Nous publions cette lettre ouverte au Président de la République à propos des agissements de Salah Hamouri, de Ramy Shaath, des islamistes, des organisations pro palestiniennes et des pourvoyeurs de haine, qui, au-delà des Juifs, au prétexte de la détestation d’Israël, représentent une menace existentielle pour la cohésion et la sécurité nationale.
Il est temps de désigner l’ennemi et d’attaquer le mal qui ronge la France, à la racine.
Dr. Arié Bensemhoun – CEO ELNET France
Monsieur le Président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Paris, le 25 septembre 2024
Monsieur le Président de la République,
Vous avez toujours témoigné d’une bienveillance naturelle et légitime à l’égard du respect des Droits de l’Homme, tant en France qu’à l’étranger.
C’est pourquoi, par la présente, je me permets d’attirer votre attention sur les agissements de deux individus, Messieurs Ramy SHAATH et Salah HAMOURI, qui se présentent comme d’anciens « prisonniers politiques » et « défenseurs des droits humains », mais qui, en réalité, ne sont que des instigateurs de haine et de désordre sur le sol national.
Ramy SHAATH est un militant égypto-palestinien, ancien conseiller politique de Yasser ARAFAT dans les années 1990 et co-fondateur en 2005 du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), créé dans le but de lutter contre l’existence de l’État d’Israël. En 2019, il a été incarcéré au Caire pour « troubles contre l’État » et « assistance à un groupe terroriste », avant d’être lui-même placé sur la liste des terroristes en Égypte. Il s’était également montré particulièrement hostile envers le gouvernement égyptien en raison de sa participation à la Conférence de Manama, destinée à résoudre le conflit israélo-palestinien sous l’impulsion du gouvernement américain.
Le 8 janvier 2022, Ramy SHAATH a été libéré grâce aux efforts diplomatiques de notre pays, et plus particulièrement grâce à votre intervention. Depuis lors, la France lui a accordé l’asile, ce qui lui permet de se faire passer pour un prisonnier politique qu’il n’est pas.
Le 10 novembre 2023, Ramy SHAATH a été entendu par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » après avoir tenu des propos ayant « franchi la ligne rouge », selon le Préfet de Police, Monsieur Laurent NUNEZ.
En effet, Ramy SHAATH déclarait sans hésitation lors d’une manifestation :
« Le premier mensonge est de dire qu’Israël a le droit de se défendre. Israël n’a pas le droit de se défendre ».
Puis :
« Le deuxième mensonge est de dire que la résistance du peuple palestinien serait du terrorisme ».
Pire encore, alors que vous avez agi à son profit et engagé des moyens diplomatiques significatifs pour défendre sa liberté, Ramy SHAATH n’hésitait pas à accuser la France et vous accuser personnellement d’être « responsable de la guerre génocidaire ».
À l’occasion du dixième mois depuis les pogroms du Hamas et après l’élimination par Israël de Fouad CHOUKR (chef d’état-major du Hezbollah) et d’Ismail HANIYEH (chef politique du Hamas), Ramy SHAATH rendait « hommage aux martyrs » dans les rues de France, appelant la foule à poursuivre leur combat et incitant à la destruction de l’État d’Israël.
De nombreuses institutions n’ont cessé de dénoncer ses positions hostiles envers les Juifs et l’État d’Israël, en droite ligne avec la propagande du BDS précédemment évoquée, dont le but est, ni plus ni moins que, l’anéantissement de l’État d’Israël. Comment l’ignorer, puisque les fondateurs, dont il fait partie, ne s’en cachent pas.
L’Ambassade d’Israël en France a souligné le caractère déséquilibré de « l’asile » qui lui a été accordé. Le Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) d’alors, Monsieur Francis KHALIFAT, avait notamment déclaré :
« On dénonce le nouvel antisémitisme, mais plutôt que de sanctionner les actions du BDS, on le renforce en accueillant en France Ramy SHAATH, qui prône la haine et la délégitimation ».
Vous-même, Monsieur le Président de la République, avez à plusieurs reprises exprimé votre aversion pour tout boycott d’Israël et émis de vives critiques à l’encontre du mouvement BDS.
À titre d’illustration, au mois de janvier 2017, au Liban, vous affirmiez :
« Le boycott d’Israël a été condamné par la France et il n’est pas question de revenir là-dessus ».
Le 20 février 2019, lors de votre discours au CRIF, vous déclariez :
« Il n’y aura aucune complaisance à l’égard des pratiques de boycott et du BDS, plusieurs fois condamnées en France et qui le seront à nouveau ».
C’est également dans ce discours que vous avez marqué une étape majeure dans la lutte contre la haine des Juifs en endossant, pour la France, « la définition opérationnelle de
l’antisémitisme » établie par l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste (IHRA), laquelle assimile la haine des Juifs, l’antisionisme et la délégitimation d’Israël aux nouvelles formes de l’antisémitisme.
