Les réactions aux événements survenus à Huwara

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Bonjour Arié. Vous souhaitez revenir sur les réactions aux terribles événements survenus dans le village d’Huwara ces derniers jours, en Israël notamment.

Bonjour Christophe. Ce que les médias ne montrent pas ici en France, préférant, à l’image du journal Libération, incriminer encore et toujours la présence juive en Judée-Samarie en qualifiant honteusement de « colons » les Israéliens qui y vivent, ce sont les condamnations unanimes des responsables politiques,  de l’État-major de l’armée, des services de renseignements et de la société civile israélienne dans son ensemble, suite aux exactions commises par des habitants des implantations contre des personnes, des biens et des maisons arabes à Huwara.

Les poursuites ne se sont pas fait attendre : deux individus (dont un mineur) impliqués dans le déclenchement des émeutes ont été placés en détention administrative dans l’attente de leur jugement. Une décision prise par le ministre de la Défense Yoav Gallant lui-même, sur recommandation du Shin Bet.

Les Israéliens, dans leur immense majorité, réprouvent la violence et la vengeance exercées par des citoyens qui pensent pouvoir se faire justice eux-mêmes. Ils n’ont pas hésité à lancer une collecte en ligne pour aider les Palestiniens dont les maisons ont été brûlées ou détruites. Ils sont attachés à un système démocratique qui, au-delà de la question de la réforme de la Cour suprême, protège et rend justice, en toute impartialité et avec fermeté.

De l’autre côté, peut-on en dire autant des suspects palestiniens impliqués dans l’assassinat des deux jeunes frères Yaniv : Halel Menachem et Yagel Yaakov, l’évènement à l’origine de l’opération de représailles qui a scandalisé, à juste titre, le pays ?

A-t-on vu des manifestations contre le terrorisme dans les territoires sous contrôle de l’Autorité palestinienne pour condamner l’assassinats de civils juifs innocent ?

A-t-on seulement eu droit à un communiqué de Mahmoud Abbas pour condamner la violence ? Non bien sûr ! Les terroristes, eux, seront célébrés comme des héros et rémunérés à vie par l’Autorité Palestinienne. Leur « sacrifice » sera glorifié pour service d’exemple à d’autres « Shahids » dans une société qui pratique le culte des martyrs.

C’est ce qui se produit à chaque fois dans le silence assourdissant de la communauté internationale, qui n’a pas de mots assez durs pour condamner Israël, mais qui ne trouve rien à dire contre les Palestiniens qui ont érigé la haine des Juifs au rang de « priorité nationale ». Une haine qui a déjà fait 14 victimes depuis le début de l’année 2023 ! Mais qui s’en soucie vraiment ?

 

Comment expliquer le parti pris de se focaliser sur le Premier ministre Benjamin Netanyahou, et la frange minoritaire la plus radicale de sa coalition sans jamais exprimer aucun reproche contre l’Autorité palestinienne ?

Il n’y a pas d’explication rationnelle. C’est la trahison des clercs. Les antisionistes et antisémites de tout poil trouveront dans le palestinisme en général et les événements d’Huwara en particulier la preuve éclatante à leurs yeux que l’État d’Israël, donc les Juifs, sont coupables de crimes contre l’humanité : colonisation et apartheid, au mépris de toute exactitude historique, juridique et tout simplement sémantique. Aucun d’entre eux ne pense à aller chercher du côté de la responsabilité des Palestiniens et de l’inversion de la réalité qui a cours dans leur récit depuis le grand mufti de Jérusalem : les Juifs sont les nouveaux nazis, la présence sur leur terre ancestrale est tout simplement illégitime. Le terrorisme palestinien s’est toujours nourri de ces mensonges mais le monde, en fermant les yeux, est complice. C’est tellement plus confortable de se convaincre que finalement les « sionistes » seraient pire que les Nazis. Aucun communiqué donc, pour condamner les propos inqualifiables de Mahmoud Abbas et des dirigeants palestiniens, dont l’incitation à la haine et les appels au meurtre contre les Juifs innerve l’ensemble de la société, des médias au système éducatif.

 

Pourtant, on note un changement réel : ce double-standard et cette diabolisation d’Israël que vous décrivez, on les trouve de moins en moins présents dans les pays arabes…

Certains pays arabes l’ont parfaitement compris : on ne peut obtenir la paix en étant partisan du pire. Il est quand même remarquable et inspirant que des signataires de la résolution de Khartoum soient revenus sur les « trois non » en normalisant leurs relations avec Israël, en le reconnaissant comme Etat et en bâtissant avec lui la paix dans la région. Les Accords d’Abraham sont la preuve que l’histoire avance et la paix progresse lorsque les discours changent.

Il n’y aura pas de de paix possible tant que la responsabilité des dirigeants palestiniens ne sera pas reconnue et engagée, ni par eux-mêmes, ni par la communauté internationale. Ni le Maroc, ni les Emirats arabes unis, ni le Soudan et bientôt l’Arabie saoudite n’ont attendu les communiqués et les déclarations conjointes pour s’asseoir à la table des négociations. Qu’attendent la France et l’Europe pour changer de plume ?

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