régime d’apartheid sud-africain. A côté d’Israël, l’Iran serait presque un régime fréquentable.

Un « Programme d’action » a même été proposé, incluant le déploiement d’une force de protection internationale indépendante, la réintégration de l’insupportable résolution 3379 affirmant que « sionisme = racisme », l’abrogation de la Loi du Retour conférant à toute personne de confession juive le droit d’immigrer en Israël, l’établissement d’une commission spéciale des Nations Unies chargée de se pencher sur « l’apartheid israélien et les autres crimes racistes » ainsi qu’un appel à la communauté internationale pour isoler complètement Israël.

Des propositions sans équivoque qui visent uniquement à stigmatiser et délégitimer l’Etat hébreu, malheureusement restées dans l’histoire à la suite de la conférence de Durban. Désormais, elles servent de feuille de route principale au mouvement BDS, dont les intentions à l’égard d’Israël ne sont plus un mystère.

Démontrant, s’il le fallait encore, que ceux qui accusent Israël de tous les maux, s’en prennent d’abord et avant tout aux Juifs, des participants ont laissé éclater leur haine. Certains témoignages de l’époque sont glaçants. De peur d’être agressés, les Juifs présents à Durban préfèrent la casquette à la kippa. Une pratique qui s’est depuis étendue, notamment en France. Les responsables de certaines communautés juives ont même déjà appelé leurs fidèles à cesser de porter la kippa en public, de peur d’agression verbale ou physique violente… Dès le premier jour à Durban, les insultes pleuvent à l’encontre des participants juifs.

Le lendemain, ils sont accusés d’être des « assassins suceurs de sang » des Palestiniens. Menacés, ils se retournent pour vérifier qu’ils ne sont pas suivis. Au quatrième jour, ils ne se déplacent plus seuls.

De même, des pancartes circulent lors d’une marche organisée par des « militants pro-Palestiniens ». On y lit des slogans abjects en référence aux heures sombres de notre histoire : « Hitler aurait dû finir le travail ». Enfin, le célèbre brulot antisémite des « Protocoles des Sages de Sion » est mis en évidence sur les stands. Ainsi, la parole antijuive se libère aux yeux du monde jusqu’à se banaliser ces dernières années aussi bien dans le monde politique que dans la société civile, si l’on en croit les affiches trônant en tête des cortèges contre le pass sanitaire… Tout semble avoir brusquement basculé à la suite de Durban. Certains représentants ont même manipulé des milliers de participants pour faire apparaître les Juifs sous un jour ignoble et ainsi distinguer les « bons » des « méchants. En laissant ces allégations se répandre, la communauté internationale des ONG s’est rendue complice d’une tentative de criminalisation des Juifs.


5. De nouveaux sommets aux échecs tout aussi cuisants

Pour tenter d’effacer le souvenir de cette première conférence au goût amer, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proposé la tenue d’un nouveau sommet de Durban en 2009 puis en 2011. Plusieurs délégations incluant les Etats-Unis, le Canada, l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont préféré décliner l’invitation, anticipant une situation similaire à la précédente.

Une fois de plus, leur intuition était bonne. En 2009, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est enflammé à la tribune. Fidèle à son habitude, le dirigeant iranien ne fait pas de langue de bois et prône l’éradication du sionisme et la destruction de l’Etat d’Israël. Dans une conférence qui vise théoriquement à trouver des solutions pour lutter contre le racisme et la discrimination, il attribue toute la responsabilité de ces pratiques au sionisme et à Israël, bouc émissaire idéal. Des propos qui ont choqué nombre de délégations, notamment européennes. En signe de protestation, elles ont décidé de quitter la pièce.


6. La prochaine conférence de Durban ne doit pas avoir lieu

En 2001, la conférence de Durban a marqué un tournant voire un point de départ dans la manière dont l’antisémitisme se manifeste aujourd’hui.

En 2021, Durban n’a pas sa place dans un monde déjà en proie à des bouleversements sans précédent où l’antisémitisme devient de plus en plus violent, y compris dans des zones autrefois épargnées. Les Juifs ne sont plus haïs au nom du racisme mais au nom de l’antiracisme. Pour ces « militants » de l’idéologie « woke », le Juif représente le blanc dominateur et oppresseur par excellence. Il n’est donc pas surprenant que l’antisémitisme reste plus que jamais d’actualité.

Lors de l’ouverture du Forum mondial de lutte contre l’antisémitisme à Jérusalem mi-juillet 2021, le nouveau président israélien Isaac Herzog a rappelé que la conférence de Durban est « un rassemblement de haine et de calomnie, un événement antisémite dans le pire sens du terme ». Il avait appelé les pays et organisations à s’unir pour que la quatrième édition n’ait pas lieu. Quelques jours plus tard, il avait adressé un message similaire à la France lors d’une rencontre en Israël de 36 parlementaires français, organisée par ELNET.

