Yom Hashoah, Nakba, les insupportables parallèles

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Bonjour Arié. Mardi était commémorée Yom Hashoah Ve Hagvoura, en mémoire des 6 millions de Juifs victimes de l’Holocauste et du soulèvement du ghetto de Varsovie. Comment cette journée a-t-elle été commémorée en Israël et dans le monde ?

Bonjour Léa. C’est une journée assez particulière qui était commémorée lundi soir et mardi, pour rendre hommage aux victimes de la Shoah et hier mercredi en hommage aux insurgés du ghetto de Varsovie dont l’héroïsme nous inspire encore aujourd’hui.

Une cérémonie internationale a ainsi eu lieu à Yad Vashem, en présence de dirigeants israéliens et internationaux. Six survivants y ont allumé des torches en mémoire des victimes, symbole puissant d’une nation israélienne unie par le souvenir, malgré les divisions et le tumulte de la période actuelle. On peut dire que ce moment d’une très grande solennité a joué un rôle d’apaisement et de respiration, comme l’ont prouvé les images saisissantes du pays à l’arrêt, alors que retentissait la sirène.

Aux États-Unis, en France et dans le reste des pays occidentaux, de nombreuses cérémonies et manifestations ont eu lieu, la plus connue étant sans doute la Marche des Vivants d’Auschwitz à Birkenau, à laquelle participent depuis l’année dernière des délégations d’arabes-israéliens et des pays signataires des Accords d’Abraham, à l’instar des Émirats arabes unis, désormais premier pays arabe à enseigner l’histoire de la Shoah.

Les Nations Unies, quant à elles, gardent comme journée de commémoration officielle celle du 27 janvier, date de la libération du camp d’Auschwitz, tandis que Yom Hashoah est une journée instituée par l’État d’Israël et observée par les États où la diaspora juive est importante.

 

Presque un mois après Yom Hashoah, une autre journée appelle la communauté internationale à prendre position sur ce qui est présenté par les Palestiniens comme leur équivalent à l’Holocauste : la Nakba…

 Les Palestiniens ont réussi le tour de force de réécrire l’histoire et d’imposer, avec la complicité des nations, une propagande nauséabonde, propre à tous les régimes totalitaires pour faire croire au monde que l’État d’Israël est responsable de leurs malheurs et que la Nakba ou « catastrophe », conséquence de la guerre déclarée par les états arabes coalisés pour détruire Israël et jeter les Juifs à la mer, est le pendant arabe de l’extermination des Juifs pendant la Deuxième guerre mondiale.

Comment en effet mettre sur le même plan les 700 000 Arabes déplacés par la guerre qu’ils ont déclarée en 1948, et l’extermination de 6 millions de Juifs par les Nazis et leurs collaborateurs, au rang desquels figurait la figure tutélaire du nationalisme arabe, le grand mufti de Jérusalem Hadj Amin El Husseini ?

De plus, 20% de la population israélienne est arabe, d’origine palestinienne, alors qu’au Maghreb et au Moyen-Orient, les Juifs ont quasiment disparu, par suite de l’exode forcé, très largement oublié, des 900 000 juifs qui y résidaient.

Ces chiffres sont implacables et parlent d’eux-mêmes. Voilà pourquoi il est insupportable et même indigne de faire un parallèle entre la Shoah, qui constitue un crime sans précédent dans l’histoire de l’humanité, et la Nakba qui est une imposture dont le seul but est de salir Israël et le peuple juif.

Et pourtant, l’Assemblée générale des Nations Unie s’apprête à accueillir le 15 mai prochain une manifestation pour commémorer le 75ème anniversaire de la Nakba, dont elle a demandé expressément l’organisation. Cette institutionnalisation de l’idéologie victimaire dans laquelle se complaisent les Arabes palestiniens est contraire au droit, à la morale et à la dignité humaine en cela qu’elle vise à diaboliser les Juifs, à exonérer les nations arabes responsables de la guerre et de ses conséquences et les nations européennes, complices de l’extermination des Juifs. Il est urgent que cela cesse !

 

On le voit donc, ce sont deux visions de l’histoire qui s’affrontent et dont l’une s’inscrit, indubitablement, dans le champ plus large d’un antisionisme délibéré…

Et qui, de surcroit, ne contribuent en rien à résoudre le conflit !

Comment peut-on s’asseoir autour de la table des négociations, si l’une des parties continue à répandre un récit haineux de désinformation permanente, faisant des Juifs les nouveaux Nazis et l’État d’Israël la cause d’un conflit dont il fut dès le début, l’agressé ?

Il est plus que temps, en cette année du 75ème anniversaire de la création de l’État d’Israël, de rappeler la nécessité de l’existence du seul État juif du monde, refuge en 1948 pour les survivants de la Shoah et aujourd’hui laboratoire de la paix en marche au Moyen-Orient, comme les récents accords de normalisation entre Israël et le monde arabe le démontrent.

Le temps de l’impunité pour les Arabes palestiniens qui nourrissent la haine, incitent et financent le terrorisme et accusent Israël de tous les maux de la terre est révolu !

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