26 mars 2025
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Aujourd’hui, la République avait rendez-vous au Dôme de Paris. Nous sommes là, nombreux, unis et déterminés pour cette soirée historique et décisive : le premier grand rassemblement contre l’islamisme en France.
Parce que, voyez-vous chers amis venus de tous les horizons, de toutes les communautés qui irriguent et façonnent la communauté nationale, femmes et hommes libres, la République, c’est nous. Oui, nous sommes la République, laïque, une et indivisible.
C’est #agirensemble qui a initié cet événement, mais nous avons constitué un collectif « Pour la République » avec le Laboratoire de la République et son président Jean-Michel Blanquer, le Comité Laïcité République et son président Gilbert Abergel, le Comité de soutien à Boualem Sansal porté par Noëlle Lenoir, le CRSI de notre ami Thibault de Montbrial, le CERIF de Florence Bergeaud-Blackler, Femme Azadi porté par la courageuse Mona Jafarian, et Unité Laïque de Jean-Pierre Sakoun. Nous ne sommes pas seuls, plus que jamais rassemblés, parce que l’heure est grave.
N’ayons pas peur des mots, n’ayons pas peur de nommer le mal, de désigner l’ennemi pour le combattre. Nous sommes à un tournant de notre histoire, car, comme le disait Elie Wiesel, ne rien dire, ne rien faire, c’est se choisir complice.
La barbarie islamiste qui s’est déchainée sur Israël le 7 octobre 2023 est un basculement irréversible. En l’espace de quelques heures, par l’horreur de leurs crimes, les terroristes du Hamas et du Jihad Islamique ont ébranlé les fondations de notre monde. Ce gouffre anthropologique, cette éclipse de l’humanité, ce séisme moral dont les répliques résonnent encore, a signé l’aube d’une nouvelle offensive islamiste contre la civilisation, contre la liberté, contre l’idéal universel qui unit les peuples libres et qui est la marque de notre République.
Comment oublier qu’il y a encore 59 otages, vivants ou morts, retenus encore par le Hamas dans la bande de Gaza ? Dédions aussi cette soirée aussi à l’espoir de leur libération prochaine.
Dès le lendemain de ce jour funeste, le 8 octobre, des manifestations monstres ont embrasé les rues du monde entier, non pas pour pleurer les victimes, mais pour glorifier leurs bourreaux, et appeler à la destruction d’Israël. Depuis, quiconque ose simplement défendre le droit de l’État juif à exister ou dénoncer le Hamas, est aussitôt accusé d’être complice d’un génocide… un génocide qui n’existe pas. Une inversion abjecte, une manœuvre infecte pour nazifier les Juifs, pour justifier la haine dont ils sont la cible.
La France Insoumise. Le Comité contre l’islamophobie, pourtant dissous. Les officines médiatiques qui se posent en juges de la bien-pensance politique. Leur cortège de mensonges, de calomnies, de diffamations. Leur seul objectif : nous faire peur, nous faire taire, diviser notre société, nous réduire à des cases pour imposer leur agenda politique, nous assigner à résidence pour saper l’unité républicaine.
S’il fallait une seule raison pour que cette soirée ait lieu, pour que nous soyons rassemblés ici ce soir, si nombreux, c’est bien celle-ci.
Haine des Juifs. Haine de la République. Haine de la France.
LFI a fait tomber le masque. Jean-Luc Mélenchon est devenu le chef d’une faction nauséabonde, et les insoumis : les collabos des islamistes. Ces traîtres aux idéaux républicains n’hésitent pas à instrumentaliser la guerre, la cause palestinienne dont ils ont fait leur cheval de Troie, pour alimenter leur agenda politique et électorale. Se faisant, par leurs discours incendiaires, ils arment le bras de ceux qui sont prêts à passer à l’acte, comme on l’a vu encore ce samedi à Orléans, où le rabbin Arié Engelberg a été agressé.
Depuis trop longtemps déjà, et plus encore depuis le 7 octobre 2023, notre République chancelle sous les assauts répétés des islamistes et de leurs complices. Cent vingt ans après la loi de séparation des Églises et de l’État, la laïcité, cette conquête républicaine, ce rempart ultime de nos libertés, n’a jamais été aussi menacée.
