“Quelle époque !” avec Dominique de Villepin L’obsession anti-Israël d’un diplomate sous influence

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Le samedi 23 novembre 2024, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne était l’invitée de l’émission Quelle époque !, présentée par Léa Salamé sur France 2, chaîne du service public.

Elle a été confrontée à Dominique de Villepin, également ancien Premier ministre (2005-2007), lors d’une séquence d’échanges consacrée aux conflits en cours au Proche-Orient. Cette discussion a été marquée par une agressivité dont il est coutumier, ainsi que par un florilège de propos mensongers et calomnieux, dans la droite ligne de son obsession envers l’État d’Israël, présenté comme responsable, pour ne pas dire coupable, d’une guerre qu’il subit depuis 1948 sans jamais l’avoir déclenchée.

Émission « Quelle époque ! » du samedi 23 novembre 2024 avec Élisabeth Borne et Dominique de Villepin

Visage d’une diplomatie anti-israélienne caricaturale, depuis les massacres du 7 octobre 2023, Dominique de Villepin est devenu une des figures médiatiques majeures de la « cause palestinienne ». Depuis sa nomination à la tête du Quai d’Orsay en 2002, il est une des incarnations de la politique étrangère française qualifiée de « pro-arabe », qu’il n’a eu de cesse de défendre au nom d’un non-alignement qui témoigne davantage de son anti-atlantisme dogmatique que d’une volonté sincère de défendre une voix française indépendante dans le grand concert des Nations.

Notre réponse à cette séquence profondément biaisée, loin de vouloir éluder les souffrances d’une guerre déclenchée par le Hamas le 7 octobre 2023, vise à rétablir les faits face aux récurrentes diatribes de Dominique de Villepin, devenu, par la force des choses, l’une des figures de proue de cette hystérie anti-israélienne et antijuive, les deux étant indissociables.

 

Pourquoi la guerre à Gaza est-elle si longue ?

Dès le début de son intervention, Dominique de Villepin affirme que les objectifs de guerre israéliens ont été atteints et que la poursuite du conflit n’est plus justifiée. Ce faisant, il relègue au second plan les 100 otages israéliens toujours détenus par le Hamas, dont nous n’avons aucune nouvelle depuis leur enlèvement le 7 octobre 2023. Une telle affirmation est non seulement immorale, mais aussi incorrecte.

En effet, pour sa riposte au jour le plus sanglant de son histoire, le gouvernement israélien, par la voix de son cabinet de guerre, a fixé trois objectifs :

  • La libération de tous les otages retenus dans la bande de Gaza
  • L’élimination du Hamas en tant qu’organisation capable de gouverner Gaza et de mener la guerre contre Israël
  • La neutralisation durable de la menace sécuritaire venant de la bande de Gaza

Concernant les otages, Israël a affirmé à de multiples reprises que leur libération constituait la condition sine qua non à la fin du conflit. Cependant, si cela n’a toujours pas été le cas, c’est parce que le Hamas ne manifeste aucune volonté sincère de les libérer. Les conditions posées par les terroristes sont irréalistes, ne correspondent pas au rapport de force sur le terrain et compromettraient la sécurité future de l’État d’Israël et de ses citoyens[1], en plus de rendre caducs les efforts et les sacrifices consentis dans cette guerre.

Le 7 octobre 2023, si le Hamas a choisi de prendre autant d’otages, vivants ou morts, c’est parce qu’il savait qu’Israël ferait tout pour les libérer, espérant ainsi obtenir le maximum de concessions plus tard dans sa guerre.

Les otages représentent un avantage stratégique majeur et une assurance-vie pour le Hamas, la seule véritable protection contre son annihilation. Israël doit intégrer que ceux-ci peuvent être exécutés à tout moment et en tenir compte dans ses opérations militaires[2].

Grâce aux otages, le Hamas peut mener sa guerre psychologique et sa stratégie de la terreur au sein de la société israélienne[3], en exploitant leurs émotions et les divisions internes du pays. Les terroristes n’hésitent pas à mettre en scène des otages morts dans des vidéos préalablement tournées, où ils exhortent le gouvernement israélien à les sauver avant qu’il ne soit trop tard[4]. Leur objectif est de retourner la colère populaire contre le gouvernement, en le rendant responsable du sort des otages par son intransigeance présumée dans les négociations, et de faire céder Israël.

 

Vidéo de propagande du Hamas annonçant la future diffusion des derniers messages des otages exécutés – 2 septembre 2024

 Depuis des mois, le Hamas refuse systématiquement toute proposition de cessez-le-feu[5] formulée par les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, malgré des concessions israéliennes importantes. Par son entêtement déraisonné à poursuivre la guerre, le Hamas devient progressivement un fardeau pour ses alliés, notamment pour les Qataris[6].

