La pression de la rue islamo-gauchiste

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez revenir sur la pression exercée par les défenseurs de la cause palestinienne en France

Bonjour Ilana,

Il y a 80 ans, le débarquement sur les plages de Normandie annonçait la défaite de l’Allemagne nazie. Lorsque les Alliés, victorieux, découvrirent l’ampleur de l’extermination industrielle de plus de 6 millions de Juifs, face à l’horreur indicible, ils se sont jurés « plus jamais ça ». Mais cette promesse n’a pas été tenue.

Huit décennies plus tard, voilà que les nouveaux nazis, les islamistes, auxquels les wokistes se sont associés dans une alliance contre nature pour créer cette rue islamo-gauchiste qui, aux yeux de tous, organisent la détestation, la criminalisation et la nazification d’Israël et du peuple juif.

Cette minorité active, chauffée à blanc et radicalisée par la propagande du Hamas, sème désormais la terreur dans les rues de France, créant un climat d’insécurité pour tous, et en particulier pour les Juifs. Sur les réseaux sociaux, la situation est encore pire. Quiconque osera défendre Israël ou simplement dénoncer les crimes du Hamas subira leur lynchage médiatique.

 

Arié, devrions-nous nous inquiéter de l’ampleur de ce mouvement ?

S’il ne faut pas sous-estimer leurs relents violents, il ne faut pas non plus surestimer leur nombre.

La plus grande des manifestations propalestiniennes a rassemblé seulement 15 000 personnes à Paris. Si les médias consacrent beaucoup de temps à couvrir leurs agissements et leur ridicule spectacle, notamment au sein de nos instances démocratiques, ils ne représentent pas l’opinion publique.

Il existe aujourd’hui un clivage très fort entre ceux qui organisent cette haine d’Israël et des Juifs et l’immense majorité des Français qui partagent la douleur causée par le terrorisme islamiste, et comprennent la nécessité de l’éradiquer et la légitimité des opérations de Tsahal malgré l’émotion que peuvent susciter les images de victimes collatérales inhérentes à toute guerre. Cette majorité ne se laisse pas prendre au jeu de l’inversion accusatoire et du flot de calomnies qu’ils peuvent lire et entendre quotidiennement. C’est rassurant !

 

Pourtant, Arié, ils ont réussi à exercer suffisamment de pression pour que le gouvernement interdise aux entreprises israéliennes de défense de participer au salon Eurosatory

Oui, et c’est une décision scandaleuse, d’autant plus dans un moment où la France et Israël travaillent ensemble pour contrer de potentielles attaques fomentées par l’Iran lors des Jeux Olympiques.

Toujours dans ce « en même temps », pour ne pas dire « ce tout et son contraire », le gouvernement a cédé à la pression de la rue islamo-gauchiste sur ce point. Il a capitulé devant la menace terroriste. C’est une faute grave.

Et ce sont certainement ces mêmes Jeux Olympiques qui ont motivé le plus haut sommet de l’État à prendre cette décision inique d’exclure les 74 entreprises israéliennes pourtant inscrites de prendre part à ce salon, qui représente l’une des plus grandes vitrines mondiales des industries de défense.

Le gouvernement est prêt à de nombreuses compromissions pour éviter une situation explosive qui viendrait ternir ces JO, mais, qui veut acheter son ennemi avec des concessions ne sera jamais assez riche. Et c’est alors qu’il faut se préparer au pire.

 

Justement Arié, pourrait-on prochainement voir le gouvernement céder devant les demandes de reconnaissance d’un État palestinien ?

Je ne l’espère pas.

Si le Président Emmanuel Macron est capable de beaucoup d’ambiguïté, il est, pour l’instant, assez clair concernant la reconnaissance d’un État palestinien. C’est peu de dire que les conditions ne sont pas réunies.

Et puis, la France n’agit jamais seule. Sa politique étrangère est enracinée dans le multilatéralisme, même si cela implique de s’aligner sur des résolutions aberrantes portées par les régimes illibéraux, autoritaires et dictatoriaux qui composent l’immense majorité des 193 États membres de l’ONU. Ainsi, si les Nations Unies reconnaissent un État de Palestine, la France le reconnaîtra également, mais pas avant. Heureusement, les Etats-Unis tiennent bon pour empêcher une telle décision. Pour l’instant du moins.

Car la « two states solution » est plus que jamais une « two states illusion », et ce n’est pas en forçant Israël à accepter cette absurdité que la paix et la sécurité surgiront comme par magie. Au contraire. Depuis le 7 octobre, les Israéliens n’en veulent plus et la société palestinienne n’en a jamais voulu.

Un État palestinien ne pourra voir le jour qu’après la défaite totale du Hamas, la fin de l’endoctrinement à la haine, et des négociations globales avec l’ensemble du monde arabe basées sur de nouveaux paramètres qui correspondent à la réalité actuelle, afin de trouver une solution viable. Et cette solution devra, in fine, être validée par Israël.

Ceci est le seul chemin crédible vers la paix et la sécurité. Alors, la rue islamo-gauchiste devra s’y faire, un État de Palestine, qui serait contraire au Droit international, ce n’est pas pour tout de suite.