Chers amis, l’orage gronde, la tempête est là.
Chaque jour, l’islamisme avance.
Chaque jour, l’obscurantisme gangrène nos libertés.
La République doit cesser de reculer.
L’islamisme est un totalitarisme vorace. Une bête immonde et insatiable. Un fléau qui piétine nos principes, persécute les femmes, exècre les Juifs, plonge les musulmans dans l’obscurité, violente les policiers, réduit les journalistes au silence et enchaîne la liberté d’expression. Cet ennemi ne connaît ni répit ni compromis. Il combat tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons bâti, tout ce que nous défendons depuis la période des Lumières et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Mesdames, messieurs, chers amis, l’année 2025 sera décisive.
Treize ans ont passé depuis les attentats de Toulouse et Montauban. Dix ans depuis la pire vague d’attentats qu’ait connue la France. Le souvenir de ces jours maudits brûlera à jamais dans nos mémoires.
Pourtant, malgré les sacrifices, malgré la vigilance de ceux qui veillent sur notre sécurité, un autre poison s’est insinué dans nos veines. Plus insidieux, plus méthodique, plus pernicieux encore. Il ne tue pas en un instant, il corrode lentement, mais sûrement.
L’islamisme sait troquer la kalachnikov pour le prosélytisme, le terrorisme pour l’entrisme. Il s’infiltre partout, gangrène nos esprits. Il avance, se renforce, se structure. Il prospère sur nos lâchetés, s’abreuve de nos hésitations, se repaît de notre déni.
Aujourd’hui, le temps n’est plus aux lamentations, il est à l’action.
Parce que les Juifs sont les premières cibles des islamistes, certains s’illusionnent encore, pensant que cette menace ne les concerne pas, que nous sommes toujours face à l’antisémitisme des années 1920, lorsque les antisémites de l’époque considéraient les Juifs comme un corps étranger à la Nation et leur disaient de « rentrer chez eux … en Palestine ». Nous connaissons, hélas, la suite.
Aujourd’hui, la haine des Juifs à un nouveau visage. C’est celui de la détestation d’Israël, devenu l’obsession de l’islamisme, de ses collaborateurs de l’extrême-gauche, dont l’objectif est de mener le combat contre la République en sapant le socle de ses valeurs.
La bien-pensance veut nous faire croire que tout cela n’est rien d’autre que l’importation d’un conflit qui se déroule à 4 000 km de nos frontières. C’est tenter de nous faire oublier que les islamistes nous ont aussi déclaré la guerre, que c’est l’extension d’un conflit qu’ils mènent contre toutes les démocraties, et particulièrement la nôtre, ici en France, car notre pays est la clé de voûte de notre civilisation.
Aujourd’hui, juif ou non, plus aucun Français n’est en sécurité en France, parce que l’islamisme nous a collectivement désigné comme l’ennemi à abattre.
L’Histoire ne pardonnera ni la faiblesse, ni l’aveuglement, ni les grands renoncements, ni les petites lâchetés. Je n’ai pas peur de dire que l’avenir de notre société, et plus largement du monde libre, dépend de la mobilisation de chacun et de l’urgence qu’il y a à mener le combat pour la liberté, la justice et la vérité.
Pour paraphraser le prophète Isaïe, nous devons clamer que pour la République, pour la France, nous ne nous tairons pas. Contre l’islamisme, nous ne prendrons pas de repos.
Mesdames, messieurs, nous sommes honorés d’avoir parmi nous ce soir un grand nombre de personnalités, ministres, anciens ministres, députés, sénateurs, maires, élus locaux, parmi lesquelles l’ancien Premier ministre, ministre d’État, ministre des Outre-mer, Manuel Valls, qui prendra la parole en clôture de cette soirée.
Et bien sûr, Monsieur le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui nous fait l’amitié de donner le coup d’envoi de ce grand évènement, et à qui je suis particulièrement heureux de céder la parole.
Merci.