Fatah/Hamas même combat ?

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Bonjour Arié, pour cette dernière chronique de 2023, il est beaucoup question du jour d’après la guerre et de ce qu’il faudrait faire pour la reconstruction de Gaza et l’avenir de la relation entre Israéliens et palestiniens. Pour vous le Fatah de Mahmoud Abbas n’est pas une option viable. Pourquoi ?

Bonjour Ilana,

L’administration Biden veut qu’Israël fasse venir le parti Fatah de Mahmoud Abbas pour gouverner Gaza lorsque la guerre sera terminée. Le Fatah contrôle l’Autorité palestinienne, qui gouverne une grande partie de la Cisjordanie. L’unité de Gaza et de la Cisjordanie sous un gouvernement commun est une étape nécessaire dans l’objectif apparemment inébranlable de l’administration Biden de créer un État palestinien qui prendrait Israël en sandwich.

L’idée derrière la stratégie a une longue histoire. Le Fatah est considéré comme un « parti nationaliste arabe laïque » qui prétend parfois vouloir la paix avec Israël, bien que dans des conditions qui rendraient l’existence d’Israël en tant qu’État juif intenable. Pourtant, pour de nombreux diplomates, cela en fait une alternative attrayante aux terroristes qui ont perpétré les attentats du 7 octobre. Mais le Fatah est une version édulcorée du Hamas. Les deux ont des politiques mortelles en ce qui concerne Israël.

Par exemple :

L’Autorité palestinienne parraine le programme « pay to slay » qui fournit des salaires aux terroristes, qui reçoivent des paiements plus importants pour des crimes qui entraînent un emprisonnement plus long. Pas plus tard que le 2 octobre, une émission de télévision officielle de l’Autorité palestinienne a montré M. Abbas disant : « Nos martyrs, prisonniers et blessés sont les plus sanctifiés que nous ayons… Nos martyrs ont droit à cet argent. »

Le Fatah a célébré et glorifié l’orgie de torture et de meurtre du 7 octobre.

Le parti s’est vanté que ses membres ont directement participé à l’invasion, en traversant Israël et en brutalisant les civils. Une vidéo montre des terroristes avec les bandeaux jaunes de la brigade des martyrs d’Al Aqsa du Fatah attaquant un kibboutz israélien.

Le 7 octobre, des avis de décès sont apparus sur Telegram annonçant les funérailles (ou « mariages », comme ils disent) des membres du Fatah morts ce matin-là dans l’attaque contre Israël. L’un de ces messages montre un cercueil drapé du drapeau jaune du Fatah orné du logo de la Brigade des martyrs d’Al Aqsa. La légende de la photo parle de « l’ascension » du défunt au ciel en tant que martyr « lors de sa confrontation armée avec ses frères contre les soldats d’occupation sioniste dans nos terres occupées ».

 

Et pourtant, aux yeux de la communauté internationale, c’est le Fatah qui dirige l’Autorité palestinienne !

L’Autorité palestinienne à Ramallah n’a pas réagi comme un gouvernement le devrait lorsque des gangs armés sous la bannière de son parti traversent une frontière, tuent des civils et se vantent de le faire. Les responsables du Fatah n’ont pas dénié les terroristes. Au lieu de cela, ils ont célébré leur sale boulot. L’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne a décrit l’attaque comme une « bataille héroïque » et a appelé les Palestiniens à « intensifier la confrontation ».

Un haut responsable du Fatah a proclamé à la télévision palestinienne le 10 octobre que « nos frères de la bande de Gaza… sont une source de fierté, d’héroïsme et d’honneur ». M. Abbas a répondu immédiatement le 7 octobre en déclarant le « droit à l’autodéfense » des Palestiniens, et n’a même pas dénoncé la détention d’otages innocents par des membres de sa faction.

La preuve de la participation réelle des membres du Fatah, devrait disqualifier le Fatah et tout gouvernement dont il fait partie de tout rôle de leadership à Gaza. La différence entre le Fatah et le Hamas est une question de degré, pas de nature. Ils sont tous les deux mauvais.

L’objectif de l’attaque était de « remettre la question palestinienne sur la table » et pas pour œuvrer à la paix, au contraire. Lorsque ses terroristes ont envahi le 7 octobre, le plan était de courir à travers la taille étroite d’Israël et de se connecter avec leurs camarades en Cisjordanie. Le Hamas voulait couper l’État juif en deux. Aucune solution politique ou diplomatique ne devrait le permettre.

Israël gagnera cette guerre. Le Hamas sera vaincu. La communauté internationale ne peut pas s’attendre à ce qu’un Israël victorieux mette en œuvre une version quelconque des objectifs de ses adversaires et ennemis.

Remettre Gaza à l’Autorité palestinienne ferait exactement cela. Nous devons tout faire pour l’empêcher.