Deux ans ont passé depuis le 7 octobre 2023.
Deux ans depuis que l’humanité a été confrontée au Mal dans sa nudité la plus brutale.
Deux ans depuis l’aube maudite où le Hamas et son peuple ont déferlé sur Israël pour égorger, pour brûler, pour violer, pour massacrer du Juif – le plus de Juifs possible – dans une razzia d’une monstruosité sans précédent.
Et que s’est-il passé depuis ?
Non pas l’union sacrée des nations face au terrorisme.
Non pas la solidarité indéfectible envers les victimes.
Non pas le « plus jamais ça » martelé avec la force du serment.
Non.
La mémoire du crime a été piétinée.
Les criminels ont trouvé une armée de complices, de propagandistes, d’intellectuels, de politiques corrompus et cyniques qui inversent les rôles et crachent sur les morts pour sanctifier les assassins et leurs thuriféraires.
Quel monde est-ce là, où l’on justifie l’indéfendable ?
Quel monde, où l’on ose comparer un État démocratique se défendant de l’extermination à une milice fanatique génocidaire qui se nourrit du sang et des cendres ?
Quel monde, où les rues d’Europe résonnent de slogans de haine, où l’on brandit en masse le drapeau de la suprématie islamique devenu l’étendard de la global intifida ?
Les nations libres, ivres de lâcheté, se drapent de déshonneur lorsqu’elles condamnent l’État juif pour une guerre qu’il n’a ni voulue ni déclarée, lorsqu’elles se montrent prêtes à le sacrifier à la bête islamiste pour tenter de l’apaiser, espérant qu’elle ne les dévorera pas ensuite.
Nous vivons une époque malade.
Voilà le scandale.
Un temps où le bourreau devient victime, et la victime coupable.
Un temps où ceux si prompts à rappeler la mémoire de la Shoah détournent aujourd’hui le regard — quand ils ne se font pas les collabos — des héritiers des nazis en keffieh, de ceux qui ont remis la haine des Juifs à la mode, désormais tous coupables du crime d’avoir reconstruit sur leur terre ancestrale un refuge souverain et armé, dépositaire du devoir sacré de protéger son peuple.
Ceci est un cri pour les morts, pour les 1 200 vies volées dans la terreur, pour les 1 035 tombés au champ d’honneur.
Ceci est un cri pour les otages, pour les 28 qui nous ont déjà quittés, pour les 20 toujours en enfer — et dont les voix étouffées dans les entrailles du mal résonnent comme une accusation lancée à un monde qui préfèrerait les oublier.
Ceci est un cri aussi pour les vivants, pour ceux qui tiennent bon, pour les mères dont le courage défie la douleur, pour les soldats qui veillent dans la poussière, pour un peuple qui, du fond des cendres, continue de se relever.
Deux ans après, la vérité est nue.
Israël se bat seul pour la dignité de l’humanité. Seul contre la barbarie, seul contre le mensonge, seul contre l’oubli.
Mais Israël ne pliera pas.
Parce qu’il porte en lui la mémoire des victimes, la fidélité aux otages, la certitude que la lumière vaincra toujours les ténèbres.
Parce que l’histoire du peuple juif est une histoire de résistance, de renaissance, de fidélité à la vie contre tous les pronostics de la mort.
Le 7 octobre n’est pas seulement une date inscrite au fer rouge dans cette longue histoire juive.
Il incarne la nouvelle offensive islamiste contre notre civilisation, contre la liberté, contre cet idéal universel qui unit les peuples épris de liberté.
Il incarne le miroir dans lequel se reflète la déchéance morale d’un monde libre qui s’abandonne.
Plus que jamais, nous devons aux morts la fidélité, aux otages la voix, à Israël la solidarité sans faille.
Honorer les mémoires, ce n’est pas verser une larme abstraite, c’est refuser que le mensonge triomphe du réel, que la haine étouffe la justice, que le crime devienne légitime.
C’est rappeler inlassablement que la civilisation ne se défend pas en baissant les yeux devant la barbarie, mais en la nommant, en la combattant, en la rejetant sans équivoque.
Face aux bourreaux et leurs complices, nous n’aurons ni silence ni pardon.
Car il y a des crimes que l’Histoire n’absout pas.
Et il y a des peuples qui, contre vents et marées, incarnent la résistance à l’abîme.
Israël en est le nom.