Halte aux analogies fallacieuses !

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Une fois n’est pas coutume, les propagandistes islamistes et wokistes, qui ont en commun une haine viscérale d’Israël, ont l’indécence d’instrumentaliser les tragédies de notre monde, en l’occurrence l’invasion russe de l’Ukraine, pour discréditer et délégitimer l’Etat hébreu à coups de stories Instagram et autres vidéos tik tok assimilant la guerre entre la Russie et l’Ukraine au conflit israélo-palestinien.

Seuls les plus crédules, les ignorants de l’histoire ou les antisionistes les plus farouches pourraient confondre le Hamas et le Hezbollah – des groupes terroristes qui glorifient les martyrs et autres kamikazes qui utilisent leur propre peuple comme bouclier humain – avec les courageux Ukrainiens combattant les forces russes.

Seuls les manichéens les plus malhonnêtes pourraient comparer les guerres de défense d’Israël à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Quant aux accusations d’ « occupation illégale », il convient de noter qu’Israël essaie depuis un demi-siècle de trouver un moyen de mettre fin à « l’occupation » – qui lui a été imposée par une guerre qu’il n’a pas choisie – et de survivre à la menace permanente que constituent les plus irréductibles parmi les Palestiniens, Iraniens ou autres djihadistes. En raison des demandes palestiniennes irréalistes, ainsi que d’un plus grand intérêt palestinien à détruire l’État juif qu’à bâtir un Etat palestinien, cette formule est restée douloureusement insaisissable.

Tous ceux qui essaient de comparer le petit Israël à l’immense Russie impérialiste et les Palestiniens aux Ukrainiens en quête de liberté, devraient garder à l’esprit quelques vérités :

– Premièrement, les Ukrainiens n’ont jamais tenté de jeter les Russes dans la mer Noire, et la constitution ukrainienne ne contient pas non plus de clause stipulant que la Russie n’a pas le droit d’exister.

– Deuxièmement, les Ukrainiens n’ont pas armé leur peuple de gilets explosifs et ne l’ont pas encouragé à prendre des bus à Moscou et à se faire exploser avec autant de passagers innocents que possible.

– Troisièmement, les habitants de Kharkiv, dans le nord de l’Ukraine, n’ont pas tiré de roquettes depuis près de deux décennies sur des immeubles d’habitation à Belograd, juste de l’autre côté de la frontière.

La faiblesse n’est pas nécessairement synonyme de vertu. Dans le conflit russo-ukrainien, il se trouve que l’Ukraine est à la fois la partie lésée et la plus faible. Ce n’est pas le cas des Palestiniens, et encore moins celui des Arabes. N’est pas David qui veut.

Halte donc aux analogies fallacieuses et mensongères ! L’Ukraine n’est pas la Palestine et la Russie n’est pas Israël. La Russie a envahi une démocratie souveraine dans le but de la placer sous son influence. Israël est un Etat souverain qui est en permanence menacé par des groupes terroristes d’ailleurs alliés de la Russie.

La comparaison de ces deux conflits est donc dangereuse et ne contribue qu’à encourager l’antisionisme et l’antisémitisme dans le monde.

Les Ukrainiens et les Israéliens ont beaucoup en commun. Avant d’être projeté sur le devant de la scène internationale, Volodymyr Zelensky, avait fièrement noté que l’ancien Premier ministre Golda Meir et le 2ème président d’Israël Yitzhak Ben-Zvi étaient tous deux nés en Ukraine et a déclaré qu' »Israël est souvent un exemple pour l’Ukraine ». « Comme les Juifs », avait-t-il dit, « nous aussi savons ce que cela signifie de défendre notre pays et notre terre les armes à la main, même au prix de nos vies ».

Contrairement à ce que certains disent, Israël a choisi son camp. Il est du côté de l’Ukraine et a voté la résolution condamnant la Russie à l’ONU. Il apporte par ailleurs une aide diplomatique, humanitaire et médicale (hôpital de Lviv). L’Agence juive a mobilisé des centaines de permanents en Europe de l’Est. Dans la seule ville de Varsovie, elle a loué 4 000 chambres d’hôtel pour loger les réfugiés en attendant qu’ils puissent se rendre en Israël qui a fait de l’immigration des Juifs d’Ukraine une priorité absolue en accueillant plus de 15.000 Juifs ukrainiens d’ici la fin du moins.

La période qui s’ouvre s’annonce extraordinairement dangereuse et imprévisible c’est pourquoi il est impératif de lutter contre les simplificateurs et falsificateurs de l’histoire. Ne nous méprenons pas. Ceux-là mêmes qui osent les raccourcis et les comparaisons malhonnêtes ont, au-delà de leur obsession de faire d’Israël le paria des nations, toujours soutenu les régimes autoritaires et dictatoriaux. Dis-moi qui tu soutiens je te dirai que tu es. Ce proverbe est plus que jamais d’actualité.