Bonjour Arié, cette semaine vous souhaitez revenir sur le vote de l’Assemblée générale des Nations unies en faveur d’une potentielle future reconnaissance d’un Etat palestinien
Bonjour Ilana,
Après le refus d’accorder une adhésion à part entière à un « État de Palestine » par le Conseil de sécurité des Nations unies grâce au veto américain il y a quelques semaines ; ce vendredi 10 mai, l’Assemblée générale de l’ONU a largement reconnu que la « Palestine » remplissait les critères nécessaires pour rejoindre l’organisation, lui octroyant ainsi de nouveaux droits en tant que membre observateur. Elle a également demandé au Conseil de sécurité de réexaminer favorablement son adhésion pleine et entière à l’ONU.
Sur les 193 pays membres des Nations unies, 143 ont voté en faveur de cette résolution, dont la France, 9 ont voté contre, dont Israël et les États-Unis, tandis que 25 se sont abstenus, notamment l’Allemagne, l’Italie et 9 autres pays de l’UE.
Dans les faits, cette résolution ne change rien au statut quo. Mais elle représente la décrépitude d’une communauté internationale qui, incapable de trouver des solutions viables et péréennes, recycle inlassablement son vieux mantra de la « solution à deux États », quitte à bafouer le droit et la loi et à offrir au Hamas une victoire inespérée.
Surtout, Arié, comment pourrait-on sérieusement voir naitre un Etat Palestinien dans un futur proche ?
C’est simple, on ne peut pas.
La communauté internationale, et notamment la France, aura beau présenter la reconnaissance d’un Etat palestinien comme un grand pas vers la paix et la sécurité, c’est faux. La paix et la sécurité doivent prévaloir bien avant l’émergence d’un hypothétique d’un État palestinien. Et c’est cette paix et cette sécurité qui, in fine, ouvriront la voie à l’avènement d’un tel Etat, négocié et validé par Israël.
Et puis la question se pose sur qui dirigerait cet Etat palestinien ? Si des élections libres avaient lieu demain, le Hamas remporterait une victoire écrasante, exactement comme en 2007 où les Palestiniens avaient rejeté tout processus de paix avec Israël.
Sauf que, le Hamas, c’est évidemment inacceptable. Donc, si ce n’est pas eux, cela serait alors l’Autorité palestinienne dirigé par le Fatah d’un Mahmoud Abbas dans la 20e année de son mandant de 5 ans, et qui ne représente personne sinon la clique mafieuse qui l’entoure ? Cette même Autorité palestinienne avec un bilan lamentable en matière de droits de l’Homme, rongé par la corruption et qui récompense les actes terroristes contre Israël avec son Fonds des Martyrs…
Fatah et Hamas, sont les 2 faces de la même médaille. Tous deux adoptent des politiques mortelles envers Israël, promeuvent le culte du martyr et ont participé, célébré et glorifié les massacres du 7 octobre.
Vous le voyez, paix et sécurité ne sont pas à l’ordre du jour.
Alors que faire selon vous Arié ?
Il faudrait déjà que la communauté internationale ose regarder la réalité en face : La reconnaissance unilatérale d’un état Palestinien qui n’a aucune réalité, aurait des conséquences désastreuses. Forcer Israël à un cessez-le-feu et à brader la sécurité de son peuple pour une promesse incertaine de paix, seulement quelques mois après le pire massacre de son histoire, serait irresponsable et dangereux, en plus d’être nauséabond.
A chaque fois qu’Israël a consenti à des concessions, il en a payé le prix fort : En signant les accords d’Oslo, en se retirant de la bande de Gaza puis du Sud-Liban. À chaque fois ce fut plus de guerres et plus de morts. A chaque fois, la communauté internationale a abandonné Israël en ne tenant ni ses résolutions, ni ses promesses. Ça suffit !
Le 7 octobre, c’est le massacre de trop. Il y a encore dix ans, près de 7 Israéliens sur 10 étaient favorables à « la solution à deux États » ; aujourd’hui, 75 % y sont opposés.
Un Etat palestinien ne pourra voir le jour qu’après la victoire totale d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, la fin du mythe du droit au retour, la cessation de l’UNRWA et de ses écoles propageant la haine, l’élimination complète de tous les groupes terroristes, la démilitarisation des territoires palestiniens, et surtout, la déradicalisation totale de toute la société palestinienne.
Mais tout cela, nous en sommes encore loin, très loin !
Les Palestiniens ne remplissent aucune des conditions requises par la communauté internationale pour constituer un État ; et toute décision allant dans ce sens aujourd’hui ne ferait que contredire l’adage qui affirme : « le crime ne paie pas ».
Oui hélas, on le voit : le terrorisme le plus barbare peut payer, preuve par le Hamas et les terroristes islamistes.