Ne pouvant pas l’emporter sur le terrain militaire face à la supériorité de l’armée israélienne, le Hamas cherche à jouer sur le « facteur temps » pour miner la légitimité de la riposte israélienne après l’ampleur des massacres du 7 octobre 2023. Il compte sur la pression exercée par la société israélienne et la communauté internationale pour survivre à cette guerre.

Contrairement à ce qu’affirme Dominique de Villepin, le Hamas, s’il est vaincu, n’est pas réellement défait tant qu’il n’a pas déposé les armes et libéré les otages.

En effet, malgré l’élimination de ses chefs (Ismaël Haniyeh, Mohammed Deif et Yahya Sinwar), de ses cadres et de près de 20 000 terroristes[7], sans parler de ceux qui ont été faits prisonniers, le Hamas refuse de se rendre et continue de tirer des roquettes et de mener des opérations dans la bande de Gaza[8], aux côtés de nombreuses autres organisations terroristes[9].

Pour des raisons tactiques et stratégiques, Israël ne mène pas une campagne d’occupation du terrain, tandis que le Hamas peut encore utiliser une partie de ses 800 kilomètres de tunnels[10] non détruits pour réinvestir des zones dont Israël s’est retiré[11].

Tunnel du Hamas à proximité du poste-frontière d’Erez – 15 décembre 2023

 

Depuis des mois, Israël mène une guerre d’attrition, nécessairement lente, contre le Hamas, afin de préserver autant que possible la vie de ses soldats sur un terrain où les pièges sont omniprésents[12], tout en cherchant à éviter les dommages collatéraux pour protéger les civils palestiniens.

Avec la prise du corridor de Philadelphie, le Hamas n’est plus en mesure de se réapprovisionner militairement par l’Égypte[13]. La destruction systématique des tunnels, des infrastructures militaires et des équipements des terroristes rapproche chaque jour un peu plus Israël de son objectif : réduire à néant les capacités du Hamas à mener ses projets mortifères, et ainsi détruire militairement le groupe terroriste tout en neutralisant durablement la menace sécuritaire qu’il fait peser sur les civils israéliens et palestiniens.

 

Une famine à Gaza ?

Dominique de Villepin évoque « l’épreuve de la faim » que ferait subir Israël aux Gazaouis et entretient ce spectre de la famine, qui n’existe pas ; un argument rabâché depuis plus d’un an et qui n’est qu’une fausse information.

Tous les observateurs savent que c’est une accusation calomnieuse, dont le seul objectif est de salir Israël et ses dirigeants pour obtenir la condamnation des instances judiciaires internationales. La Cour Pénale Internationale a d’ailleurs repris, sans qu’elle n’ait jamais été vérifiée, cette accusation pour justifier l’émission de ses mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant[14].

Ce narratif s’appuie sur les mensonges d’ONG dites « des droits humains », qui sont en réalité toutes liées à des organisations terroristes palestiniennes[15], biaisées idéologiquement et œuvrant de manière systématique à la diabolisation d’Israël au sein des instances internationales.

Dans les faits, aucun autre État n’a jamais consenti à fournir autant de nourriture et d’aide humanitaire à une population d’un territoire ennemi que ne le fait Israël.

Depuis le début du conflit, bien que le Hamas cible délibérément les convois[16] et les postes-frontières[17], l’aide humanitaire n’a jamais cessé d’être acheminée dans la bande de Gaza et continue de l’être.

Près de 900 000 tonnes de nourriture[18] ont été envoyées dans la bande de Gaza, ce qui représente environ 1,1 kg et 3 163 calories par jour et par Gazaoui, soit 40 % de plus que la norme humanitaire acceptable pour l’apport calorique quotidien[19].

Au total, que ce soit pour la nourriture, l’eau, les médicaments, les abris ou le carburant, près de 60 000 camions et 10 000 largages aériens ont permis d’acheminer plus de 1,1 million de tonnes d’aide humanitaire[20].

 

Total de l’aide humanitaire acheminée dans la bande de Gaza au 1er décembre 2024

Répartition des 1,1 million de tonnes d’aide humanitaire acheminé dans la bande de Gaza au 1er décembre 2024 :
Nourriture 78,3% / Matériel d’abri 7,8% / Eau 4,6% / Aide mixte 4,4% / Fournitures médicales 2,5% / Carburant 2,4%

 

Si, malgré ces efforts considérables et sans précédent dans l’histoire, des pénuries persistent, alors il convient que M. Dominique de Villepin, la CPI, la communauté internationale et la population locale se tournent vers les responsables de la distribution, à savoir les autorités palestiniennes sur place et les services de l’ONU.

