Assemblée Générale des Nations-Unies : L’acharnement anti-israélien se poursuit

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Arié Bensemhoun, vous avez choisi d’évoquer aujourd’hui la 77ème l’Assemblée générale des Nations unies au cours de laquelle Israël a une fois encore été stigmatisé…

A l’occasion de cette nouvelle assemblée, une résolution anti-israélienne déposée par les Palestiniens devant la commission de l’ONU pour la politique et la décolonisation, a été adoptée. 98 Etats ont voté pour, 17 contre et 52 se sont abstenus.

La résolution dispose que le Tribunal International de la Haye doit être saisi afin de définir  « l’occupation continue d’Israël » comme définitive et non provisoire. Les Palestiniens demandaient de revenir sur la définition adoptée par l’ONU dans la résolution 242 au lendemain de la Guerre des Six Jours, dans laquelle la présence d’Israël dans les territoires dits  « occupés » devait prendre fin dans le cadre de négociations: des territoires en échange de la paix. Les Palestiniens estiment que la situation sur le terrain équivaut à une annexion et demande au Tribunal international de statuer de l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël en terme de sanctions, boycott et mesures opérationnelles.

Finalement, plus que la compromission de l’institution onusienne, c’est la démarche des Palestiniens que vous condamnez ?

Oui. Les Palestiniens n’ont eu de cesse depuis des décennies d’instrumentaliser l’ONU pour internationaliser la question palestinienne. Le comble, c’est qu’ils sont responsables de leur propre échec. C’est eux qui ont refusé toute initiative de paix depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui et maintenant ils se servent du prétexte du conflit irrésolu pour se tourner vers le tribunal de La Haye? Si le conflit ne trouve pas d’issue, c’est parce qu’ils soutiennent et financent le terrorisme, incitent à la haine des juifs et d’Israël et rejettent tout bonnement l’idée de paix. Maintenant que le conflit va être porté devant le tribunal international, les Palestiniens ont un nouveau prétexte pour boycotter tout dialogue et perpétuer le conflit.

A l’inverse, Israël a signé ces deux dernières années quatre traités de paix. Il est la seule démocratie libérale du Proche-Orient.

Arié Bensemhoun, vous allez aujourd’hui nous parler de la Journée internationale des droits de l’enfant, qui marque l’agenda de l’ONU tous les 20 novembre…

En effet. J’aimerais profiter de cet événement annuel pour évoquer le cas des enfants palestiniens dont l’organisation Palestinian Media Watch, qui est aussi partenaire d’ELNET, monitore l’endoctrinement quotidien à l’école ou au sein même de leurs familles.

Pour autant, l’ONU et les organisations humanitaires feignent d’ignorer cette réalité : ce culte du martyre, cette apologie du terrorisme.

L’Autorité palestinienne assassine littéralement ses propres enfants à des fins politiques avec pour seul objectif de blâmer et diaboliser Israël devant la communauté internationale.

Pour le parti du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, il ne suffit pas d’assassiner des Juifs. Il ne suffit même pas de glorifier les terroristes qui ont assassiné des Juifs. Pour le Fatah, il est tout aussi important d’empoisonner l’esprit des jeunes Palestiniens et enrôler les enfants dans cette folie meurtrière pour assurer que le conflit n’aura pas de fin !

Pourquoi les organisations internationales et un certain nombre de chancelleries ferment les yeux ?

Il s’agit là d’une forme de complaisance coupable. Au lieu de blâmer l’Autorité palestinienne pour le meurtre de ses propres enfants, l’ONU et certaines chancelleries préfèrent s’en prendre à Israël pour le nombre élevé d’enfants palestiniens morts. La critique internationale d’Israël montre à l’Autorité palestinienne que sa stratégie fonctionne et la motive à poursuivre sa promotion du martyre chez les enfants. Elle encourage les plus jeunes à voir le « sacrifice » et la mort comme quelque chose de glorieux qui leur apportera honneur et popularité. On leur dit que les rues seront remplies de gens qui célébreront leur action. Ces messages leur sont délivrés dans les camps d’été de l’AP et les programmes télévisés qui leur sont destinés.

C’est malheureusement un phénomène récurrent. Il y a tout juste deux semaines, un garçon palestinien est mort parce que les explosifs qu’il tentait d’utiliser pour attaquer des civils israéliens ont explosé prématurément. Il n’avait que 15 ans. Sa mort a bien évidemment été instrumentalisée pour faire croire aux médias et au monde que les soldats israéliens ciblent et assassinent délibérément des enfants innocents. C’est proprement ignoble.

Insinuez-vous que l’Autorité palestinienne a élaboré une « stratégie du martyr » ?

Oui. Les Palestiniens excellent dans la victimisation et sont parvenus au fil des décennies à internationaliser le conflit israélo-palestinien. Sans le soutien et l’apitoiement de la communauté  internationale sur son sort, l’AP n’aurait plus de raison d’être. Mahmoud Abbas est depuis longtemps largement discrédité et il n’existe que grâce à des institutions comme l’ONU qui continuent de l’entretenir dans ses propres illusions. C’est un cercle vicieux. Chaque fois que l’ONU ou des dirigeants critiquent Israël pour la mort d’enfants palestiniens tout en ignorant le fait que les enfants ont été intentionnellement envoyés pour commettre des attentats terroristes et être tués, ils renforcent la stratégie du martyre des enfants de l’AP et condamnent à mort indirectement d’autres enfants palestiniens.

Cette situation ne peut plus durer…

Comment y remédier ?

En relayant notamment les actions d’organisations comme Palestinian Media Watch qui font un travail de veille remarquable.

Chez ELNET, nous nous efforçons de sensibiliser les parlementaires et décideurs politiques à cette éducation à la haine qui gangrène la société palestinienne.

En réalité, tous les faits et situations que je viens d’évoquer sont disponibles en ligne sur les télévisions et réseaux sociaux du Fatah. Incitation à la haine, appel au meurtre de juifs, promotion du martyre, ils ne s’en cachent même pas !

Plutôt que d’accabler en permanence Israël et en faire le responsable de l’échec du processus de paix, la communauté internationale devrait exiger de l’Autorité palestinienne qu’elle mette fin à l’éducation haineuse prodiguée aux jeunes générations ; pour qu’elle reconnaisse enfin l’existence d’un Etat juif ; et qu’elle cesse de désigner Israël comme responsable de ses défaillances internes.

Cette corruption des esprits prive les Palestiniens de toute perspective et condamne toute la génération qui vient à un sombre avenir.

Pour conclure, nous allons revenir sur le double attentat qui s’est produit à Jérusalem hier. Que vous inspire cet événement tragique ?

Ce qui est arrivé est totalement lié à ce que j’ai énoncé précédemment. Il y a tout un écosystème qui promeut la violence, la haine et le martyre. Depuis plusieurs mois, la situation est extrêmement dangereuse. Les Israéliens seront probablement amenés à mener une opération de plus grande envergure dans les territoires de Judée-Samarie et dans les territoires contrôlés par l’Autorité palestinienne pour essayer d’extirper ces réseaux terroristes qui se sont développés au vu et au su de l’Autorité palestinienne qui ne réagit pas.

Il faudra par ailleurs trouver des solutions politiques. On ne pourra pas refermer les territoires sur eux-mêmes, cela créerait plus de frustrations… et c’est exactement ce que cherche l’Autorité palestinienne.

Ecoutez le podcast