L’Edito hebdomadaire du 31 Janvier 2022

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Apartheid : l’infamie d’Amnesty International

Demain, mardi 1er février, Amnesty International-UK publiera un rapport biaisé accusant Israël de crime d’apartheid et définissant son existence en tant qu’État juif comme une privation des droits fondamentaux des Palestiniens.

Dans ce document outrancier de 211 pages, l’ONG affirme qu’Israël est impliqué dans une « attaque généralisée dirigée » contre les Palestiniens qui équivaut au « crime contre l’humanité de l’apartheid » alors même qu’Israël a intensifié sa campagne pour empêcher le Conseil des droits de l’homme de l’ONU de le qualifier ainsi, dans une décision qu’il pourrait prendre au mois de juin, lorsque sa commission d’enquête à composition non limitée contre l’État hébreu devrait publier son premier rapport.

« L’apartheid est devenu une sorte d’accusation fondamentale qui est utilisée pour délégitimer l’Etat juif », a expliqué Dore Gold, ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU.

Le langage employé dans le rapport d’Amnesty est nauséabond. « L’apartheid » est attesté par un « système » qui vise l’hégémonie juive. Le rapport ne tient pas compte du fait qu’il existe de profondes dissensions politiques, sociales et juridiques au sein de la population sur la façon de gérer les questions de politique intérieure. L’ONG fait fi de la complexité d’Israël. Ainsi elle voit une discrimination systématique dans le fait que les Forces de défense israéliennes s’abstiennent de la conscription des Arabes israéliens. Or les auteurs omettent de mentionner que ces derniers ont bien sûr la possibilité de servir Tsahal et d’en récolter les bénéfices (bourses etc.) Du reste, un nombre croissant de soldats d’origine arabe et/ou musulmane considèrent Israël comme leur patrie et souhaitent contribuer à sa sécurité. Cet exemple illustre les faiblesses et la partialité du rapport. Les Arabes israliens représentent une communauté dynamique dont la plupart des membres actifs occupent des postes prépondérants dans la médecine, la science, les médias et la culture. Ils sont également présents et actifs  à la Cour suprême et à la Knesset. Le chef du gouvernement Naftali Bennett doit composer au quotidien avec le  parti arabe Ra’am, pourtant islamiste et antisioniste. Rien à voir donc avec l’apartheid qui existait en Afrique du Sud où les non-blancs ne pouvaient pas devenir citoyens, ne pouvaient pas voter, et étaient systématiquement privés de leurs droits fondamentaux.

Israël est l’une des démocraties les plus ouvertes et les plus libérales. Tous les citoyens jouissent de droits égaux et ont la possibilité de les exprimer librement. Cela s’applique à toutes les nombreuses minorités en Israël.

Non seulement le rapport d’Amnesty International est calomnieux, mais il tourne en dérision ceux qui ont vraiment souffert sous l’apartheid en banalisant les crimes qui ont été perpétrés contre eux.

L’infâme accusation d’apartheid pour désigner Israël est un prétexte pour rejeter la légitimité du droit du peuple juif à disposer d’une patrie. Il s’agit d’une énième tentative d’Amnesty International de dénigrer Israël aux dépens du peuple palestinien, déjà privés de ses droits fondamentaux par leurs propres dirigeants.

Le rapport d’Amnesty International sort alors même que l’antisémitisme dans le monde atteint malheureusement des sommets.

L’accusation d’apartheid contre l’état d’Israël est la forme la plus sophistiquée, la plus aboutie de la perversité antisémite. Ce vocabulaire relève du discours totalitaire. Il n’a rien à voir avec les faits et tout à voir avec la prolongation du projet génocidaire contre les juifs.

Voilà pourquoi il faut y répondre sur le fond et pas sur la forme… ce qui est en jeu ici, c’est l’Etat nation du peuple Juif. Cette triple notion d’état, de peuple et de nation est insupportable aux contempteurs d’Israël. Ce que nous devons montrer c’est ce qui se cache derrière non pas l’accusation, qui elle ne tient pas, mais derrière cette infamie qui ne dénonce pas une injustice, qui n’existe pas, mais qui propage la haine, ce poison qui menace la liberté de tous, la démocratie, pour promouvoir une société racialiste, faussement indigéniste et inclusive. Une dictature compassionnelle des minorités. C’est un projet contre l’universalisme de l’humanité.

Au moment même où de nombreux pays arabes concluent de nouveaux accords avec Israël, et où les relations entre Arabes et Juifs sont florissantes dans de nombreux coins du Moyen-Orient, comme en témoigne la visite actuelle du Président Isaac Herzog aux EAU où l’Hatikva a retenti dans le palais du prince héritier, les efforts malavisés d’Amnesty-UK pour diffamer Israël ne font qu’attiser la haine des Juifs et d’Israël dans le monde, et exacerber les tensions existantes tout en obstruant le chemin de la paix et du règlement du conflit israélo-palestinien. ELNET condamne fermement cette polémique idéologique et invite les fossoyeurs d’Israël à observer les efforts qui rapprochent les parties – plutôt que d’inciter à plus de méfiance et de division.