Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitez revenir sur les propos de Francesca Albanese, l’envoyée spéciale des Nations Unies pour les territoires palestiniens
Bonjour Eva,
Le 7 février dernier, quatre mois après le pogrome du Hamas, la France a rendu un hommage national aux 42 victimes françaises de la barbarie islamiste qui s’est déchaînée en Israël le 7 octobre 2023.
Au cours de cet hommage, le Président de la République a justement rappelé l’évidente nature de ces attaques : elles sont « le plus grand massacre antisémite de notre siècle ».
Une réalité qui semble agacer au plus haut point Francesca Albanese, connue pour propager sa haine d’Israël depuis des années. Sur Twitter, elle a osé prétendre que si des bébés ont été poignardés, des centaines de femmes ont été violées, mutilées puis assassinées et des familles entières ont été brûlées vives, ce n’était pas le résultat d’une haine viscérale envers les Juifs, non ! simplement une « riposte à l’oppression israélienne ».
Une justification des massacres tellement répugnante et honteuse qu’elle a été publiquement recadrée par le Quai d’Orsay, avec le soutien de la diplomatie allemande, en plus d’être dorénavant interdite d’entrée en Israël.
Est-ce que de tels propos de la part d’une membre éminente de l’ONU vous surprennent ?
Vous savez Eva, plus rien ne m’étonne venant de l’ONU.
N’oublions pas que le Secrétaire général en personne, Antonio Guterres, avait affirmé le 24 octobre que le Hamas n’avait pas agi « hors de contexte », parlant d’une « occupation étouffante » alors que toutes les implantations et les forces militaires présentes dans la bande de Gaza ont été évacués en 2005. Bien qu’il ait tenté de rétropédaler deux mois plus tard en soulignant que rien ne saurait justifier les attaques terroristes du Hamas, il semble que le message n’ait pas été compris par tous.
Alors non, je ne suis pas étonné. Cela fait des années que chez ELNET nous alertons sur cette complaisance envers le terrorisme palestinien qui existe au sein de ces grandes instances internationales et sur la corruption morale qui les gangrène. Enfin, nous assistons à la fin du récit de l’ONU en tant qu’organisation œuvrant pour la paix. Depuis le 7 octobre, cette complaisance est si évidente qu’ils ne peuvent plus la dissimuler.
Une complaisance onusienne envers le terrorisme palestinien qui est parfaitement incarnée par l’UNRWA…
Bien sûr. L’existence de l’UNRWA en 2024 est une aberration, en plus d’être un obstacle majeur pour la paix.
À l’origine, cette agence a été créée pour les Palestiniens ayant fui leurs foyers lors de la création de l’État d’Israël en 1948. Cependant, le nombre de « réfugiés » n’a jamais diminué, car c’est la seule agence au monde à étendre cette qualification aux générations suivantes. Ce fonctionnement sidérant ne fait qu’encourager le maintien des Palestiniens dans une forme d’irrédentisme, alimentant ainsi un sentiment de revanche et de victimisation. Et ce sentiment se transmet très jeune dans les écoles de l’UNRWA, qui ne sont rien d’autre que des incubateurs de la violence et du terrorisme en promouvant la haine des Juifs et Israël.
Plus aberrant encore est le nombre de ses employés : près de 30 000 employés pour gérer 5,8 millions de réfugiés qui n’en sont pas, alors que l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés compte environ 20 000 employés pour 110 millions de vrais réfugiés dans le monde. C’est absolument ridicule !
Et malgré ces dizaines de milliers d’employés, l’ONU et le Commissaire de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, veulent nous faire croire que personne n’était au courant des 800 km de tunnels sous la bande de Gaza ? Pas même de celui juste sous le siège de l’UNRWA et qui était électriquement relié au siège de l’agence ? Sérieusement, de qui se moque-t-on ?
Selon vous Arié, l’UNRWA doit-elle être réformée ou démantelée ?
Depuis des années, cette collusion entre le Hamas et l’UNRWA est documentée. Selon un dernier rapport, au moins 10 % du personnel de l’UNRWA militerait au Hamas, la moitié des employés auraient au moins un terroriste dans leur famille, certains sont des combattants aguerris du Hamas, d’autres ont retenu des otages, sans parler des plus de 3 000 d’entre eux qui ont célébré le pogrome sur les groupes Télégram ou WhatsApp.
Alors enfin, certains pays se réveillent devant l’évidence et suspendent leurs financements à cette agence criminelle. Mais ce n’est pas suffisant. S’ils savaient, ils sont coupables, s’ils ne savaient pas, ils sont incompétents. Dans tous les cas, ils doivent rendre des comptes et nous devons en tirer les conséquences.
Cette guerre prendra le temps qu’elle prendra, mais à sa conclusion, il faudra reconstruire Gaza, redonner espoir et perspectives aux populations civiles. Une paix durable ne passera que par le démantèlement total de l’UNRWA, le premier pas vers la déradicalisation des Palestiniens.