Pression maximale sur le Hamas

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez évoquer la pression accrue qu’Israël exerce sur le Hamas.

Bonjour Ilana,

Alors que nous venons de franchir le cap des 600 jours depuis le début de la guerre, jamais la pression sur le Hamas n’a été aussi intense.

Depuis le 7 octobre 2023, Tsahal mène un assaut frontal, avec un objectif clair : le neutraliser totalement. Vingt mois plus tard, près de 25 000 terroristes ont été éliminés, leur état-major politique et militaire a été décimé, et leurs capacités opérationnelles considérablement affaiblies. Et pourtant, malgré ces pertes, le Hamas contrôle toujours la bande de Gaza et refuse d’admettre sa défaite.

Pendant un an, Israël a hésité sur la méthode. Comment faire céder une organisation qui ne cherche ni compromis, ni paix, ni reddition ? Il fallait un tournant.

Ce tournant, c’est l’opération Chariots de Gédéon, lancée il y a un mois, et qui pourrait bien être le point de bascule stratégique dans ce conflit.

Désormais, Israël ne voit plus le Hamas comme une simple organisation terroriste, mais comme une entité se prétendant gouvernementale. Il ne s’agit plus seulement de vaincre militairement, mais de délégitimer politiquement le Hamas, de le désolidariser de la population, et de briser une bonne fois pour toutes son autorité sur Gaza.

 

Justement Arié, comment Israël s’y prend-il pour affaiblir durablement le Hamas ?

En s’attaquant au nerf de la guerre : l’argent.

Et comment le Hamas se finance-t-il ? En détournant l’aide humanitaire.

Pendant des années, l’aide internationale transitait par les agences onusiennes et un réseau d’ONG corrompues qui ont fermé les yeux, si ce n’est collaboré, avec le système de prédation mis en place par les terroristes palestiniens.

Mais cette époque est révolue. Désormais, c’est la « Gaza Humanitarian Foundation », une organisation américaine, qui supervise la distribution de l’aide. Elle coopère directement avec l’armée israélienne pour livrer les produits de première nécessité, sans passer par le Hamas.

Des colis alimentaires, calculés pour couvrir trois repas par jour pendant quatre jours pour une famille de cinq personnes, ont été distribués à grande échelle. Résultat : six millions de repas fournis dès la première semaine.

Un succès insupportable pour le Hamas, qui perd ainsi un levier crucial de contrôle social. Et face à cet affront, sa machine de propagande s’emballe : on invente des incidents par-ci, on évoque des morts imaginaires par-là. Et comme à chaque fois les médias occidentaux relaient leurs mensonges sans rien vérifier, avant de se confondre en excuses une fois que le mal est fait.

Mais l’important, c’est que cette stratégie fonctionne. Le Hamas, privé de sa rente humanitaire, est aux abois.

Car le Hamas ne gouverne pas : il rançonne. Ce n’est pas un État, c’est une mafia. Il détourne l’aide, la revend au marché noir, finance ses cadres, ses miliciens. Il s’agit désormais d’ouvrir une fenêtre de transition vers un changement de gouvernance à Gaza.

Tant que l’aide sera livrée directement aux civils, le Hamas sera mis hors-jeu. Et lorsqu’il ne pourra plus financer son appareil, son effondrement ne sera plus qu’une question de temps. Et pour desserrer l’étau, il devra tôt ou tard libérer les otages.

 

Pourtant Arié, certains alliés d’Israël semblent opposés à cette stratégie de pression maximale contre le Hamas…

Oui, car ils sont enfermés dans leur petite bulle idéologique déconnectée de la réalité.

Ils refusent d’entendre une vérité pourtant simple : le Hamas est un parasite qu’il faut éliminer coûte que coûte : pour les Israéliens, pour les Gazaouis, pour le Moyen-Orient, pour l’humanité.

Le Hamas ne veut pas la paix.

Le Hamas ne veut pas d’un État palestinien.

Le Hamas veut la destruction de l’État d’Israël et l’extermination des Juifs — et a été élu sur cette promesse.

Le Hamas veut une guerre permanente, une guerre d’anéantissement, quels qu’en soient les sacrifices.

Et puisque le Hamas sait qu’il ne peut pas gagner militairement, il cherche désormais une victoire politique. Pour lui, survivre, c’est gagner. C’est pourquoi un cessez-le-feu sans sa reddition complète serait leur offrir une victoire inespérée — qui ne serait qu’un encouragement pour d’autres groupes terroristes à suivre le même modèle.

Celui d’utiliser les lois humanitaires pour paralyser l’État démocratique qui se défend, tout en les violant systématiquement. Transformer les écoles en arsenaux, les mosquées en caches d’armes, les hôpitaux en bunkers. Puis pleurer devant les caméras lorsque les civils qu’ils utilisent comme boucliers humains sont touchés.

La guerre est tragique, mais parfois nécessaire. Non par vengeance, mais pour rétablir la justice, dissuader la barbarie, et construire enfin une paix réelle.

Alors, si le monde veut vraiment la paix, qu’il cesse de sauver le Hamas. Qu’il œuvre à le démanteler et prépare l’après. Car la paix ne se bâtit pas avec ceux qui la piétinent — elle naît quand les fauteurs de guerre sont définitivement écartés, mis hors d’état de nuire.