Israël ne peut pas être tenu responsable de la stratégie du Hamas, qui organise et instrumentalise la souffrance du peuple qui l’a porté au pouvoir pour mener ses projets mortifères et ses objectifs de guerre.

Il est de la responsabilité du Hamas, qui administre la bande de Gaza depuis 2007, de permettre le bon acheminement de l’aide humanitaire[21] et de cesser son pillage systématique et documenté[22], que même l’UNRWA dénonce[23] [24].

 

Pourquoi Israël restreint-il l’accès à la bande de Gaza aux journalistes ?

Dominique de Villepin s’insurge contre le fait qu’Israël interdise l’accès des journalistes étrangers à la bande de Gaza. Si Israël a pris cette décision jusqu’à présent, c’est avant tout pour des raisons de sécurité, en raison des circonstances particulières de la guerre urbaine à laquelle les terroristes soumettent l’armée israélienne.

Dans un territoire de 365 km², sans ligne de front clairement définie et marqué par un conflit asymétrique où des combattants se dissimulent parmi les civils et utilisent des réseaux de tunnels pour surgir à tout moment et en tout lieu, la sécurité des journalistes ne peut être garantie, même dans des zones tampons éloignées des combats.

De plus, il existe un risque réel que des journalistes soient capturés et pris en otages[25], puis utilisés comme instruments de pression auprès de la communauté internationale contre Israël.

Permettre à des journalistes étrangers d’accéder à une zone de guerre comporte également le risque d’incidents diplomatiques, notamment si ceux-ci ignorent les avertissements israéliens et deviennent des victimes collatérales de frappes militaires.

Autre point important : lors de ses précédentes guerres contre Israël, le Hamas a appris à exploiter la couverture médiatique internationale depuis son territoire, selon ses propres besoins[26]. La majorité du travail journalistique à Gaza effectué par les journalistes occidentaux repose sur des fixeurs, des traducteurs et des journalistes locaux. Ces derniers, pour leur sécurité et celle de leurs familles, n’osent pas contredire le narratif dominant ou s’opposer au Hamas[27], quand ils n’en sont pas eux-mêmes des membres ou des sympathisants.

Aucun journaliste travaillant dans la bande de Gaza n’échappe au contrôle du Hamas. De nombreuses enquêtes[28] [29] mettent en lumière cette collusion, voire cette complicité, de certains journalistes affiliés à de grands groupes de médias internationaux tels qu’Associated Press, CNN, Reuters, The New York Times, CBS, l’AFP, etc.

Des journalistes comme Motaz Azaiza sont même récompensés pour leur prétendu « combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information » dans la bande de Gaza, alors qu’ils font publiquement l’éloge du Hamas, refusent de condamner les massacres du 7 octobre, qualifient Israël d’« État terroriste et génocidaire », nient son droit à l’existence, et diffusent de nombreux autres mensonges et calomnies[30].

Le journaliste Motaz Azaiza, récompensé pour son travail malgré son biais pro-Hamas et sa haine d’Israël

 

Même affaibli, le Hamas demeure une entité dictatoriale capable d’exercer un pouvoir autoritaire[31], comme il le fait depuis 2007, et représente une véritable force de pression sur l’indépendance et la liberté de la presse dans la bande de Gaza.

 

La Cour Internationale de Justice a-t-elle attesté qu’il existait un « risque de génocide » à Gaza ?

Contrairement à ce qu’affirme Dominique de Villepin, la Cour internationale de Justice (CIJ) n’a jamais conclu qu’il existait un « risque de génocide ».

La Cour s’est en revanche prononcée sur la plausibilité des droits revendiqués par le requérant, en l’occurrence l’Afrique du Sud, et sur son droit à demander la protection de la population civile palestinienne. Dans sa décision du 26 janvier 2024[32], la CIJ a reconnu que les Palestiniens avaient évidemment un droit plausible à la protection contre tout potentiel génocide, et que l’Afrique du Sud avait le droit de soumettre cette demande devant la Cour, comme l’a précisé l’ex-présidente Joan Donoghue[33].

La Cour a simplement rappelé à Israël son obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir tout risque de génocide qui lui incombe au titre de la Convention sur le génocide, mais n’a, en aucun cas, reconnu un « risque de génocide » dans la bande de Gaza. Au contraire, dans son ordonnance, la Cour a reconnu à Israël son droit à se défendre, n’a pas exigé de cessez-le-feu et a appelé à la libération inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas.

Il est important de souligner que la définition juridique du génocide, selon le droit international et l’article II de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, est : « un acte commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux »[34]. Cette définition exclut les groupes politiques, tels que les organisations terroristes.

