L’UNRWA sauvée au prix de la vérité

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez revenir sur le rapport Colonna concernant l’UNRWA rendu public lundi soir.

Bonjour Ilana,

Le 5 février dernier, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait annoncé la création d’un audit pour évaluer la neutralité de son agence pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, à la suite d’un énième rapport israélien accablant.

Au moins 12 employés de l’UNRWA ont participé aux massacres du 7 octobre, 10% de son personnel militent pour des groupes terroristes, la moitié de ses employés ont au moins un terroriste dans leur famille, des milliers d’enseignants ont célébré le pogrome sur des groupes de discussion, un centre de commandement du Hamas a été découvert sous le siège de l’agence à Gaza, etc., etc., etc. La liste est encore très longue.

Le rapport de l’audit rendu public le 22 avril était supposé examiné cette collusion avec le terrorisme palestinien ; du moins officiellement, car dans les faits, la réalité est tout autre.

 

Alors que nous apprends ce rapport Arié ?

S’il y a une chose à retenir de ce rapport est qu’Israël aura beau tout faire pour alerter et documenter l’infiltration du terrorisme palestinien au sein de l’UNRWA, ça ne sera jamais assez.

Des milliers d’images, de vidéos, d’enregistrements, de captures d’écrans. Des années et des années de preuves accumulées, ne sont pas suffisant pour établir un lien entre l’agence onusienne et le Hamas, selon le rapport de l’audit.

Pire, il stipule même qu’Israël n’a pas encore fourni les preuves nécessaires et suffisantes, on croit rêver. Pas plus tard qu’il y a quelques jours, le Ministère israélien des Affaires de la Diaspora a encore publié un rapport détaillant l’identité des employés de l’UNRWA ayant participé aux massacres.

Ce qui est encore plus risible, c’est que ce rapport reconnait « des problèmes de neutralité », reconnait des « insuffisances », reconnaît des « contenus problématiques » dans les livres scolaires, reconnait toute une série de problèmes ; mais il les minimise complètement et affirme que l’UNRWA dispose du « cadre le plus solide » parmi les agences onusiennes.

Le rapport ose même affirmer que l’UNRWA manque de personnel, comme si les plus de 32 000 employés déjà en poste pour gérer 5,9 millions de prétendus réfugiés n’étaient pas déjà trop, surtout quand l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés dispose de deux fois moins de personnel pour gérer 100 millions de personnes de plus. C’est tout simplement ridicule.

Au final, la cinquantaine de recommandations proposées est dérisoire compte tenu de la gravité et de l’ampleur du problème. Le rapport conclut même que l’UNRWA est « indispensable et irremplaçable », et que la communauté internationale devrait davantage la soutenir. On continue comme si de rien n’était, c’est lunaire.

 

Quel était le véritable objectif de l’audit et de ce rapport selon vous ?

Certainement pas de rétablir la vérité, ça c’est certain. Dès le départ, tout était faussé par le choix des personnes chargées de mener l’audit.

Déjà, la nomination de Catherine Colonna à la tête de ce groupe pose question. Comment une personne qui a publiquement soutenu l’UNRWA pendant près de deux ans en tant que Ministre des Affaires étrangères, allant jusqu’à la qualifier de « plus utile que jamais » après tous les scandales, pourrait-elle se renier ?

Et puis que dire des 3 instituts de recherche supposés examiner l’agence ? L’enquête d’UN Watch à leur sujet est saisissante : tous soutiennent ouvertement l’action de l’UNRWA, tous ont un fort biais anti-Israël au point de parler de nettoyage ethnique, d’apartheid, de génocide, voir même d’être directement en lien avec des terroristes palestiniens.

Comment ce rapport aurait-il pu être impartial et juste ? Il n’avait qu’un but : rassurer les pays donateurs pour que les financements continuent.

 

Et vous Arié, comment voyez-vous les choses ?

Les choses sont assez simples : ils ont sacrifié la vérité pour sauver l’UNRWA.

En fermant les yeux sur la construction d’une forteresse militaire sous leurs pieds, en acceptant le détournement systématique des ressources destinées aux civils par le Hamas, en recrutant des terroristes, en endoctrinant les enfants à la haine des Juifs et d’Israël dans ses écoles, l’UNRWA a sa part de responsabilité, et non des moindres, dans ce crime contre l’humanité qu’a été le 7 octobre.

Face à l’ampleur de cette faillite, la moindre des choses serait que son chef, Philippe Lazzarini, prenne ses responsabilités et démissionne. Non, même pas ça.

Il devra suivre une véritable enquête approfondie sur la culpabilité de l’UNRWA et la justice devra être rendue, on l’attend et l’espère. Cette agence onusienne est une aberration anachronique qui n’a plus de raison d’être. Son démantèlement sera le premier pas vers une paix durable.