Faillite journaliste en prime time sur le service public, « quelle époque ! »

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Bonjour Arié Bensemhoun, cette semaine vous souhaitez revenir sur l’émission « Quelle époque ! » qui a eu lieu samedi dernier avec Bernard-Henri Lévy

Bonjour Ilana,

Le samedi 23 mars 2024, les téléspectateurs de France 2, chaine phare du service public, ont été confrontés en prime time à un exemple flagrant de la faillite journalistique qui sévit depuis près de six mois dans la couverture des évènements liés à Israël et la guerre que lui a déclarée le Hamas.

Venu présenter son nouvel ouvrage, Solitude d’Israël, Bernard-Henri Lévy s’est retrouvé sous un feu nourri de mensonges, de contre-vérités, de mauvaise foi et de calomnies de la part des journalistes Natacha Polony et Léa Salamé.

S’adonnant au désormais habituel « oui, mais », condamnant les massacres du Hamas, mais les replaçant dans un contexte qui n’a pas lieu d’être, Natacha Polony a commencé, non pas par une question comme cela aurait dû être le cas, mais par une longue tirade pleine de mensonges et de fausses informations, reprenant toute la rhétorique du Hamas, dont cette phrase :

« Il y a une population qui vit dans une enclave, privée d’électricité, d’eau, privé de tout, et surtout privé du droit depuis 1948 ».

Cinq affirmations en une phrase. Aucune n’est vraie. Belle performance.

 

Qu’avez-vous à lui répondre Arié ?

Beaucoup de choses.

Déjà, premier point : Non, la bande de Gaza n’est pas une enclave, puisque qu’elle partage une frontière avec l’Egypte et est ouverte sur la mer. Quiconque ayant vu une carte de la région dans sa vie le sait. Et Israël n’est pas non plus responsable de la politique égyptienne de fermer sa frontière aux Gazaouis.

Deuxième point : Non, Israël ne prive pas les Gazaouis d’eau. 90% de l’eau de la bande de Gaza ne vient pas d’Israël à l’origine, et dans tous les cas les deux lignes d’apprivoisement venant d’Israël sont bien ouvertes et fournissent des millions de litres d’eau chaque jour aux civils.

Troisième point : Le carburant qui fait fonctionner les centrales électriques et les infrastructures civiles est livré chaque jour par les convois humanitaires. Carburant que le Hamas détourne pour alimenter ses infrastructures militaires et soutenir sa guerre. Alors, si privation il y a, c’est à eux qu’il faut s’en prendre, pas à Israël.

Quatrième point : Non, Israël ne prive pas les Gazaouis « de tout ». Chaque jour Israël autorise des centaines de camions d’aides humanitaires à pénétrer le territoire, ainsi que les largages d’aides ; alors que ça nuit à ses opérations militaires et que rien ne l’y oblige.

Et cinquième point, enfin : Non, les Palestiniens ne sont pas privés du droit. L’existence d’Israël est entièrement légitime. Israël a toujours œuvré pour la création d’un Etat arabe de Palestine. Cinq fois un Etat indépendant palestinien leur a été proposé, cinq fois ils ont refusé. Et puis surtout, Israël ne contrôle plus le destin des Palestiniens de Gaza depuis 2005, le territoire est entièrement autonome. Le Hamas porte l’entière responsabilité de la population qui l’a porté au pouvoir

Israël ne prive personne de rien. Bien au contraire. Israël le seul pays au monde à fournir des ressources à un territoire ennemi, alors qu’en droit international, RIEN ne l’y oblige.

Reprocher cela est injuste et répugnant, illustrant parfaitement ce double standard odieux que nous ne cessons de dénoncer.

 

Et puis Arié, il y a eu cette horrible question posée par Léa Salamé à Bernard-Henri Lévy

« A partir de combien d’enfants tués en Palestine, trouveriez-vous cela acceptable de demander un cessez-le-feu ? ».

Comment peut-on poser une question aussi immonde, c’est indigne. Une pure manipulation émotionnelle.

Mais cette question, ce n’est pas à Bernard-Henri Lévy ou à Israël qu’il faut la poser, mais au Hamas. A combien de Palestiniens tués sont-ils prêts à rendre les armes et libérer les otages ?

Cela n’a pas l’air d’être pour tout de suite, puisqu’ils ont annoncé qu’ils ne respecteraient pas la résolution de l’ONU sur le cessez-le-feu et ont refusé la nouvelle proposition israélienne d’une trêve de 6 semaines, et l’échange de 40 otages pour 700 prisonniers palestiniens. Donc la guerre continuera.

Oui, il y a des victimes civiles, avec environ un combattant tué pour une victime collatérale. C’est un ratio remarquablement bas pour une guerre moderne, d’autant plus dans une zone aussi densément peuplée.

Oui, la guerre est toujours insupportable. Cependant, Israël n’a pas souhaité cette guerre. Ceux qui la déclarent sans motifs légitimes portent seuls la responsabilité des conséquences qu’elle engendre. Le Hamas est le principal responsable de la souffrance des Palestiniens.

Finalement, cette émission n’aura été qu’un énième exemple de cette faillite médiatique, morale et humaine qui s’exprime chaque jour, et de plus en plus fort.

Cette guerre est légitime, les juges de la Cour Internationale de Justice l’ont statué, tant que le Hamas ne se rendra pas, et ne libérera pas les otages, elle continuera.