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Quand Bezons la rouge se met au keffieh… (François d'Orcival – Le Figaro)

A view of the city hall pictured on June 12, 2018 in Bezons, a suburb of Paris. The communist mayor of Bezons, a city in the suburbs of Paris, withdrew on June 12, 2018 a plaque installed the day before to commemorate 70 years following the expulsion of thousands of Palestinians from their homes and villages in then Palestine in 1948 to create the state of Israel. The removal of the plaque followed complaints by Israel and members of the Representative Council of the Jewish Institutions of France (CRIF). On June 11, 2018, the mayor of Bezons Dominique Lesparre innaugurated an adjoining street at the city hall "Allée de la Nakba" (Alley of the Naqba or "catastrophe" in Arabic) at the request of a local association supporting the Palestinian cause, during a ceremony bringing together some fifty people. A name given "in memory of the expulsion of the 800,000 Palestinians and the destruction of the 532 villages in 1948 by the war criminal David Ben Gurion for the creation of the State of Israel", indicated the plaque. This inscription was also on a second plaque, written in Arabic. / AFP PHOTO / GEOFFROY VAN DER HASSELT

Le maire communiste de la ville du Val-d’Oise multiplie les provocations anti-israéliennes.

«Salut, Bezons la Rouge!» La ville de Bezons (29.000 habitants, dans le Val-d’Oise) est communiste depuis qu’il y a des communistes en France: cela date du congrès de Tours (1920)! Le maire actuel, Dominique Lesparre, élu en 2001, est le quatrième maire depuis 1945. Tous communistes.
Or, il a fait de sa ville une sorte de capitale palestinienne en Ile-de-France – en multipliant les provocations anti-israéliennes: après avoir reconnu «l’Etat de Palestine», jumelé sa municipalité avec une ville palestinienne extrémiste, il a poussé plus loin le 11 juin en inaugurant, chez lui, une «allée de la Nakba», «en mémoire de l’expulsion des 800.000 Palestiniens et de la destruction des 532 villages en 1948 par le criminel de guerre David Ben Gourion…». Cette fois, l’intolérable a obligé le ministre de l’Intérieur à réagir fermement.

Les racines staliniennes de l’histoire politique de Bezons et l’alignement des communistes français sur la politique extérieure soviétique expliquent-ils l’origine de ces provocations? Evidemment oui, mais pas au début. Le maire de Bezons devrait relire son manuel: car Staline fut le premier à reconnaître l’Etat d’Israël naissant en mai 1948 ; sans les armes tchèques livrées sur ordre de Moscou, affirma même Ben Gourion, il n’aurait sans doute pas gagné sa guerre contre les Arabes… Staline rêvait alors de faire de l’Etat hébreu un satellite. Des Juifs russes se battaient dans les rangs des organisations clandestines. Mais si les Juifs bâtissaient des kibboutzim, cela n’en faisait pas des communistes. Surtout, Staline resta l’antisémite viscéral qu’il était en envoyant, au même moment, au goulag et au massacre les élites intellectuelles et artistiques restées en URSS.
La communauté juive américaine se mit à soutenir massivement ses frères d’Israël. Pour Staline et ses successeurs, Israël n’était donc plus qu’un «pion» du camp occidental. lls armèrent les Arabes contre lui, au nom de l’antisionisme et de la «justice»…
Lorsque les Juifs russes, fuyant le régime totalitaire, arrivèrent par centaines de milliers en Israël, cela libéra un peu plus les campagnes anti-israéliennes du Kremlin. Et le soutien «au peuple palestinien» a pris, à point nommé, le relais de l’antisionisme des origines, pour masquer honorablement le vieil antisémitisme qui s’était incrusté depuis si longtemps dans la société communiste…