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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitiez évoquer les ambivalences de la politique étrangère de la France vis-à-vis d’Israël
Bonjour Eva. La France, qui avait initialement exprimé un « soutien sans équivoque » à Israël et son attachement à sa sécurité, multiplie désormais les déclarations, les actions et les votes hostiles à Israël à l’ONU.
La diplomatie française est en plein délire schizophrénique.
Au Quai d’Orsay, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui répète en boucle que la guerre d’Israël contre le Hamas est légitime, passe son temps à œuvrer pour un cessez-le-feu. Quelle est la logique ? Israël a le droit de se défendre, mais pas trop quand même ? Heureusement que les Israéliens ne comptent pas sur la France pour assurer leur sécurité.
À l’ONU, le Représentant de la France, Nicolas de Rivière, récidive. Le 8 décembre, il a voté une résolution anti-israélienne au Conseil de Sécurité alors qu’il la jugeait pourtant lui-même insatisfaisante, au lieu de s’abstenir comme l’a fait le Royaume-Uni. Le 12 décembre, rebelote, cette fois à l’Assemblée Générale. La France vote à la chaîne des résolutions pour un cessez-le-feu qui ne condamnent même pas le Hamas et où la question des otages est à peine évoquée, quand elle n’est pas tout simplement occultée ! C’est vraiment affligeant…
Au nom de la situation humanitaire à Gaza, qui n’est que la conséquence de la guerre déclenchée par le Hamas, la France refuse à Israël ce qu’elle s’est permise contre l’État islamique en Syrie et en Irak : le droit à la légitime défense ! Ce faisant, elle renie la justice qui est pourtant la règle du Droit international et trahit les engagements maintes fois exprimés par le Président de la République envers la sécurité de l’État d’Israël.
Alors justement, qu’en est-il d’Emmanuel Macron ?
Et bien, on ne sait pas !
Depuis le 7 octobre, il nous rabâche le mantra sur l’intransigeance de la France sur « la sécurité d’Israël », il appelle en personne le Président Herzog pour lui assurer son soutien total, alors que pendant ce temps, la diplomatie française œuvre activement à compliquer la vie des Israéliens et à délégitimer l’État d’Israël sur la scène internationale.
Que devons-nous comprendre ? Qu’il n’a aucun contrôle sur la diplomatie française ? Pourtant, il ne s’est jamais gêné pour désavouer publiquement des diplomates et des ambassadeurs sur d’autres sujets. Donc quoi ? Qui ne dit mot consent ?
Trouve-t-il une cohérence dans les actions de la France là où personne d’autre ne la voit ? Lui semble-t-il pertinent à la fois d’appeler à la création d’une coalition internationale anti-Hamas et en même temps d’œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat qui sauverait ce même Hamas ? C’est à n’y rien comprendre !
Finalement, l’objectif recherché n’est-il pas une position d’équilibre ?
Il n’y a pas d’équilibre possible entre l’Etat d’Israël et les terroristes du Hamas. Cette politique du « en même temps » s’apparente plutôt à de l’équilibrisme, qui finira par conduire à la catastrophe ici et là-bas.
Selon un récent sondage IFOP, 62 % des Français estiment que les opérations israéliennes contre le Hamas sont justifiées. La majorité de la classe politique va également dans ce sens. Pourtant, le Président cède à la rue arabe, cède à l’émotion de la couverture médiatique qui se concentre, ces jours-ci, sur la situation humanitaire à Gaza, et cède au double standard contre Israël. Ce type de comportement porte un nom !
Emmanuel Macron semble totalement dépassé par la situation. La position de la France est incompréhensible car elle est profondément incohérente.
Pourtant, à force d’être à la remorque de la « Cause Palestinienne », la diplomatie française est à la ramasse ! Sauver le Hamas ne sert en rien les intérêts français, cela compromet toute possibilité de négociation entre Israéliens et Palestiniens et nous éloigne de la fameuse solution à deux États si chère à notre pays. Cette position isole la France et menace la stabilité dans une région où de nombreux pays arabes aspirent à se débarrasser de ces groupes terroristes pour, enfin, peut-être, aboutir à une paix juste et durable.
À la semaine prochaine…