Avis anti-Israël : La Cour Internationale de Justice s’enfonce dans le mythe de « l’occupation »

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Par Arié Bensemhoun, selon un article d’Emmanuel Navon (CEO ELNET Israël)


Le 19 juillet 2024, la Cour Internationale de Justice a émis un avis consultatif dont on se serait bien passé.

Dans cet avis, la Cour a estimé « illégale l’occupation par Israël des territoires palestiniens depuis 1967 » et a déclaré que celle-ci devait cesser « le plus rapidement possible ».

La Cour Internationale de Justice étant l’organe juridique des Nations unies, personne ne sera vraiment surpris de cette énième décision anti-israélienne, qui s’inscrit dans l’insupportable croisade de l’ONU contre l’État d’Israël, et qui dure depuis bien trop longtemps.

Mais alors, en quoi cet avis n’est-il qu’une vaste fumisterie ?

La réponse est simple : il n’y a pas de « territoire palestinien occupé ». Cela n’existe pas.

Pourquoi ?

Car, pour qu’un territoire soit considéré comme occupé, il doit avoir été préalablement contrôlé par une entité souveraine reconnue. Or, l’État de Palestine est une chimère.

Pour être reconnu comme un État, il doit disposer d’un territoire clairement défini, ce qui n’est pas le cas.

Cet État doit également avoir un gouvernement exerçant un contrôle effectif sur sa population. Actuellement, le Hamas est en train de perdre le contrôle de la bande de Gaza à cause de sa guerre ; et le Fatah de Mahmoud Abbas contrôle ce qu’il peut en Cisjordanie, car cela fait bien longtemps qu’ils n’ont plus aucune légitimité. En résumé, c’est le grand désordre.

Et puis, autre point crucial, cet État doit être reconnu par les autres États, et, à ce jour, pour toutes les raisons évoquées, l’État de Palestine n’est pas un membre à part entière des Nations unies.

Il est également important de rappeler qu’entre 1949 et 1967, l’Égypte contrôlait la bande de Gaza et la Jordanie contrôlait ce qu’on appelle aujourd’hui la Cisjordanie, et ce, dans l’illégalité la plus totale au regard du droit international. Là où, a contrario, Israël pouvait légalement revendiquer sa souveraineté sur ces deux territoires en vertu du principe de l’uti possidetis juris.

En 1967, à la suite de l’énième guerre d’agression des États arabes coalisés, Israël a récupéré la Judée-Samarie, territoire qui lui avait été assigné lors de la Conférence de San Remo de 1920 pour établir l’autodétermination nationale juive, puis en 1922 par le mandat de la Société des Nations. En récupérant cette région, Israël s’est reconnecté avec son territoire historique, où la souveraineté millénaire du peuple juif avait été bafouée par l’Empire romain, puis par les conquêtes coloniales des Arabes, des Croisés, des Mamelouks et des Ottomans.

Ce qu’on appelle aujourd’hui la Cisjordanie n’est ni légalement ni historiquement un territoire occupé. C’est tout au plus un territoire disputé, mais ce qu’il n’est pas, c’est un territoire palestinien.

Pourquoi ?

Car la Palestine est une invention coloniale.

Après avoir défait les Ottomans, les Anglais et les Français ont démantelé leur empire, redéfinissant les frontières du Moyen-Orient de manière arbitraire. Ils ont ainsi créé de nouvelles entités politiques artificielles et incohérentes, telles que l’Irak, la Syrie, le Liban, et cette fameuse « Palestine ».

Si en 1947 les Nations Unies ont proposé la partition du mandat britannique en un État juif et un État arabe sans mentionner un « État palestinien », c’est parce qu’il n’avait jamais existé dans l’histoire un « peuple palestinien » habitant un « pays de Palestine ». Les Arabes ayant achevé leur autodétermination avec 22 États, cette Palestine avait été conçue pour devenir l’État-nation du peuple juif, ce qu’est Israël aujourd’hui.

C’est également pour cette raison que les Nations unies n’ont jamais désigné la bande de Gaza et la Cisjordanie comme « territoires palestiniens » avant 1977, mais les qualifiaient de « territoires arabes ».

Ce changement est le résultat de l’infiltration réussie des organisations terroristes palestiniennes au sein des plus hautes instances internationales, infiltration permise par une Union soviétique qui, par sa propagande, a inventé le concept de « peuple palestinien » pour établir et légitimer son pantin : l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Le seul et unique but de l’OLP et de Yasser Arafat était la « libération de la Palestine », et la signature des Accords d’Oslo, accueillie comme un symbole d’espoir et de paix, n’a été qu’un cheval de Troie visant à se débarrasser d’Israël et des Juifs, du fleuve à la mer.

Tous les territoires qu’Israël a consentis à évacuer depuis 1993 pour parvenir à la paix et réaliser la fameuse « solution à deux États » se sont transformés en plateformes terroristes dédiées à la guerre, soutenues par son ennemi mortel : la République islamique d’Iran.

À six reprises depuis juillet 2000, l’OLP a rejeté tout plan de paix soumis par Israël et les États-Unis parce qu’ils impliquaient la fin du conflit et la reconnaissance de l’existence d’Israël.

Lorsque la Cour exige la fin de l’occupation illégale par Israël des territoires palestiniens, comment ne pas se souvenir du retrait total d’Israël de la bande de Gaza en 2005, sous la pression de la communauté internationale, et des conséquences cataclysmiques que cette décision a eues pour la sécurité des Israéliens et la paix dans la région ?

Car c’est bien de cette petite bande de terre autonome qu’est partie l’attaque la plus sanglante de l’histoire d’Israël, ainsi que le jour le plus meurtrier pour les Juifs depuis la Shoah.

L’histoire ne peut pas se répéter. Israël ne commettra pas les mêmes erreurs. Sa survie est en jeu.

Par son avis consultatif non contraignant, la Cour Internationale de Justice a offert une victoire tactique aux organisations terroristes palestiniennes. Mais, les juges ont dans le même temps discrédité encore davantage le droit international, politisé à outrance les institutions des Nations unies, et sapé la confiance des Israéliens en un partenaire honnête pour la paix.