Le concept même de « risque génocidaire » est dénué de sens. Soit il y a une volonté génocidaire, soit il n’y en a pas.

La seule tentative génocidaire dans ce conflit est celle du Hamas, qui, le 7 octobre 2023, a exterminé toute vie humaine sur son passage et aurait tué toute la population d’Israël si les terroristes n’avaient pas été arrêtés par les forces de sécurité et par la population.

De son côté, Israël n’a évidemment jamais eu l’intention d’exterminer la population de la bande de Gaza, au contraire. Jamais dans l’histoire moderne une force armée n’a fait preuve d’autant de précautions à l’égard des civils du territoire ennemi.

Au-delà du million de tonnes d’aide humanitaire acheminé dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, l’armée israélienne s’efforce par différents moyens de maintenir autant que possible la population civile hors des zones de guerre.

Israël va jusqu’à compromettre volontairement l’efficacité de ses opérations militaires pour protéger les civils, en les avertissant à l’avance des actions qu’il prévoit d’entreprendre afin de garantir leur sécurité[35]. Des centaines de milliers d’appels ont été passés, des dizaines de millions de textos envoyés et des millions de tracts largués, dans le but de prévenir et de réduire au maximum le risque de victimes collatérales[36].

Le rapport entre le nombre de bombes larguées dans la bande de Gaza, conformément à la stratégie militaire assumée de « l’hypertension », et les pertes civiles font état d’une précaution et d’une efficacité importantes de l’armée israélienne pour minimiser le nombre de victimes collatérales[37].

Sur le fond, l’allégation de Dominique de Villepin, en plus d’être malhonnête et insidieuse, revient à accuser l’État d’un peuple ayant subi un génocide de reproduire les mêmes crimes contre les Palestiniens.

Cette rhétorique constitue l’un des axes majeurs de la maïeutique des islamistes et de leurs soutiens. Dans une logique de concurrence victimaire, ils s’efforcent de présenter le Palestinien comme la victime expiatoire absolue et le Juif comme le nouveau bourreau occidental, colonisateur et répressif, qu’il serait légitime de combattre.

Dès 1967, Vladimir Jankélévitch, dans son ouvrage L’imprescritible, abordait déjà cette rhétorique : « L’antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous permet—et même nous donne le droit, voire le devoir—d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il autorise à être démocratiquement antisémite. Et si les Juifs eux-mêmes étaient des nazis ? Ce serait merveilleux. »

Comme tant d’autres, Dominique de Villepin ne semble nullement s’émouvoir des populations soudanaises, congolaises, yéménites ou syriennes, dont les pertes civiles lors des récents conflits surpassent de loin, et sans commune mesure, le bilan humain à Gaza. Pourtant, l’ancien Premier ministre n’a jamais osé qualifier ces tragédies de génocide.

 

Pourquoi n’y a-il pas de siège à Gaza ?

La bande de Gaza n’est pas une enclave située en territoire israélien. Elle partage également une frontière avec l’Égypte. Israël ne peut être tenu responsable de la gestion de la frontière sous le contrôle des autorités égyptiennes, qui refusent catégoriquement de l’ouvrir aux Gazaouis[38], qui l’ont cadenassé encore davantage depuis le début du conflit en y construisant plusieurs kilomètres de murs[39], et qui bloquent parfois l’acheminement de l’aide humanitaire[40].

Frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte

 

L’état de siège à Gaza par Israël n’a été reconnu ni par la Cour Pénale Internationale ni par la Cour Internationale de Justice, qui se sont gardées d’utiliser ce terme pour caractériser la situation à Gaza. Dominique de Villepin, pourtant si prompt à se référer au droit international, n’a pas jugé pertinent de souligner que ce terme n’a jamais été mentionné par ces deux juridictions.

À cet égard, l’emploi de ce terme chargé de sens, tout comme celui de génocide, relève davantage de positions idéologiques visant à sensibiliser l’opinion publique au caractère prétendument inhumain et spécifique des opérations israéliennes, plutôt qu’à une description fidèle de la réalité sur le terrain.

Le siège, dans le domaine militaire, est défini comme l’ensemble des actions menées pour s’emparer d’une place forte ou d’une position ennemie, en la coupant de toute entrée de ressources.

Or, contrairement à ce que Dominique de Villepin ne cesse d’affirmer à tort[41], Israël n’a pas pour objectif d’occuper la bande de Gaza sinon, son armée n’aurait pas ordonné le retrait de ses troupes à de multiples reprises comme au nord de la bande de Gaza en janvier/février 2024[42] ou au sud en avril 2024[43]. Les déclarations de quelques ministres d’extrême-droite, qui ne font pas partie du cabinet de guerre, ne reflètent en rien une réalité stratégique.

