Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitez évoquer l’incident du convoi humanitaire où de nombreux civils ont trouvé la mort
Bonjour Ilana,
Le 29 février, un tragique incident s’est produit sous nos yeux effarés. Un convoi de 38 camions chargés d’aide humanitaire a pénétré dans la bande de Gaza par le poste-frontière de Kerem Shalom, en direction du nord du territoire. À un carrefour, le convoi a été pris d’assaut par des milliers de Gazaouis, et de nombreuses personnes ont perdu la vie, piétinées et écrasées par la foule et les camions, dont les chauffeurs ont paniqué. Le convoi a ensuite, tant bien que mal, poursuivi son chemin et des individus ont ouvert le feu pour le piller, suivi par un très grand nombre de civils se ruant sur le convoi. Tsahal a dû procéder à des tirs de sommation en l’air pour disperser la foule.
Le pillage d’aide humanitaire par le Hamas étant systématique, Tsahal avait organisé un couloir humanitaire pour sécuriser le convoi et s’assurer que l’aide irait bien aux civils et non aux terroristes. Une méthode qui s’était déroulée sans accroc les jours précédents, malheureusement, pas cette fois-ci.
Comme à chaque fois, le Hamas s’est tout de suite emparé de l’affaire pour répandre sa désinformation et calomnier Israël en affirmant que les soldats de Tsahal avaient tiré sur les civils, tuant plus d’une centaine d’entre eux et blessant près d’un millier d’autres.
Et comme à chaque fois, il n’aura pas fallu longtemps pour que cet abominable mensonge fasse ses œuvres dévastatrices, fasse le tour du monde, provoquant une indignation générale contre Israël. Le Président Emmanuel Macron est même allé jusqu’à tweeter que « des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens ». Incroyable. Accablé et accusé Israël alors que l’on ne dispose d’aucune information, pour ensuite demander une commission d’enquête indépendante, il faut reconnaitre que c’est dramatique…
Cet incident et la campagne de désinformation massive qui l’a suivi nous rappellent fortement l’incident de l’hôpital al-Ahli il y a quelques mois.
Absolument.
Ce n’est pas la première fois que nous assistons à une telle faillite médiatique, et ce ne sera pas non plus la dernière, car ce monde n’apprend pas de ses erreurs.
Le Hamas pointe du doigt Israël, alors Israël est le coupable. Aucun élément ne va dans ce sens, mais peu importe, les faits n’ont plus d’importance quand Israël est concerné. L’émotion se suffit à elle-même.
Comme dans le cas de l’hôpital al-Ahli, le narratif et la rhétorique du Hamas ont été repris sans nuance, avant que l’on apprenne que la réalité était tout autre.
Rappelons tout de même qu’il y a quelques jours, un Égyptien conduisant l’un de ces camions humanitaires dans la bande de Gaza a été lapidé et battu à mort par la foule. La situation est devenue tellement dangereuse que des conducteurs appellent leurs collègues à refuser de participer à l’envoi d’aide humanitaire.
Aujourd’hui, Tsahal s’organise et met en péril la vie de ses soldats afin de fournir une aide humanitaire aux civils de Gaza, bien que RIEN ne l’y oblige. Alors, comment peut-on imaginer l’armée israélienne tirer dans la foule et massacrer des civils par centaine ? Allons, un peu de bon sens…
Et vous Arié, quel est votre ressenti face à cela ?
Nous sommes témoins d’une hystérie collective anti-Israël qui est absolument sidérante.
Plus la guerre dure, plus les gens perdent tout sens des choses. En l’espace de quelques jours, nous avons assisté à une flopée d’idioties.
Les porte-paroles du Hamas en France, c’est-à-dire les Insoumis, réclament un cessez-le-feu à chaque fois qu’on leur tend le micro. Mais la dernière condition à une trêve est que le Hamas fournisse une liste d’otages encore en vie, ce qu’ils ne font pas. Alors, peut-être ne sont-ils pas au courant, ou peut-être qu’ils n’en ont tout simplement rien à faire des otages. Allez savoir.
Nous avons aussi un Dominique de Villepin, le pantin des meilleurs amis du Hamas, c’est-à-dire le Qatar, qui suinte la haine d’Israël à chaque sortie médiatique.
Au Quai d’Orsay, Stéphane Séjourné parle de blocage d’aide humanitaire par Israël, alors que non seulement c’est faux, mais qu’en plus, en droit international, aucun État n’a l’obligation de fournir quoi que ce soit à un territoire ennemi ; pourtant, Israël le fait quand même. Un abject double standard encore une fois.
Néanmoins, la Palme d’Or de la sortie la plus nauséabonde de la semaine, et peut être même du mois, revient à Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, qui affirme que les Juifs de Judée-Samarie empoisonnent les puits et tuent des enfants. Une haine des Juifs des plus crasses, des calomnies tout droit sorties du Moyen-Âge. C’est aberrant.
Au diable les faits, au diable la réalité, au diable la vérité, Israël et les Juifs coupables de tout, voilà ce qui compte.
Le fait que des mensonges aussi ignominieux soient largement repris, notamment par des personnes instruites, des responsables politiques, voire des chefs d’État, devient extrêmement inquiétant. Cette hystérie anti-Israël doit cesser, c’est urgent.