Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitiez revenir sur l’attentat contre la synagogue de La Grande Motte survenu samedi dernier.
Bonjour Ilana,
Depuis l’attentat contre l’école d’Ozar Hatorah à Toulouse, il y a plus de 12 ans, nous n’avons jamais cessé d’alerter sur la menace que représente la « cause palestinienne » et ses fanatiques, à la fois pour Israël, mais également pour toutes les sociétés démocratiques du monde, a commencé par la France.
Ce samedi 24 août, nous n’oublierons pas. Cette menace s’est de nouveau matérialisée par un terroriste algérien, coiffé d’un keffieh et habillé d’un drapeau palestinien, qui a tenté d’incendier la synagogue de La Grande Motte et ses fidèles. Heureusement, il est arrivé avant le début de l’office matinal du Shabbat, ce qui a permis d’éviter des victimes humaines, même si un policier municipal a été légèrement blessé. Nous étions à une heure d’un épouvantable drame.
Des islamistes enragés tentent d’incendier des synagogues au nom de la Palestine. Voilà l’état de la France après onze mois de haine des Juifs, d’Israël, de désinformation incessante, de mensonges et de calomnies relayés dans une certaine presse, à la télévision, sur les réseaux sociaux, et bien sûr, dans les discours des élus de La France Insoumise, qui, de fait, légitimentles passages à l’acte.
Et malgré tout cela, certains se questionnent encore sur les raisons d’un tel attentat : antisémitisme par-ci, attaque contre la religion juive par-là… on marche sur la tête.
Alors justement, Arié, à quoi sommes-nous réellement confrontés ?
L’antisémitisme est une forme particulière de la haine des Juifs. C’est le désir d’exclure les Juifs de la société, comme ont tenté de le faire les siècles passés les nationalistes français et européens hostiles à l’émancipation des Juifs en tant que citoyens libres et égaux. Nous n’en sommes plus là.
La forme actuelle de la haine des Juifs, c’est la haine d’Israël, la haine du Juif car ‘sioniste’. Les Juifs sont attaqués dans le cadre d’une guerre globale menée au nom de la cause palestinienne et du Jihad, dont l’objectif est la destruction d’Israël et des sociétés démocratiques occidentales.
Cessons d’ajouter aux malheurs du monde en mal nommant les choses…
Nous avons tous été embarqués, Juifs ou non, Israéliens ou simples démocrates, dans une guerre contre notre civilisation et ses valeurs universelles.
Lorsque nos responsables politiques continuent de parler de « lutte contre l’antisémitisme », ils font preuve, au mieux, de naïveté, et au pire, de lâcheté, car ils évitent de nommer correctement le mal, à savoir la volonté de détruire Israël, et de nommer correctement l’ennemi, à savoir l’islam radical et le terrorisme palestinien, pour ne pas avoir à lescombattre. De fait, on absout les islamistes de leurs responsabilités dans les actes anti-Juifs et on permet à La France Insoumise de se décharger de sa complicité dans ces crimes.
Cela ne peut plus durer…
Concernant La France Insoumise, Aymeric Caron a annoncé mardi avoir saisi la justice contre le Grand Rabbin de France, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Les amis du Hamas tentent d’intimider de toutes les manières possibles quiconque oserait contredire leur récit mensonger.
Aymeric Caron a saisi la justice pour « apologie de crimes de guerre » après que le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, ait affirmé qu’il n’y avait pas de massacres à Gaza. Et il a raison. Il n’y a pas de massacres à Gaza, et encore moins de génocide. On ne peut pas faire l’apologie de crimes qui n’ont jamais été établis, constatés, ni jugés, car ils n’ont tout simplement jamais eu lieu.
Les seuls massacres survenus sont ceux perpétrés par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, lorsqu’ils ont envahi les kibboutzim et les villages, pillant et massacrant tout sur leur passage. Tout ce qui a suivi n’est que guerre avec son lot de souffrances, et c’est eux seuls, les Palestiniens du Hamas, qui en portent la responsabilité pour l’avoir déclenchée.
Quelques jours après le 7 octobre, le Président de la République avait exprimé sa vive inquiétude face au risque que le conflit au Proche-Orient ne se propage en France. À l’approche du premier anniversaire de ces pogromes, la France est devenue un champ de bataille. D’un côté, rangés derrière le drapeau palestinien, les islamistes, les wokistes et l’extrême gauche. De l’autre, les défenseurs de la démocratie, de la République et de ses valeurs.
À mesure que le temps passe, profitant de l’impuissance des pouvoirs publics, les islamistes déchainent leur haine. À La Grande Motte, nous avons frôlé un drame sans précédent.
Ce n’est qu’un avertissement de plus. Ils recommenceront.
Et tant que nos dirigeants resteront paralysés de peur par la situation, refuseront de reconnaître que la Palestine est la principale source de la haine des Juifs et ne prendront pas une position claire aux côtés d’Israël contre l’islamisme, la France sera en grand danger.
Face à une menace qui, pour la République aussi, est existentielle, il est plus que temps de mobiliser et d’agir ensemble.