À quel moment dans l’histoire des conflits a-t-on vu des millions de tonnes d’aide humanitaire être acheminées par voie terrestre, aérienne et maritime vers un territoire considéré comme assiégé ? Cela n’a tout simplement jamais existé.

 

Pourquoi le déplacement de population n’est pas contraire du droit ?

Dominique de Villepin reproche à Israël le déplacement de la population de la bande de Gaza et avance que chaque Palestinien aurait fui en moyenne cinq fois depuis le début du conflit.

Or, ces déplacements de population s’opèrent dans le cadre d’avertissements répétés émis par l’armée israélienne pour protéger les civils et les évacuer dans des zones humanitaires définies avant des frappes ou des opérations militaires[44].

Tract de consigne d’évacuation largué par l’armée israélienne à l’est de la ville de Rafah – 6 mai 2024

Cependant, ces avertissements ne sont pas des « ordres » comme l’exige la règle 129 de la base de données du droit international humanitaire du CICR[45]. Israël n’a ni la capacité d’émettre des « ordres » ou de contraindre les civils de Gaza à agir d’une manière particulière.

Dans tous les cas, le déplacement forcé temporaire est toujours autorisé en droit international, notamment en vertu de l’article 17 du Protocole additionnel II aux Conventions de Genève de 1949[46], lorsque « la sécurité des personnes civiles ou des raisons militaires impératives l’exigent ». Une exception similaire est contenue dans l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève[47], qui précise que « les évacuations ne pourront entraîner le déplacement de personnes protégées qu’à l’intérieur du territoire occupé, sauf en cas d’impossibilité matérielle ».

Dans cette situation, même si Israël ne donne ni n’impose de directives contraignantes aux civils de Gaza pour qu’ils se déplacent, mais simplement des conseils, et même en supposant que cela soit le cas, cela serait uniquement motivé par des impératifs militaires afin d’éviter ou de minimiser les risques potentiels de préjudice à leur égard, en tenant compte du fait que le Hamas a dissimulé des roquettes et des tunnels et planifie des opérations militaires au sein des infrastructures civiles[48] [49] [50].

Un centre de données du Hamas découvert dans un tunnel situé sous un complexe de l’UNRWA à Gaza – 8 février 2024

 

Dominique de Villepin, une obsession déraisonnée contre Israël

Dominique de Villepin est une figure incontournable de la droite française. Premier ministre de 2005 à 2007, il a également occupé les fonctions de ministre des Affaires étrangères de 2002 à 2004, de ministre de l’Intérieur en 2004, et de secrétaire général de la présidence de la République de 1995 à 2002. Fidèle « chiraquien », il a constamment défendu l’action diplomatique de Jacques Chirac tout au long de ses douze années de mandat présidentiel.

Enarque et diplomate de carrière, Dominique de Villepin a une spécificité dans le paysage politique français, celle de n’avoir jamais été élu au suffrage universel direct. Inspirateur de la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997[51], ayant conduit à une troisième cohabitation en onze ans, et par voie de conséquence à l’instauration du quinquennat présidentiel[52], Dominique de Villepin n’occupe plus aucune fonction institutionnelle depuis 2007 et gère aujourd’hui ses activités de conseil international.

Présenté comme un observateur fiable et une figure crédible pour s’exprimer sur le conflit, au point d’être régulièrement invité sur de nombreux plateaux de télévision, Dominique de Villepin suscite des interrogations quant à sa neutralité.

Depuis plusieurs années, des rumeurs circulent sur ses liens avec des puissances étrangères[53], et notamment le Qatar[54], parrain du Hamas. Les clients de sa société de conseil demeurent opaques, tout comme ses financements, dont les comptes n’ont plus été publiés depuis 2008. Depuis, Dominique de Villepin a multiplié les voyages, rencontrant des dictateurs comme Hachemi Rafsandjani, ancien président iranien, Ilham Aliyev, président azerbaïdjanais, ou encore Hugo Chavez, ancien président vénézuélien qu’il qualifiait de « vieil ami »[55].

Mais surtout, en 2012, une enquête du journal Le Point révèle que l’ex-Premier ministre a eu pour client le Qatar Luxury Group[56], fonds d’investissement personnel de l’épouse de l’émir. À Sciences Po, Dominique de Villepin a aussi été le tuteur de Mayssa al-Thani, la fille de l’émir du Qatar ; une relation personnelle si proche qu’elle le surnommait « mon second père »[57].

