NON à la reconnaissance par la France d’un État palestinien aujourd’hui

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez réagir aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur la possible reconnaissance d’un État palestinien.

Bonjour Ilana,

Le 9 avril dernier, le Président Macron, a affirmé que la France pourrait reconnaître « l’État de Palestine » dès le mois de juin, à l’occasion de la conférence qu’elle coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations Unies, à New York.

Cette déclaration, lourde de conséquences, lancée à la légère, a suscité une profonde incompréhension. Car elle est indigne du moment que nous vivons. Indigne d’un chef d’État d’un pays ami d’Israël, qui a vu 48 de ses ressortissants périr parmi les 1 200 victimes du massacre du 7 octobre 2023.

Cette journée noire reste une plaie béante. La guerre qu’elle a déclenchée n’est pas terminée. Le Hamas n’est pas désarmé. Gaza n’est pas démilitarisée. Et 59 otages sont toujours détenus dans les tunnels. Israël n’a ni achevé son deuil, ni pansé ses blessures.

Dans ce contexte, la réponse de la France ne peut être la reconnaissance d’un État issu d’un territoire depuis lequel a été menée une attaque barbare, préméditée, et absolument injustifiable.

Au-delà de l’obscénité morale que représenterait une telle décision, elle reviendrait à légitimer la violence, à ériger le terrorisme en levier politique et diplomatique, à accroître l’instabilité régionale et à humilier les victimes d’un pays ami et allié, Israël.

 

Surtout qu’Arié, il y a des critères précis pour reconnaitre un État…

Tout à fait.

On ne reconnaît pas un État par émotion, opportunisme politique ou posture idéologique. Emmanuel Macron, si prompt à brandir le droit international, devrait se rappeler qu’il repose sur des principes.

Or, la « Palestine » ne remplit aucune de ces conditions : le territoire n’est pas clairement défini, la population non plus, et il n’existe aucune autorité stable et légitime pour gouverner.

Ce proto-État palestinien est divisé entre deux entités rivales : d’un côté, le Hamas, organisation islamiste et terroriste ; de l’autre, le Fatah, dirigé par Mahmoud Abbas, président d’une Autorité palestinienne corrompue et illégitime, désormais dans la 21ᵉ année de son mandat de 5 ans. Une Autorité qui non seulement n’a pas condamné les atrocités du 7 octobre, mais dont les forces ont participé aux attaques.

Cette « Palestine », qui ne bénéficie d’aucune reconnaissance unanime, a démontré son incapacité à établir des relations extérieures pacifiques : elle a déclaré la guerre à un État membre de l’ONU, Israël, et participe activement à la déstabilisation de la région, sous l’influence directe de la République islamique d’Iran.

Reconnaître aujourd’hui un tel « État » serait une faute politique grave, et un reniement des fondements mêmes du droit international.

 

D’autant qu’Arié, les premiers à refuser cet État sont les Palestiniens…

Absolument, c’est une vérité historique.

1937, 1947, 1967, 2000, 2008, 2016, 2020… La liste est longue. À chaque fois qu’un État leur a été proposé, ce fut un refus. De la part des dirigeants arabes d’abord, puis des dirigeants palestiniens eux-mêmes. Refus, silence ou violence : telle a toujours été leur réponse. Non à la paix. Non à la coexistence. Non à Israël.

Pourquoi ? Car le mouvement palestinien n’a jamais été guidé par un projet d’émancipation, mais par une politique de rejet, de haine, érigée en identité politique. Les occasions n’ont pas été « manquées » : elles ont été sabotées. Délibérément.

Car la guerre est leur projet. La « solution à deux États » n’a jamais été à l’ordre du jour du monde arabe.

Et la création d’un 22ᵉ État arabe — radicalisé, islamisé, gangrené par la corruption et le terrorisme — ne conduira pas à la paix. Car la paix ne se décrète pas, elle se construit, patiemment, et sur des principes clairs : la sécurité, la responsabilité, la fin de la haine.

Reconnaître un État palestinien aujourd’hui reviendrait à enraciner dans son ADN le Hamas, et à faire du 7 octobre 2023 le mythe fondateur d’une nation artificielle.

La seule voie vers la paix passe d’abord par un accord global avec le monde arabe, sur le modèle des Accords d’Abraham, incluant la reconnaissance pleine et entière de l’État juif, de son droit et à sa légitimité à exister en sécurité.

Ce n’est qu’à cette condition qu’une solution négociée pourra émerger, acceptée par Israël et adossée à des garanties fermes, concrètes et irréversibles : le retour de tous les otages, le démantèlement des organisations terroristes, la démilitarisation complète de la bande de Gaza, le démantèlement de l’UNRWA, la fin de l’endoctrinement à la haine, une réforme en profondeur de l’Autorité palestinienne et, enfin, la cessation des hostilités.

Jamais la paix ne pourra découler de l’existence d’un État palestinien. Car elle en est, au contraire, la condition préalable. C’est pourquoi toute reconnaissance unilatérale, aujourd’hui, ne serait rien d’autre qu’une capitulation diplomatique. Et la France, au nom de ses principes, de sa responsabilité historique, ne peut se permettre une telle faute.