Quant à Salah HAMOURI, qui se fait passer pour un avocat et militant franco-palestinien des droits de l’Homme, il a été arrêté et jugé lors d’un procès au cours duquel il a plaidé coupable et a été condamné par Israël en 2005 pour une tentative d’assassinat contre le grand-rabbin Ovadia YOSEF. Salah HAMOURI a été libéré en 2011 dans le cadre de l’échange avec le Hamas pour la libération de l’otage franco-israélien Gilad SHALIT, contre plus d’un millier de prisonniers palestiniens, tous condamnés pour terrorisme.
De 2017 à 2022, il a été arrêté à plusieurs reprises pour menace à la sécurité de l’État israélien et en raison de ses liens avec le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation reconnue comme terroriste par Israël et plusieurs autres pays, dont la France. En décembre 2022, après plusieurs allers-retours en prison, son « permis de résidence » à Jérusalem a été révoqué, et il a finalement été expulsé d’Israël et accueilli par la France pour « raisons humanitaires ».
Ramy SHAATH et Salah HAMOURI sont tous deux des individus dangereux, qui manifestent de manière constante, au mépris de la loi et des valeurs de notre pays, une haine exacerbée contre Israël et les Juifs, voués aux gémonies.
Les massacres perpétrés par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 ont agi comme un catalyseur, libérant la haine et une violence débridée. Là est la racine du mal. Heureusement, nous ne sommes plus dans les années 1920. En France, l’antisémitisme est un délit combattu et sanctionné. Mais hélas, cela n’empêche pas la haine des Juifs d’exploser, ce qui en dit long sur l’état de notre société. Les « nouveaux antisémites » ne veulent pas expulser les Juifs de France, ils veulent détruire Israël, chasser les Juifs de leur foyer national, de leur terre ancestrale. Ils veulent également abattre nos démocraties pour imposer à nos sociétés, qu’ils rêvent de transformer en territoire du Califat, leur vision et leur mode de vie sectaire, étriqué et rétrograde.
Vous exprimiez votre inquiétude quant au risque d’importation du conflit au Proche-Orient en France. Hélas, nous y sommes : notre République est attaquée de l’intérieur et nos valeurs sont bafouées.
Ramy SHAATH et Salah HAMOURI, ainsi que bien d’autres, participent activement à ce projet qui menace la République. Depuis le 7 octobre, ils multiplient les apparitions et allocutions publiques par lesquelles ils incitent les foules à la haine d’Israël, à la stigmatisation des Juifs et au séparatisme islamiste, semant le trouble et la discorde sur le territoire national.
Ces individus reconnus comme terroristes ou entretenant des relations plus que douteuses avec des organisations dont les activités sont contraires à nos lois, n’ont pas leur place dans notre pays. Ils ne partagent pas nos valeurs et portent atteinte à la cohésion et à la sécurité nationale.
La France ne les a pas accueillis pour qu’ils poursuivent ici ce pour quoi ils ont été condamnés ailleurs.
En tolérant la prolifération de ces discours et en ne sanctionnant pas les prédicateurs de haine, nous contribuons à instaurer un climat de violence et d’impunité, source de menaces graves pour la sécurité de tous les citoyens.
Au fil des mois, l’indécence des propos tenus lors des manifestations propalestiniennes est devenue systématique, multipliant les dérives et les discours de plus en plus extrêmes et violents. Le 8 septembre dernier, des appels à lancer « l’intifada », la révolte, dans toute la France ont résonné dans les rues de notre capitale, relayés par des soutiens au terrorisme palestinien, notamment le collectif Urgence Palestine, en présence d’élus de La France Insoumise. Parmi les manifestants pro-Hamas figurait El Yess ZARELLI (alias Elias d’Imzalène), déjà fiché S pour extrémisme, ayant prôné le djihad et appelé à « combattre les mécréants ». Plus récemment encore, la Fête de l’Humanité s’est transformée en véritable tribune d’appels à la haine contre Israël, avec notamment la participation de Salah HAMOURI.
Face à cette situation, les institutions et le gouvernement de la République ne peuvent pas rester inactifs et silencieux. Bien au-delà des Juifs, dont le sort annonce toujours de grands malheurs, c’est la République qui est menacée, attaquée et qui finira par s’effondrer si nous ne faisons rien ou pas assez, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui.
Il faut nommer le mal et le combattre, désigner l’ennemi et le mettre hors d’état de nuire, expulser les pourvoyeurs de haine et les fauteurs de troubles, interdire les organisations qui propagent la haine des Juifs et le séparatisme islamiste…
C’est à vous, Monsieur le Président de la République, qu’il revient d’incarner ce combat, dont dépend la pérennité de notre Nation et de ses valeurs universelles.
Pour que la France demeure un bastion de paix, une lumière pour les Nations, l’étendard de la liberté et le pays des Droits de l’Homme, elle ne peut céder aux extrémistes ni encourager sur la scène internationale ce qu’elle combat sur son propre sol.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Dr. Arié Bensemhoun
CEO ELNET