L’opacité de ses clients, de ses financements et sa proximité personnelle avec la famille de l’émir du Qatar interrogent légitimement l’indépendance de Dominique de Villepin

Ses philippiques récurrentes à l’encontre de la démocratie israélienne, exprimées dès le lendemain du 7 octobre 2023, l’ont conduit à des dérapages antijuifs inacceptables teintés de complotisme. Cela s’est notamment manifesté le 22 novembre 2023, lorsqu’il a établi un lien entre « la domination financière sur les médias, les arts et la culture » et l’impossibilité de défendre la « cause palestinienne » sans risquer de voir ses « contrats rompus »[58].

Depuis le 7 octobre 2023, Dominique de Villepin n’a cessé d’affirmer son soutien à la « cause palestinienne », qu’il défend activement depuis vingt ans, au point d’être même plébiscité par l’agence de presse du Hamas, Quds News Network[59].

Cette position l’a rapproché de certains courants de la gauche et l’extrême-gauche française[60], qui voient en lui un potentiel ministre des Affaires étrangères dans un éventuel gouvernement du Nouveau Front Populaire (NFP), qu’il avait appelé de ses vœux pour les élections législatives de 2024[61].

Les biais anti-israéliens profonds qui animent Dominique de Villepin depuis longtemps le plongent dans un double standard déraisonné à l’égard de l’État d’Israël.

Il affirme que le combat que doit mener la France est celui des principes, en Ukraine comme au Moyen-Orient. Effectivement, le rôle de la France est de soutenir les États démocratiques qui partagent ses principes et ses valeurs, et qui ont été agressés, meurtris, et sont aujourd’hui contraints de lutter pour ne pas disparaître, que ce soit face à l’envahisseur russe ou à la République islamique d’Iran et ses proxys.

Expliquer que la diplomatie doit prévaloir et qu’il faut essayer, encore et encore, de négocier avec un camp incapable de tout compromis est dénué de sens. Au-delà de la question morale de négocier avec une organisation terroriste, toute situation dans laquelle le Hamas sortirait symboliquement renforcé ne pourrait déboucher sur de nouvelles bases saines pour Gaza après la guerre.

La perspective du « jour d’après » ne peut se concrétiser que si la bande de Gaza est complètement libérée de l’emprise du groupe terroriste, dont l’unique horizon politique reste l’annihilation pure et simple d’Israël, tel qu’exprimé dans sa charte[62].

Selon Dominique de Villepin, la guerre contre le terrorisme – qu’il ne qualifie jamais d’islamiste – est inefficace et ne ferait qu’aggraver les tensions provoquant ressentiment et désir de vengeance chez les populations civiles victimes des conflits.

Si faire la guerre aux organisations terroristes ne réduira peut-être jamais à néant leur idéologie, elle permet au moins d’empêcher que leurs attaques meurtrières prennent l’allure d’invasion militaire.

Ainsi, bien que le conflit mené par la France et la communauté internationale contre l’État islamique en Syrie et en Irak et les bombardements massifs sur Mossoul et Raqqa, n’aient pas éliminé l’idéologie djihadiste, ils ont presque anéanti la possibilité de revoir un jour des commandos terroristes surarmés et surentraînés semer la terreur dans les capitales européennes. Il en va de même pour Israël, qui s’efforce de détruire autant que possible l’appareil militaire et terroriste du Hamas afin d’empêcher que les massacres du 7 octobre 2023 ne se reproduisent un jour.

Cette extrême naïveté et cette complaisance, pour ne pas dire compromission, manifestées par l’ancien diplomate et Premier ministre Dominique de Villepin face à des entités prédatrices expliquent pourquoi nous nous retrouvons confrontés à des situations catastrophiques, qui ne cessent d’empirer, tant à l’est de l’Europe qu’au Moyen-Orient.

Être intransigeant sur ses principes et ses valeurs, comme le prône Dominique de Villepin, est pourtant profondément incompatible avec son idée de vouloir reconnaître un État palestinien. Lui qui affirme en avoir assez des « belles paroles » ne propose comme solution politique au conflit que cette vieille formule incantatoire et dénuée de sens qu’est la « solution à deux États ».

Pourtant, si prompt à vouloir se référer au droit international, les biais anti-israéliens de Dominique de Villepin le conduisent à en trahir les principes fondamentaux qui régissent notre monde quand il s’agit de la « Palestine ». La création d’un État ne dépend pas seulement d’une déclaration, mais de la mise en conformité du proto-État avec les conditions fixées lors de la Convention de Montevideo en 1933[63]. Et à cet égard, le proto-État palestinien ne remplit aucun de ces critères : son territoire n’est pas clairement défini, sa population n’est pas précisément identifiée, il n’existe aucune gouvernance stable, étant divisé entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, et il n’est pas apte à entrer en relation avec d’autres États, étant déjà en guerre avec son voisin israélien.

