Le triomphe d’Israël

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on print
Share on email

Deux ans après le pire jour de l’histoire d’Israël, le lundi 13 octobre 2025 restera gravé comme le jour du retour des otages vivants — un jour d’unité, de fierté et de joie qui a couronné l’endurance d’un peuple. Ce jour scelle, plus qu’une victoire militaire, le triomphe moral de l’État juif.

Israël n’a pas seulement défendu un territoire : il a sauvé son âme collective d’une tentative d’anéantissement. Les ennemis qui rêvaient de l’effacer n’attaquaient pas seulement des lignes sur une carte, mais la dignité même d’un peuple. Le prix fut lourd ; la réponse, à la mesure de l’offense, a été la renaissance d’une nation qui, forgée par l’épreuve, se relève plus fière, plus digne, plus forte que jamais.

Pendant vingt-quatre mois, l’armée et les services de sécurité ont combattu et démantelé une machine de guerre qui, bien qu’elle survive idéologiquement, n’existe plus en tant que force militaire. Les dirigeants du Hamas – Yahya Sinwar, Ismail Haniyeh et Mohammed Deif – sont morts tels qu’ils ont vécu : marchands de haine, instigateurs d’un massacre qui restera comme une souillure sur la conscience de l’humanité.

Par leurs pulsions meurtrières, ils ont entrainé dans leur chute leurs alliés : le Hezbollah, les Houthis, ainsi que la République islamique des mollahs, cerveau du chaos, qui ressort de cette guerre humiliée et affaiblie, avec son programme nucléaire en lambeaux et de nouveau sous la pression des sanctions internationales.

Malgré la guerre, les calomnies et les tentatives de division, les Accords d’Abraham ont tenu bon – mieux encore, nous sommes à l’aube de leur extension, d’un approfondissement des relations entre Israël et le monde musulman, tandis que des dialogues prudents émergent avec Beyrouth, Damas ou Jakarta – autrefois impensables.

Ironiquement, c’est en Occident que la situation s’est inversée, avec une génération d’activistes qui confond fragilité émotionnelle et pensée critique, effaçant l’histoire, justifiant le terrorisme et appelant le meurtre « résistance ». Derrière un humanisme de façade, se cache une vérité cruelle : la seule violence excusée est celle dirigée contre les Juifs.

Le retour des otages n’aura pas été le fruit de la bonne volonté du Hamas. Il est le résultat logique d’une stratégie mêlant puissance militaire et patience diplomatique. Le Hamas n’a pas consenti : il a été écrasé, isolé, et n’avait plus d’autres choix. Sans alliés, coupé de l’Iran et forcé par ses parrains turcs et qataris, il a fini par céder grâce à un Donald Trump qui a réalisé son plus grand succès diplomatique.

Néanmoins, pour un si petit pays, Israël aura tout de même payé un très lourd tribut avec 978 civils assassinés et 1 152 soldats et membres des forces de sécurité tombés au champ d’honneur. La majorité des victimes avaient moins de trente ans. Derrière ces nombres, des visages, des deuils, des familles brisées — une douleur qui exige mémoire, respect et justice.

Israël a été meurtri, mais Israël a tenu bon. Il se redresse après la plus longue épreuve de son histoire, plus résolu, plus puissant, plus influent que jamais au Moyen-Orient.

Mais l’émotion du moment ne doit pas cependant pas prendre le pas sur les exigences de demain.

Alors que nous attendons encore que les derniers corps d’otages puissent enfin retrouver leurs familles, nous entrons désormais dans le « jour d’après » : celui de l’ouverture des négociations de la deuxième phase du plan Trump, qui façonneront les années à venir pour Israël et pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Nous n’accepterons pas un retour au monde d’avant.

Le processus qui s’amorce désormais doit pouvoir enterrer la hache de guerre pour toujours. Il doit mettre fin à huit décennies d’agressions systématique contre l’État juif. Il doit être la paix sincère et durable – non seulement avec les Palestiniens, mais avec l’ensemble du monde arabe et musulman.

Il doit être la reconnaissance d’Israël, de son droit à exister, de sa souveraineté pleine et entière sur sa terre ancestrale. Une vraie reconnaissance, née du cœur et de l’esprit capable de tourner la page d’une époque où l’État juif était vu comme une abomination à exterminer.

Que ce jour de délivrance soit aussi le départ d’une ère où la peur cessera de gouverner nos choix et où la raison, la justice et la dignité primeront. Que le sang versé commande notre intransigeance contre la violence et notre générosité pour bâtir, enfin, une paix qui dure.