Après le retrait d’une dizaine de délégations essentielles dont les Etats-Unis, Israël, le Canada mais également la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, l’ONU doit se saisir de cette question. Quelle légitimité octroyer à une conférence internationale contre le racisme et la discrimination qui exclurait de fait les plus grandes démocraties mondiales ? L’événement ressemblerait davantage à un rassemblement de régimes pour lesquels les droits de l’homme importent peu, préférant se concentrer sur leurs cibles préférées : les Juifs et Israël.

Conclusion

La conférence de Durban a servi de catalyseur à tous ceux qui cherchaient un moyen de délégitimer Israël aux yeux du monde. En le faisant passer pour « l’Etat à abattre », responsable des pires crimes contre l’humanité et en l’assimilant à un régime d’apartheid, les ennemis de l’Etat hébreu trouvent la meilleure justification possible pour éradiquer purement et simplement la cause de tous leurs problèmes. Evidemment, outre l’Etat lui-même, ce sont les Juifs qui souffrent de cet acharnement. La lutte contre l’antisémitisme dans le monde, y compris aux Etats-Unis où les communautés se croyaient à l’abri, n’a jamais autant été d’actualité. Durban a donc institutionnalisé le lien inaliénable entre antisionisme et antisémitisme.

Instrumentaliser l’antiracisme ne rend service à personne et n’aide surtout pas ceux qui doivent chaque jour se battre contre les discriminations. La lutte contre ces fléaux mérite mieux qu’une parodie de conférence où l’Occident ne serait pas représenté. La communauté internationale doit se saisir de ces causes d’une façon sérieuse, apolitique et sans hypocrisie et surtout pas sur le dos de la seule démocratie du Moyen-Orient. Israël doit déjà faire face à de nombreux défis dans la région sans que des ONG qui n’ont d’antiracistes que le nom, et des régimes éloignés de toutes formes de valeurs démocratiques, viennent hurler au monde leur antisémitisme primaire. Organiser une nouvelle conférence de Durban est un non-sens. Au lieu de parvenir à de réelles solutions contre le racisme, cela ne fera que raviver de douloureux souvenirs du plus honteux festival de la haine.

A peine quelques jours après la première conférence de Durban, des terroristes décident de s’attaquer à la première puissance mondiale.

La haine islamiste n’a plus de limite, elle tue de sang froid sous les yeux ébahis du monde entier lors des attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Difficile voire impossible de ne pas lier les deux événements, en particulier pour ceux qui étaient aux premières loges.

La campagne menée en Afghanistan ces 20 dernières années découle de cette période tragique. Et pourtant, deux décennies plus tard, il flotte comme une impression de retour à la case départ. La communauté internationale est forcée de battre en retraite face à des Talibans plus puissants que jamais.

Alors qu’elles obtenaient progressivement des droits qu’elles espéraient durables grâce à l’intervention des Européens et des Américains – certaines d’entre elles sont même devenues maires de localités – les femmes afghanes risquent à nouveau leur vie et s’attendent à redevenir les cibles prioritaires des terroristes qui les obligent à suivre les règles de la loi islamique et leur retirent le droit de vivre en liberté.

Ceux qui accablent Israël jour après jour, ne se concentrent pas sur les vrais problèmes du monde. Le sort de ces femmes et l’avenir de l’Afghanistan nous concernent tous et méritent la pleine attention de la communauté internationale, car les extrémistes, qui ne se préoccupent pas des droits de l’homme, ne les attendent pas pour agir. En s’entêtant à défendre la Conférence de Durban, certains cherchent à faire oublier l’attitude ahurissante des véritables dictatures qui peuvent impunément poursuivre leurs exactions. Pendant ce temps, l’Iran, la Russie ou encore la Turquie se réjouissent de l’arrivée au pouvoir des Talibans, ce qui n’augure rien de bon pour l’avenir de la région.

La lutte contre toutes les formes de discrimination, les extrémismes et la radicalisation n’a jamais été autant nécessaire. Mais la Conférence de Durban n’a pas su jouer le rôle qui lui a été attribué et ne sera pas en mesure de le faire.

Comme l’a souligné le directeur de l’ONG UN Watch Hillel Neuer, le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies est composé d’Etats piétinant allègrement les valeurs qu’ils sont supposés défendre. À ce titre, Cuba était en première ligne lors de la Conférence de 2001 et aujourd’hui, le Pakistan, premier soutien des Talibans, décide de convoquer une réunion urgente du Conseil des Droits de l’Homme pour évoquer la situation en Afghanistan.

Que peut-on espérer de pareils régimes ? Est-il possible d’envisager une seule seconde qu’ils condamneront les exactions commises et que de véritables mesures seront prises ? Dans ce contexte si complexe, il semble difficile de croire qu’une nouvelle conférence de Durban puisse de près ou de loin donner de meilleurs résultats que les précédentes.

Voilà pourquoi la quatrième conférence de Durban ne doit pas avoir lieu ! Il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de le réclamer haut et fort.