La promesse de paix et de sécurité que représenterait la reconnaissance d’un État palestinien aujourd’hui n’est qu’une illusion, qui ne vise en réalité qu’à récompenser les terroristes pour leurs atrocités à l’égard d’un État souverain, tout en créant un précédent dangereux.

C’est en suivant cette même logique et ces mêmes promesses illusoires qu’Israël a cru qu’il pourrait vivre en paix et en sécurité en se retirant du Sud-Liban en 2000 ou de la bande de Gaza en 2005, pour se retrouver, quelques années plus tard, de nouveau happé par la haine viscérale et existentielle que lui vouent ses ennemis.


Voir notre analyse en PDF

ELNET “Quelle époque” avec Dominique de Villepin

 

[1] https://www.leparisien.fr/international/israel/gaza-le-couloir-de-philadelphie-pierre-dachoppement-des-negociations-entre-israel-et-le-hamas-03-09-2024-2TSHYWV44FECTJSQR3HYETLHTE.php

[2] https://www.lefigaro.fr/international/les-corps-de-six-otages-du-hamas-retrouves-dans-la-bande-de-gaza-annonce-joe-biden-20240901

[3] https://www.lepoint.fr/monde/otages-executes-le-hamas-intensifie-sa-torture-psychologique-pour-fracturer-israel-04-09-2024-2569371_24.php

[4] https://www.parismatch.com/actu/international/video-des-otages-tues-lultime-provocation-du-hamas-israel-241241

[5] https://www.lepoint.fr/monde/guerre-a-gaza-le-hamas-rejette-un-nouvel-accord-de-cessez-le-feu-avec-israel-05-11-2024-2574440_24.php

[6] https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20241114-cessez-feu-gaza-hamas-qatar-mediation-donald-trump-netanyahu-sinouar-doha

[7] https://fr.timesofisrael.com/le-hamas-appelle-a-un-cessez-le-feu-a-gaza-apres-celui-conclu-au-liban/

[8] https://www.middleeastmonitor.com/20241121-palestinians-will-not-surrender-says-interim-head-of-hamas/

[9] https://www.bbc.com/afrique/articles/c99ezy1r55lo

[10] https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/israel/gaza-les-images-du-plus-grand-tunnel-terroriste-jamais-decouvert-partagees-par-tsahal_AN-202312170363.html

[11] https://www.euronews.com/my-europe/2024/10/07/analysis-hamas-regenerates-in-gaza-recruiting-fighters-despite-israeli-defeat-claims

[12] https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240126-tunnels-hamas-d%C3%A9licate-guerre-souterraine-isra%C3%ABl-gaza

[13] https://www.fdd.org/analysis/2023/10/28/hamas-tunnels-to-egypt-played-key-role-in-arming-hamas/

[14] https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-preliminaire-i-de-la-cpi-rejette-les-exceptions

[15] https://x.com/vincent_chebat/status/1860945910504575391?s=46&t=s8amfj8CQxe-PjIU1DtXmA

[16] https://www.reuters.com/world/middle-east/hamas-fired-unicef-aid-convoy-gaza-israels-military-says-2024-06-25/

[17] https://www.challenges.fr/monde/gaza-le-hamas-revendique-l-attaque-du-point-de-passage-de-karem-shalom_892107

[18] https://gaza-aid-data.gov.il/main/

[19] https://fr.timesofisrael.com/la-nourriture-livree-a-gaza-plus-que-suffisante-pour-les-besoins-de-la-population-etude/

[20] https://gaza-aid-data.gov.il/main/

[21] https://www.npr.org/2024/11/21/nx-s1-5196553/a-closer-look-at-how-armed-gangs-steal-tons-of-aid-in-gaza

[22] https://nypost.com/2024/10/10/world-news/hamas-steals-humanitarian-aid-trucks-from-gaza-strip/

[23] https://x.com/cogatonline/status/1713896540874440791

[24] https://www.courrierinternational.com/article/guerre-plus-de-100-camions-d-aide-humanitaire-pilles-dans-la-bande-de-gaza_224674

[25] https://reutersinstitute.politics.ox.ac.uk/our-research/kidnapping-journalists-reporting-high-risk-conflict-zones

[26] https://stratcomcoe.org/cuploads/pfiles/hamas_human_shields.pdf

[27] https://www.theatlantic.com/international/archive/2014/11/how-the-media-makes-the-israel-story/383262/

[28] https://honestreporting.com/exposed-foreign-media-journalists-in-gaza-participated-in-hamas-loyalty-day/

[29] https://honestreporting.com/call-out-complicity/

[30] https://www.timesofisrael.com/french-jews-decry-normandy-region-plan-to-honor-pro-hamas-journalist/

[31] https://www.middleeasteye.net/news/senior-israeli-officials-say-army-struggling-overthrow-hamas

