Dans un communiqué commun publié dans le journal britannique The Guardian, le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et son homologue britannique, David Lammy, ont une fois de plus démontré leur incapacité à apporter une solution au conflit actuel entre le Hamas et Israël, tant leurs idées et leur vision des événements apparaissent dépassées et chimériques.
La crainte qu’ils expriment à travers ce texte de voir la situation actuelle dégénérer en une guerre régionale est légitime. Ce cycle de violence est réel et doit cesser au plus vite, car la situation au Moyen-Orient est indéniablement fragile. Toutefois, cette spirale de violence et le risque d’escalade régionale ne sont que l’œuvre des ennemis d’Israël.
C’est bien le Hamas qui, le 7 octobre 2023, a déclenché les hostilités en massacrant 1 200 citoyens israéliens. Le Hezbollah a aggravé la situation en attaquant quotidiennement Israël depuis le Liban à partir du 8 octobre 2023, en soutien à ses alliés du Hamas. Les Houthis, à leur tour, ont rejoint le conflit en bombardant Israël depuis le Yémen à partir du 19 octobre 2023, tout en cherchant à déstabiliser le commerce mondial. Quant à l’Iran, depuis sa révolution islamique de 1979, l’anéantissement d’Israël constitue le pilier de sa politique au Moyen-Orient, culminant avec la première attaque directe contre Israël depuis son propre territoire dans la nuit du 13 au 14 avril 2024.
Ainsi, la spirale de violence, le risque d’escalade et la menace d’une guerre totale au Moyen-Orient ne sont pas le fait d’Israël, qui en est la victime et qui n’a pas d’autre choix que de se défendre pour ne pas disparaître. Cela était déjà le cas en 1948, lorsque les pays arabes coalisés lui ont déclaré la guerre pour tenter de l’anéantir, et cela reste vrai aujourd’hui alors qu’Israël est attaqué sur sept fronts : depuis Gaza, la Cisjordanie, le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen et l’Iran. Israël se voit contraint de recourir à la force pour assurer sa survie. La dynamique n’a jamais changé.
Nos pays reconnaissent un grand nombre d’ennemis d’Israël comme des organisations terroristes. Il est donc inacceptable que notre politique étrangère fasse preuve de tolérance ou de laxisme à leur égard. Le rôle de la France, du Royaume-Uni et des démocraties occidentales en général doit être à la hauteur des valeurs que nous prétendons défendre. Nous devons être intraitables envers tous ces acteurs, afin qu’ils mettent fin à leurs entreprises mortifères et cessent d’attaquer le seul État démocratique dans une région gangrenée par l’autocratisme et le terrorisme.
Il y a 80 ans, la collaboration franco-britannique, guidée par le courage et la détermination, a rendu possible le débarquement en Normandie et amorcé la défaite de l’Allemagne nazie. Où se trouvent aujourd’hui ce même courage et cette détermination face à ce nouvel ennemi global qu’est l’islamisme, qui a meurtri nos pays à maintes reprises et qui, le 7 octobre dernier, a frappé Israël en plein cœur, entraînant aussi nos sociétés démocratiques dans sa haine et son chaos ?
Vouloir la paix est une chose, mais recycler de vieux mantras qui n’ont jamais fonctionné, comme la fumeuse « solution à deux États » en prétendant qu’elle est la seule solution, est une impasse. Offrir aux barbares un État failli d’avance n’apportera que plus de guerres et de souffrances.
Ce « cycle de violence » dans la région n’est que la regrettable conséquence des absurdités de l’Occident et de ses formules inefficaces, recyclées et répétées depuis bien trop longtemps. Cela fait un siècle que les Arabes/Palestiniens refusent catégoriquement l’existence d’un État pour le peuple juif. Le Hamas a été élu par le vote souverain des Palestiniens avec pour programme l’anéantissement de l’État d’Israël et la disparition de son peuple, « du fleuve à la mer ». À chaque fois que nous avons entrevu le moindre espoir de paix ces dernières décennies, celui-ci a immédiatement été balayé par la réalité brutale que le « peuple palestinien » semble n’exister que par sa haine et sa volonté de détruire Israël.
Tant que les chancelleries occidentales n’accepteront pas cette réalité et n’agiront pas en conséquence, elles seront incapables de contribuer positivement à la paix et continueront à commettre les mêmes erreurs, avec les mêmes conséquences pour les Israéliens et les Palestiniens, encore et encore…
Présenter la reconnaissance d’un État palestinien comme un grand pas vers la paix et la sécurité, alors que les deux grandes factions politiques palestiniennes (le Fatah et le Hamas) se sont félicitées d’avoir infligé à Israël le jour le plus sanglant de son histoire, est scandaleux. La paix et la sécurité doivent prévaloir bien avant l’émergence d’un hypothétique État palestinien. Et c’est cette paix et cette sécurité qui, in fine, ouvriront la voie à l’avènement d’un tel État, négocié et validé avec Israël et les États arabes de la région signataires des Accords d’Abraham.
Pour y parvenir, le Hamas et tous les autres groupes terroristes palestiniens doivent disparaître. Par conséquent, la communauté internationale doit cesser d’entraver les opérations militaires israéliennes en réclamant des cessez-le-feu alors que le Hamas n’est pas disposé à libérer les otages qu’il n’a pas encore tués. L’éducation à la haine des Juifs et d’Israël dans les écoles palestiniennes ne doit plus être directement ou indirectement financée par la communauté internationale et doit prendre fin définitivement. De plus, le mythe du droit au retour ne peut plus être entretenu par les instances internationales, ce qui pose la question du démantèlement de l’UNRWA et de son remplacement par une institution au service des populations civiles.
Aujourd’hui, les Palestiniens ne remplissent aucune des conditions requises par la communauté internationale pour constituer un État ; toute décision allant dans ce sens ne serait qu’une insupportable prime à la barbarie, en plus de créer un dangereux précédent.
Comme nous en avons malheureusement l’habitude, ce communiqué est dépourvu de sens et de solutions crédibles. Il n’est que le reflet du déni et de l’impuissance des diplomaties française et britannique face à ce conflit. Combien de guerres, combien de morts et combien de décennies doivent encore s’écouler avant que nos dirigeants prennent enfin conscience de l’évidente nature du problème et agissent en conséquence ?