6 mois de guerre en Israël

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Bonjour Arié Bensemhoun, ce dimanche marquera les 6 mois depuis les massacres commis par le Hamas, et beaucoup de choses se sont déroulées au cours de la dernière semaine.

Bonjour Ilana,

Comme vous l’avez dit, ce dimanche 7 avril marquera les 6 mois depuis le pogrome du Hamas.
6 mois depuis l’horreur absolue. 6 mois que 134 hommes, femmes et enfants sont toujours retenues en otages dans la bande de Gaza, dont au moins une trentaine selon nos informations ne sont déjà plus de ce monde. Ne les oublions pas.

Ce lundi, après deux semaines d’intenses combats, l’armée israélienne a mis fin à son opération à l’hôpital al-Shifa de Gaza, transformé en centre de commandement par le Hamas.

Les résultats ?  Plus de 200 terroristes ont été éliminés et 900 autres ont été capturés, en plus des milliers de civils qui ont pu être évacués sains et saufs par Tsahal.

Un immense succès.

Cette opération aura permis la neutralisation d’un nombre important de hauts responsables du Hamas et du Jihad islamique, ainsi que la collecte de précieux renseignements et de quantités importantes d’armes et de munitions.

Depuis maintenant 6 mois, Tsahal s’emploie méthodiquement à affaiblir les forces du Hamas tout en faisant face à la désapprobation d’une communauté internationale hostile à la guerre légitime qu’il doit mener pour sa survie. Et pourtant, Israël, plus que tout autre pays au monde, respecte scrupuleusement le droit de la guerre, mais qui s’en soucie vraiment ?

Cette guerre prend du temps, justement parce que Tsahal prend d’énormes précautions pour atteindre l’ensemble de ses objectifs. Les renseignements obtenus grâce aux interrogatoires des terroristes capturés à al-Shifa font état d’un Hamas à l’agonie.

C’est pourquoi l’opération prochaine à Rafah est essentielle. Plus de 70% de la bande de Gaza est sous contrôle israélien, près de 15 000 terroristes du Hamas ont été éliminés, son industrie militaire est en ruine. Une telle opération serait le coup de grâce à leurs ambitions mortifères. Elle permettra la destruction quasi totale de l’ensemble de ses 24 bataillons, ce qui empêchera toute reconstitution de leurs forces à court terme.

Un grand pas vers la fin de la guerre et la paix, espérons-le.

 

Justement, alors que plane cette opération à Rafah, la tension monte également au nord avec le Hezbollah.

Effectivement, l’armée israélienne a intensifié ses frappes en représailles aux importantes salves de missiles du Hezbollah, ayant notamment causé la mort d’un civil à Kiryat Shmona. Il y a de fortes chances de voir ce conflit évoluer en un affrontement plus large d’ici quelques mois ; en tout cas, Tsahal s’y prépare.

Pourtant, quand ce 1er avril, telle une mauvaise blague, le Hamas présentait ses excuses à la population de Gaza pour les souffrances causées par sa guerre contre Israël, comment ne pas y voir un parallèle avec les excuses et les regrets exprimés par Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, après avoir déclaré la guerre à l’Etat juif en 2006 ?

Ce précédent explique pourquoi ils ont été jusqu’ici si réticents à s’engager dans un conflit ouvert contre Israël. Ils sont conscients des conséquences qui les attendent.

Pour autant, ils n’expriment pas non plus une volonté de se conformer au droit international en retirant leurs forces au-delà du fleuve Litani, comme l’exige la résolution 1701 de l’ONU. Si le Hezbollah s’entête, Israël devra intervenir, car aucun État ne peut tolérer la menace posée par un groupe terroriste à ses frontières, avec des bombardements quasi quotidiens depuis six mois et le déplacement forcé de près de 150 000 habitants.

 

Et puis Arié, que dire aussi de cette frappe à Damas lundi.

Absolument.

Une frappe majeure contre le consulat iranien à Damas devenu centre de commandement, au moment même où se déroulait une importante réunion. Grâce à cette opération, sept membres éminents des Gardiens de la Révolution de la République Islamique ont été éliminés.

Organisation qui, rappelons-le, a elle-même admis son implication dans les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Nous attendons toujours que la France les reconnaisse enfin pour ce qu’ils sont vraiment : une entité terroriste.

En attendant, cette frappe représente un coup majeur contre l' »Axe de la Résistance » de l’Iran. L’élimination de Mohammad Reza Zahedi est significative. Principal architecte du soutien iranien à la guerre menée par Bachar al-Assad contre son propre peuple, ayant entraîné plus de 600 000 morts, ne l’oublions pas, il faisait également la liaison entre l’Iran et le Hezbollah depuis plus de 25 ans.

Après 6 mois, alors que la guerre contre le Hamas semble toucher à sa fin, celle contre l’Iran et ses proxys ne fait que commencer. Ce sera une bataille longue, difficile, mais nécessaire pour la sécurité d’Israël, pour la sécurité des Juifs partout dans le monde, mais aussi pour l’avenir de toutes les démocraties, et plus particulièrement les démocraties occidentales.