La nazification systématique d’Israël

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine, vous souhaitez revenir sur les récents propos contre Israël en France.

Bonjour Ilana,

Ces derniers jours ont confirmé ce que nous redoutions : le processus de renversement moral est presque achevé.

La haine des Juifs par la haine d’Israël. La haine de la France car allié et ami historique d’Israël. La haine de la République parce qu’elle partage avec Israël les mêmes valeurs fondamentales de démocratie, de liberté, d’égalité, de justice.

Cette haine est devenue omniprésente. Elle aura été semée depuis des années par les islamistes, et leur allié à l’extrême-gauche, en relayant tous les mensonges, calomnies et éléments de langage des terroristes palestiniens. Et aujourd’hui, cette rhétorique prospère et se banalise.

Elle s’incarne dans les mots de Delphine Horvilleur, qui dénonce, au nom du judaïsme, une soi-disant « annihilation » du peuple palestinien.

Dans les propos d’Anne Sinclair, pour qui les actions de Tsahal seraient « indéfendables ».

Dans ces voix juives influentes réunies récemment à Tel-Aviv pour parler de la haine des Juifs, et qui y contribue pleinement en s’en prenant désormais à Israël.

Mais plus dangereux encore, cette haine est même entrée dans les discours officiels : au Quai d’Orsay, et jusque dans les mots du Président de la République. Lui qui, au départ, avait exprimé un soutien entier et sincère à Israël, n’ose même plus aujourd’hui contester l’usage abjecte du mot « génocide ».

Un pitoyable épilogue d’un règne en déroute…

 

Arié, il y a aussi eu les propos de Thierry Ardisson…

Oui. Dans l’émission Quelle Époque – encore elle – Thierry Ardisson a osé comparer Gaza à Auschwitz.

Une déclaration abjecte, en réponse au témoignage d’un soi-disant humanitaire, le Dr. Raphaël Pitti. Ce qu’on ne dit pas ? Cet homme est un ancien candidat Nouveau Front Populaire, proche de Raphaël Glucksmann, époux de la présentatrice Léa Salamé. Un médecin qui a reconnu refuser de qualifier le Hamas de groupe terroriste, par crainte pour sa sécurité.

Et après l’émission, il y a eu les excuses. Balbutiées. Confuses. Ardisson invoque une « émotion trop forte » pour justifier ses propos. Mais comment croire cela ? Lui, provocateur aguerri, quarante ans de télévision derrière lui. Qui peut être dupe ?

Mais au fond, ce ne sont pas seulement ses propos qui choquent. C’est le silence du plateau. Pas un mot. Pas un rappel. Pas une mise au point.

Cette émission, enregistrée à l’avance, a été diffusée en toute connaissance de cause. On y a laissé passer, sans la moindre objection, une assimilation d’Israël au IIIe Reich. Aucun mot pour rappeler ce qu’a été Auschwitz. Aucun mot pour défendre la vérité. L’indignité est devenue spectacle.

Nous attendons désormais une réaction forte, immédiate et claire de l’ARCOM face à cette émission devenue familière de la haine des Juifs et d’Israël ; devenue le symbole de la relation incestueuse entre les politiques et les médias, de la trahison et de la déchéance du service public, incarnées par Léa Salamé.

 

Finalement Arié, la nazification d’Israël s’est banalisée…

Dix-neuf mois après le 7 octobre, nous assistons à l’effacement du crime, à l’invisibilisation des otages, à une inversion accusatoire totale.

Aujourd’hui, la diabolisation d’Israël est systématique. Elle ne s’exprime plus qu’à travers une remise en cause de l’existence même de l’État juif.

Ce discours, porté par ceux qui se drapent dans une fausse morale humaniste, vise en réalité à justifier l’injustifiable. À condamner Israël pour s’être défendu. À le désigner comme coupable pour avoir survécu. Coupable d’une guerre qui pourrait pourtant s’arrêter demain si le Hamas déposait les armes et libérait les otages.

On ne reproche rien à ceux qui ont déclenché cette guerre, à ceux qui l’ont voulu et ont voté pour. Le discours propalestinien n’est pas un appel à la paix, c’est un discours de revanche. Dans la logique de la solution à deux États, caprice de l’Occident que les Arabes n’ont jamais considéré : puisque les Palestiniens n’ont pas d’État, alors Israël ne devrait pas en avoir non plus.

Le génocide nazi a laissé en Europe un profond sentiment de culpabilité envers les Juifs. Dès lors, catégoriser Israël – héritier des victimes – comme oppresseur et bourreau offre à certains une forme de soulagement. Inconsciemment ou pas, cela altère l’image de victimes innocentes et atténue le sentiment de culpabilité qui pèse sur l’Occident.

Mais Gaza n’est pas Auschwitz. Gaza, c’est Berlin en 1945.

Un territoire pris en otage jusqu’au bout par des fanatiques, parfois très jeunes, qui se retranchent parmi les civils et utilisent écoles et hôpitaux comme boucliers. Comme les Alliés l’ont fait face aux derniers nazis, Israël n’a pas le choix : avancer, rue par rue, maison par maison, pour déraciner le mal. Ce n’est pas une guerre contre un peuple. C’est une guerre contre une idéologie de mort.

Et comme hier face au nazisme, reculer, ce serait trahir les victimes, ce serait abandonner l’espoir d’un avenir meilleur. C’est pourquoi Israël doit continuer d’avancer jusqu’à la victoire totale.