[32] https://www.icj-cij.org/fr/node/203447

[33] https://www.bbc.co.uk/programmes/w3ct5stw

[34] https://www.un.org/en/genocideprevention/documents/Appeal-Ratification-Genocide-FactSheet-FR.PDF

[35] https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/idf-using-flyers-text-messages-and-phone-calls-to-instruct-gazans-on-evacuation-of-rafah-neighborhoods/

[36] https://www.npr.org/2023/12/06/1217548417/israel-hamas-war-gaza-evacuation-map-messages

[37] https://www.thetimes.com/uk/defence/article/i-fought-in-iraq-i-know-israels-doing-all-it-can-to-save-civilians-23r2j3snm

[38] https://www.npr.org/2024/02/26/1232826942/rafah-gaza-palestinians-egypt-border

[39] https://www.bbc.com/news/world-middle-east-683754608

[40] https://www.fdd.org/analysis/2024/05/23/egyptian-blockade-of-aid-to-gaza-earns-rebuke-from-u-s/

[41] https://www.lavoixdunord.fr/1526520/article/2024-11-25/est-ce-que-l-intention-est-de-coloniser-gaza-dominique-de-villepin-questionne

[42] https://fr.euronews.com/2024/01/02/bande-de-gaza-israel-annonce-le-retrait-de-milliers-de-soldats

[43] https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/israel-se-retire-du-sud-de-gaza-et-se-prepare-a-une-guerre-avec-liran-2087543

[44] https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/06/gaza-israel-lance-l-evacuation-de-l-est-de-rafah-et-encourage-ses-habitants-a-rejoindre-des-zones-humanitaires_6231854_3210.html

[45] https://www.icrc.org/sites/default/files/external/doc/fr/assets/files/other/customary-law-rules-fre.pdf

[46] https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/protocol-additional-geneva-conventions-12-august-1949-and-0#:~:text=Toutes%20les%20personnes%20qui%20ne,et%20de%20leurs%20pratiques%20religieuses.

[47] https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/geneva-convention-relative-protection-civilian-persons-time-war#:~:text=Article%2049&text=Les%20%C3%A9vacuations%20ne%20pourront%20entra%C3%AEner,ce%20secteur%20auront%20pris%20fin.

[48] https://www.reuters.com/world/middle-east/us-believes-hamas-used-al-shifa-hospital-evacuated-before-israeli-operation-2024-01-03/

[49] https://www.reuters.com/world/middle-east/hamas-had-command-tunnel-under-un-gaza-hq-israeli-military-says-2024-02-10/

[50] https://www.fdd.org/analysis/2023/11/10/hamas-terror-tunnel-next-to-unrwa-school-in-gaza-destroyed/

[51] https://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/villepin-sarkozy-l-un-des-inspirateurs-de-la-dissolution-de-1997-13-12-2011-1766808.php

[52] https://shs.cairn.info/revue-francaise-de-droit-constitutionnel-2014-4-page-953?lang=fr

[53] https://www.leparisien.fr/politique/aucune-puissance-etrangere-dominique-de-villepin-se-defend-davoir-des-liens-financiers-avec-des-pays-du-golfe-29-02-2024-N74TELCECFAEVB4LPTHMJQCB5A.php

[54] https://www.challenges.fr/monde/comment-le-qatar-a-achete-des-politiques-francais_434048

[55] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/06/27/01011-20080627FILWWW00643-villepin-rencontre-chavez.php

[56] https://www.lepoint.fr/economie/nos-chers-amis-les-qataris-14-06-2012-1485260_28.php

[57] https://www.lexpress.fr/politique/les-vies-secretes-de-dominique-de-villepin_1683274.html

[58] https://www.leparisien.fr/politique/domination-financiere-sur-les-medias-accuse-dantisemitisme-villepin-provoque-une-vive-polemique-27-11-2023-SGXN5T4EZVFSXHSGJUQLWESMHI.php

[59] https://www.lepoint.fr/monde/quand-une-agence-de-presse-proche-du-hamas-plebiscite-dominique-de-villepin-16-09-2024-2570371_24.php

[60] https://www.lejdd.fr/politique/ses-positions-ne-sont-pas-gaulliennes-dominique-de-villepin-adoube-le-nfp-et-devient-le-chouchou-de-la-gauche-149456

[61] https://www.europe1.fr/politique/il-fallait-donner-sa-chance-au-nfp-le-reproche-de-dominique-de-villepin-a-emmanuel-macron-4267622

[62] https://www.senat.fr/rap/r08-630/r08-630-annexe2.pdf

[63] https://danielturpqc.org/upload/Convention_concernant_les_droits_et_devoirs_des_Etats_Convention_de_Montevideo_1933.pdf